Le ministre français des Affaires Étrangères, Jean-Marc Ayrault a annoncé qu’il convoquera une réunion ministérielle à Paris le 30 mai prochain pour relancer les pourparlers de paix au Moyen-Orient, où n’assisteront pas les délégations israélienne et palestinienne.

Participeront à cet événement des représentants du Quartet (États-Unis, Russie, UE et ONU), la Ligue arabe et le Conseil de sécurité, ainsi que « vingt pays », selon le journal « Libération ».

La décision de ne pas inclure dans cette réunion des responsables israéliens et palestiniens est selon la France pour éviter « que les émotions influencent les discussions », a relaté le journal, ajoutant que la conférence sera ouverte par le Président de la République, François Hollande.

L’objectif principal de cette réunion est de « préparer, si tout va bien, un sommet international pour la deuxième moitié de 2016, cette fois avec les dirigeants israéliens et palestiniens », selon le même journal suite aux déclarations du Ministre français faites devant un groupe de médias internationaux.

« Il n’y a pas d’autre solution au conflit que la création de deux États, israélien et palestinien, avec Jérusalem comme capitale partagée », a déclaré Ayrault, reconnaissant que « les parties sont plus éloignées que jamais ».

Le chef de la diplomatie française qui présidera la réunion du 30 mai à Paris a ajouté qu’Israël a un gouvernement qui est en train de devenir plus ambigu face à la solution à deux États et les palestiniens sont de plus en plus partagés, avec beaucoup de colère ».

« Je n’agis pas par naïveté, mais de bonne foi. Il n’y a pas d’alternative. L’autre option est le fatalisme et le rejet » selon le Ministre des Affaires Étrangères français.

Mr Ayrault a également fait valoir que le conflit entre Israël et l’Autorité Palestinienne « alimente les tensions régionales et la propagande de l’État Islamique ».

« Nous ne pouvons pas rester sans rien faire, nous devons agir avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré le chef de la diplomatie française, qui a fait valoir que la violence du côté palestinien a continué tout comme la colonisation par Israël qui entrave le processus de paix.

« Entre 2002 et 2014, la colonisation israélienne a explosé », a déclaré le ministre français des Affaires Étrangères: « Paris est la base de l’initiative de paix arabe de 2002 ».

Cette proposition lancée par l’Arabie Saoudite, offre un retrait complet des Israéliens des territoires contestés de Judée-Samarie et de Jérusalem-Est ainsi qu’une solution à la question des réfugiés palestiniens.

« Il faut expliquer aux Israéliens que les constructions restent un processus mettant en danger leur propre sécurité », mais la France ne menace plus de reconnaître l’Autorité Palestinienne comme un État, comme l’avait dit en février dernier, son prédécesseur, Laurent Fabius en cas d’échec d’une conférence de paix éventuelle à Paris.

« La France assumera ses responsabilités », a dit Ayrault, qui a rencontré cette semaine à Moscou le président russe Vladimir Poutine en précisant aussi avoir le soutien de la Ligue arabe.