Environ 600 tombes de Juifs de Salonique, ont été découvertes en Grèce. Le Chef de la communauté juive de la région a dit : «C’est une découverte historique et sans précédent ».
Environ 600 tombes juives ont été retrouvés à Thessalonique en Grèce selon des responsables de la communauté juive locale, le week-end dernier.
Le chef de la communauté juive, David Shaltiel, dit être l’une des plus grandes découvertes de l’histoire juive grecque. Il a dit que 668 tombes juives ont été retrouvés enterrés dans une parcelle de terrain dans la ville de Thessalonique. Les pierres tombales datent de 1800, la période précédant la Seconde Guerre mondiale.
Sur le site de l’Associated Press, Shaltiel a déclaré que «trouver les pierres tombales témoigne de la présence des juifs dans l’histoire de ce pays. C’est une découverte inégalée aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Selon le site grec ekathimerini.
» Des centaines de pierres tombales en marbre et d’autres fragments de tombes juives détruits pendant l’occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale ont été découverts.
Les 668 fragments ont été retrouvés enterrés dans un lopin de terre dans la deuxième plus grande ville de Thessalonique, en Grèce, suite à une recherche de 70 ans pour trouver les restes de tombes brisées lorsque le cimetière juif principal de la ville a été détruite.
Le chef de la communauté juive de la ville, David Saltiel, a déclaré que la plupart des pierres tombales trouvées datent du milieu du XIXe siècle jusqu’à la seconde guerre mondiale.
« C’est notre histoire », Saltiel, chef du Conseil Central des communautés juives en Grèce, a déclaré à l’Associated Press.
« Outre les noms, les (pierres tombales) comprennent aussi la profession de la personne. C’est donc un évènement historique. »
60 000 Grecs Juifs, la plus grande partie de la population juive du pays avant la guerre,ont été déportés dans l’Holocauste. »
Thessaloniki, une longue histoire juive.
» Ce n’est qu’après l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492 à la suite du décret d’Alhambra que Salonique devint progressivement un foyer d’accueil pour de nombreux Juifs en provenance d’Espagne soit directement, soit après un passage par le Portugal ou par l’Italie du Sud, pays qui adoptèrent aussi ultérieurement des arrêts d’expulsion. En effet, l’Empire ottoman se référant à la législation musulmane sur les gens du livre(en arabe ahl al-kitâb) qui accordait une protection aux chrétiens et Juifs soumis au statut de dhimmi accepta et même encouragea l’installation sur son territoire des Juifs touchés par les décrets d’expulsion. » wikipédia.
A la fin du XIXe siècle, la population juive de Salonique atteignait près de 75 000 personnes.
En 1912, Salonique est annexée par la Grèce. Les Juifs sont alors au nombre de 90 000 et représentent plus du double de la population non juive de la ville.
La Première Guerre mondiale engendre douleurs et misère. En 1917 un gigantesque incendie ravage la ville et en particulier les quartiers à forte composante juive – et nombreux sont ceux qui prennent la route de l’exil, vers l’Europe occidentale ou les Etats-Unis surtout. Leur nombre s’accroît après 1922, date à laquelle les autorités grecques commencent à promulguer des décrets antisémites parfois accompagnés de violences physiques. Après les émeutes de 1931, qui évoquent un véritable pogrome, sionistes et sympathisants partent pour la Palestine. En chacun d’entre eux, pourtant, subsiste la nostalgie de ce qui fut la plus grande métropole séfarade du monde.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Salonique constituait la plus grande communauté juive de Grèce. Au début de l’occupation, la population juive s’élevait à environ 50 000 âmes, soit la moitié de la population.
De mars à août 1943, les Allemands déportèrent plus de 45 000 Juifs de Salonique au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.
Ils furent pour la plupart gazés dès leur arrivée à Auschwitz.
Aujourd’hui, il reste environ 1000 Grecs Juifs à Thessloniki. La visite du musée est poignante, on y voit, les objets , les vêtements,les photos des école et des hôpitaux, les livres de comptes… d’une population disparue!