À la lumière de la rencontre entre Netanyahou et le président russe Vladimir Poutine, le chef suprême iranien a également exprimé à Moscou son point de vue : « Le retrait de nos forces de la Syrie ne se fera que si le gouvernement de Damas l’exige. », ajoutant qu’il ne répondrait pas à la pression israélienne.

Le chef suprême de l’Iran, Ali Khamenei, qui est en visite en Russie, a déclaré vendredi que les forces iraniennes resteraient en Syrie et en Irak aussi longtemps que les gouvernements de Damas et de Bagdad le voudraient. Ses remarques se comprennent dans le contexte de la visite de Netanyahou à Moscou et de sa rencontre avec Poutine, au cours de laquelle les deux hommes ont discuté, entre autres, de l’établissement par l’Iran de la frontière nord d’Israël.

« L’Iran et la Russie garderont leurs forces en Syrie et en Irak et continueront de protéger le peuple syrien des groupes terroristes irakiens et contre l’agression américaine. », a déclaré un représentant de Khamenei. « Nous ne retirerons nos forces immédiatement que si les gouvernements de l’Irak et de la Syrie le souhaitent, et non à cause des pressions exercées par Israël et les Etats-Unis. »

Jeudi, le Premier ministre Netanyahou a quitté la Russie après sa rencontre avec le président Poutine. Une source politique a précisé ce matin que la Russie « travaille pour garder les Iraniens près de la frontière ». Il a également déclaré que le contenu de leur réunion était coordonné avec Washington, ajoutant que « les contacts personnels pris avec Poutine, qui se sont exprimés lors de la conversation d’hier, vont dans le sens des intérêts d’Israël, c’est le moins que l’on puisse dire. »

Netanyahou a discuté de sa visite lors de la conférence de presse qui s’est tenue avant le décollage et avant l’interception du drone syrien : « Cette visite de quelques jours a pour but de maintenir notre compréhension mutuelle, de préserver notre liberté d’action. Cela a été exprimé plus tard dans la soirée, parce que nous avons agi, déjà la nuit dernière. Nous fonctionnerons ainsi. Ceci est notre politique. »

Selon Netanyahou, la politique israélienne sur le sujet est « compréhensible, acceptable pour la partie russe, avec qui nous travaillerons par rapport aux objectifs de toute nature qui jouent contre nous. Nous essayons de faire de notre mieux pour coordonner armée israélienne et armée russe ; c’est la première chose. La deuxième chose est d’affiner notre politique concernant l’expulsion des Iraniens du territoire syrien. »

 

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