Année 2012 en France : 4 morts et 614 attaques et une augmentation des actes antisémites de 58% !

Trois données effrayantes qui n’ont pourtant aucun lien avec les années 30 et qui n’appartiennent pas encore à l’Histoire. En effet, il s’agit de chiffres incontestables en provenance du rapport sur l’antisémitisme en France publié chaque année par le Service de Protection de la Communauté Juive (SPCJ), l’organe officiel en relation avec le Ministère de l’Intérieur et chargé d’assurer la sécurité des personnes mais aussi des bâtiments et des rassemblements communautaires.

Quand on prend connaissance de telles informations derrière lesquelles se cachent la dure réalité de l’antisémitisme d’aujourd’hui, on pense nécessairement à notre Histoire ainsi qu’à notre avenir. Les images de ces enfants raflés à Paris en juillet 1942 s’alternent alors dans notre esprit avec celles de ces élèves d’Ozar Hatorah à Toulouse en pleurs durant la journée du 19 mars 2012. Soixante-dix années séparent pourtant ces deux périodes…

Mais notre foi et nos valeurs portent un message d’espoir et d’optimisme. Alors je regarde par la fenêtre d’un appartement situé dans une ville au sud de Tel Aviv, cette synagogue de quartier ensoleillée en cette chaude journée de février et face à laquelle se tient un jardin de jeux pour les enfants. Je me dis alors que la majorité des Juifs à travers le monde ont désormais la chance de pouvoir vivre chez eux.

Oui, comme à la maison dans ce pays où il est possible de croiser au détour d’une rue un jeune soldat éthiopien dont la tête est recouverte par une kippa, des israéliens séfarades venus de Tunisie, de Syrie et d’Égypte. Il y a plus de cinquante ans aux côtés d’olims orthodoxes américains originaires de Pologne arrivés l’année dernière et d’immigrés russes laïcs portant une Maguen David autour du cou.
Depuis 2000 ans, les ancêtres de ces personnes adressaient les mêmes prières à l’Éternel et partageaient l’espoir de pouvoir retrouver la Terre d’Israël. Aujourd’hui, ce n’est plus un rêve mais une réalité pour leurs descendants.

C’est par ailleurs dans ce même pays que les touristes les plus motivés ont la possibilité de prendre un café sur une plage de la Méditerranée tôt le matin, puis d’observer la Mer Morte depuis Massada l’après-midi avant de se recueillir au Kotel dans la soirée.

Ce pays où on entend encore de la musique du bout de la « rue Jabotinsky » après avoir croisé sur le « boulevard du Roi David » un carnaval d’enfants déguisés à l’approche de Pourim et qui sortaient d’une école publique dont la cour de récréation n’a rien à envier à celle des écoles juives de France…

Mais ma chambre dont les lourds volets s’ouvrent avec difficulté et où il est impossible d’accrocher un poster sur un des murs -car elle fait aussi office de bunker comme c’est le cas dans un grand nombre d’appartements en Israël- n’est pas sans me rappeler que notre nation est malgré tout en guerre parce que nos voisins -qu’ils soient iraniens ou syriens, « modérés » du Fatah ou « combattants armés » du Hamas- ont pour projet commun avec les nazis de vouloir avant tout notre destruction.

La condamnation à mort d’Haman, le procès d’Eichmann, l’opération « Colère de D.ieu » puis le raid d’Entebbe sont autant de rappels à ceux qui souhaitent encore nous rayer de la carte que tout celui qui ose menacer ou s’attaquer au peuple juif se retrouvera tôt ou tard devant notre Justice.

En Israël, nous avons concrétisé ce rêve auquel l’hymne national fait référence, « cet espoir vieux de deux mille ans de vivre en peuple libre sur notre Terre, Terre de Sion et de Jérusalem ». Ici, l’Espoir et l’Avenir sont effectivement liés tout comme le destin de chacun à cette Terre que nous aimons tant.

Yonatane Laïk – Alyaexpress-News