Vendredi, Haaretz a signalé une situation d’urgence : un haut fonctionnaire, au courant des plans secrets de Tsahal, a divulgué des informations top-secrètes à un journaliste étranger sur une opération des forces spéciales à l’étranger la veille de son exécution.
La publication a rapporté qu’un haut fonctionnaire, qui était au courant du plan de l’opération, ne savait pas que sa mise en œuvre avait été reportée d’un jour et s’était empressé de «divulguer» les informations aux médias étrangers. Conscient de l’erreur, il a appelé le destinataire étranger de l’information et lui a demandé de reporter la publication.
Ainsi, la vie des forces spéciales israéliennes pendant la dangereuse opération dépendait de la bonne volonté des journalistes étrangers. L’acte du responsable a profondément scandalisé les commandants de Tsahal.
La publication Ha’aretz a mentionné un rapport du New York Times sur le sabotage de commandos israéliens qui avaient attaché une mine à un navire iranien dans la mer Rouge, mais n’a pas dit que cette opération particulière avait été déclassifiée.
Dans le segment hébreu des réseaux sociaux, l’acte d’une personne de haut rang est vivement débattu. Les partisans du Premier ministre ont lancé une rumeur selon laquelle Yair Lapid avait révélé le secret aux journalistes américains. Le fils du Premier ministre, Yair Netanyahu, a déclaré les actions de la personne anonyme de «haute trahison». D’autres blogueurs du camp “de droite” écrivent que Lapid s’est rendu en urgence aux États-Unis pour “dissimuler les traces” de son crime.
Cependant, le journaliste informé de Haaretz, Uri Misgav, a nié les rumeurs et a fermement déclaré que Lapid n’était pas impliqué dans la divulgation d’informations classifiées (auxquelles il n’avait probablement pas accès) – c’était quelqu’un d’autre. Le célèbre blogueur «de gauche» Richard Silverstein («Tikun Olam») est arrivé à la conclusion que le secret militaire avait été divulgué par nul autre que le chef du «Mossad» Yossi Cohen.
L’avocat Gonen Ben-Yitzhak a demandé à la police d’enquêter sur la “fuite” d’informations classifiées qui mettaient en danger la vie des soldats israéliens. «Il est impossible qu’un tel acte, que certains qualifient de trahison, soit resté inexploré ou que la décision d’enquêter ait été prise par les services de sécurité» , explique l’avocat.
Se vanter d’opérations spéciales réussies en territoire ennemi est devenu une pratique courante en Israël ces dernières années, et dans la direction des services de sécurité, beaucoup considèrent une telle politique dangereuse – en abandonnant la “politique d’incertitude” traditionnelle, Israël force sa faiblesse les ennemis, qui préfèrent s’abstenir de la confrontation militaire, pour répondre coup pour coup évitant la «perte de la face».
Après la publication du sabotage israélien contre le navire iranien utilisé par les pasdaran, l’Iran a promis “de ne pas laisser sans réponse” l’attaque “après que l’on sache qui l’a menée”. Les attaques de représailles iraniennes visent des navires civils appartenant à des sociétés israéliennes, et l’armée estime qu’une menace inutile pour la navigation civile israélienne aurait pu être évitée en suivant la “politique d’incertitude” traditionnelle.
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