Israël a choisi de ne pas signer une déclaration des Nations Unies exprimant son inquiétude quant au bien-être des Ouïghours, un groupe minoritaire musulman en Chine qui a été contraint à des « camps de rééducation », que certains ont comparés à des camps de concentration.
Alors que les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Australie faisaient partie du groupe de 43 pays qui ont signé la déclaration la semaine dernière, un responsable diplomatique israélien a déclaré au Times of Israel que le gouvernement israélien avait « d’autres intérêts qu’il doit équilibrer » dans son relation avec la Chine. Les deux pays se sont rapprochés au cours des relations commerciales ces dernières années.
La déclaration de l’ONU appelle la Chine à « assurer le plein respect de l’état de droit et à se conformer à ses obligations en vertu du droit national et international en matière de protection des droits de l’homme ».
Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré au Times of Israel dans un communiqué : « Israël exprime ses préoccupations au sujet des Ouïghours de diverses manières diplomatiques. Un exemple de ceci était notre signature sur la déclaration canadienne [sur les Ouïghours] en juin au Conseil des droits de l’homme. Notre position sur la question n’a pas changé.
Les inquiétudes concernant le traitement réservé par la Chine à la minorité ouïghoure – et les comparaisons entre ses « camps de rééducation » et les camps de concentration pendant l’Holocauste – grandissent au sein de la communauté juive mondiale depuis des années. Des militants aux États-Unis ont tenté de mobiliser la communauté juive derrière la cause des Ouïghours comme dans le cas du génocide au Darfour au début des années 2000, tandis que les Juifs britanniques ont mené la lutte contre les exactions des Ouïghours au Royaume-Uni.