» Je suis le seul Ă  l’avoir vu »: Aryeh est retournĂ© au bord de la mer de GalilĂ©e oĂč son pĂšre s’est noyĂ© il y a 44 ans

Amnon Shalem s’est noyĂ© dans le Kinneret il y a 44 ans devant son fils, Aryeh – et les images du garçon de six ans jetant des pierres dans la mer qui a emportĂ© son pĂšre ont fait frissonner tout un pays. Depuis lors, Aryeh a Ă©vitĂ© de venir Ă  cet endroit, tout ici lui rappelle les moments qui ont changĂ© sa vie. Au cours des six derniĂšres annĂ©es, il a vĂ©cu avec sa famille aux États-Unis et cette semaine, il est retournĂ© en IsraĂ«l pour la date anniversaire de la mort de son pĂšre et pour la premiĂšre fois de sa vie sur cette plage, dans une tentative de guĂ©rir la blessure qui l’accompagne depuis lors.

« Je suis le seul Ă  l’avoir vu. C’est un traumatisme qui m’accompagne toujours – je vois un bateau et des cris », se souvient Aryeh au dernier moment oĂč il a vu son pĂšre. Aryeh a racontĂ© qu’une famille assise Ă  cĂŽtĂ© d’eux avait demandĂ© Ă  son pĂšre de leur apporter une balle qui dĂ©rivait dans l’eau car il avait une sorte de canot pneumatique. « Cela n’a pas pris peut-ĂȘtre 30 secondes et j’ai juste vu un bateau faire des sauts pĂ©rilleux dans les airs – et puis j’ai crié », a dĂ©clarĂ© Aryeh.

Amnon Shalem avait 28 ans lorsqu’il est dĂ©cĂ©dĂ©, l’une des premiĂšres voix de la Broadcasting Authority. Arya a continuĂ© dans le business du son, comme si elle cherchait toujours la voix du pĂšre qui a disparu de sa vie. « Cela m’est passĂ© dans l’ADN », a tĂ©moignĂ© Aryeh et a expliquĂ©: « Pour moi, c’est comme prĂ©server la mĂ©moire de mon pĂšre, et c’est aussi quelque chose que j’ai au plus profond de mon cƓur. » Non seulement il a travaillĂ© dans le son, mais Aryeh a Ă©galement dĂ©clarĂ© qu’aprĂšs l’armĂ©e, il avait travaillĂ© Ă  Channel 1 en tant que preneur de son. « J’ai travaillĂ© Ă  peu prĂšs dans les postes qu’il a occupĂ©s, et mĂȘme alors j’espĂ©rais que cela m’apporterait une sorte de fermeture », a-t-il ajoutĂ©.

Le traumatisme de ce moment tragique a Ă©tĂ© avec Aryeh pendant 44 ans. « Mes plus grands traumatismes : quand j’avais 28 ans – son Ăąge, quand mes enfants plus ĂągĂ©s avaient six ans – j’étais sĂ»r que c’était une annĂ©e critique et que je les perdais. J’étais dans une annĂ©e catastrophique. » Aryeh a dĂ©clarĂ© que mĂȘme maintenant, alors qu’il a 50 ans, le traumatisme est prĂ©sent dans sa vie : « Mon petit de six ans est exactement le mĂȘme. Il a sept ans, c’était il y a un mois, j’attendais qu’il soit au nombre de sept. »

Il n’est pas certain que la vie d’Amnon Shalem ait pu ĂȘtre sauvĂ©e, mais sa mort a rĂ©vĂ©lĂ© de graves omissions. Des amis qui se trouvaient sur la plage se sont rapidement rendus au poste de police de la marine pour appeler Ă  l’aide. Ce qu’ils ont vu lĂ -bas a fait partie d’ une enquĂȘte de Calbotak qui traitait des Ă©checs des services de sauvetage autour du lac. Les omissions rĂ©vĂ©lĂ©es dans l’enquĂȘte Ă©taient si graves que lorsqu’il la regarde, il a l’impression « de regarder un sketch qui est une blague sur la vie de mon pĂšre. On se moque de mon pĂšre et ce n’est pas drĂŽle ».

Beaucoup de choses ont changĂ© depuis cette enquĂȘte. La police dispose actuellement de deux vedettes rapides, de trois jet-skis, de 12 policiers, de volontaires, de drones, d’un hĂ©licoptĂšre et d’un sonar moderne. Le Magen David Adom a Ă©galement Ă©tĂ© renouvelĂ© cet Ă©tĂ© avec un bateau capable de rejoindre rapidement n’importe quelle plage. Aujourd’hui, vous trouverez des services de sauveteurs sur presque toutes les rives du Kinneret. Ce n’est jamais assez et les catastrophes continuent de se produire – mais le mĂ©pris de la vie humaine a disparu de cet endroit.

Dans la vidĂ©o ci dessous, voici une technologie israĂ©lienne qui permet de cartographier une piscine, qui permet de visionner par des cameras fixĂ©s sur le bassin et alerter quand un nageur est en difficultĂ© (trop longtemps sous l’eau). L’ alerte spĂ©cifique (comme celle du Dome de Fer quand un missile se dirige en territoire israĂ©lien) est envoyĂ©e avec une image sur la montre du sauveteur, lui permettant d’agir au plus vite et de sauver la personne ou l’enfant.

Mais concernant les enfants, la surveillance des parents est prioritaire et les tĂ©lĂ©phones doivent rester dans votre sac quand vos enfants sont dans l’eau mĂȘme si ils savent nager ! Le tĂ©lĂ©phone est souvent la cause du manque de surveillance.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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