Après que Netanyahou et le ministère des Finances ont commencé à travailler sur une initiative visant à supprimer les billets de 200 shekels pour lutter contre l’économie souterraine, la Banque d’Israël tempère. Selon la banque, aucun argument professionnel solide n’a été présenté au gouverneur : « La suppression du billet n’est pas à l’ordre du jour. »

La Banque d’Israël a publié ce jeudi matin une déclaration indiquant que l’initiative du Premier ministre, du ministre des Finances et de l’Autorité fiscale visant à supprimer les billets de 200 shekels ne se concrétisera pas. Selon la banque, le gouverneur a l’autorité exclusive de supprimer des billets et de les retirer de la circulation. De plus, aucun argument professionnel justifié n’a été présenté au gouverneur pour justifier la suppression du billet, et par conséquent, une telle mesure n’est pas envisagée.

Dans la déclaration de la Banque d’Israël, il est écrit : « La suppression du billet n’est pas à l’ordre du jour. L’autorité de supprimer des billets, selon la loi, revient au gouverneur de la Banque d’Israël. Malgré la mise en avant de ce sujet, aucun argument professionnel suffisant n’a été présenté au gouverneur pour supprimer un billet spécifique. Le gouverneur de la Banque d’Israël n’a pas l’intention d’exercer son pouvoir pour supprimer un billet ou modifier la composition des billets en circulation. »

L’instruction de Netanyahou :

Il convient de rappeler qu’il y a une semaine, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a convoqué la sous-commission pour promouvoir la lutte contre la criminalité dans la société arabe dans son bureau. Lors de la réunion, Netanyahou a demandé au ministre des Finances, au gouverneur de la Banque d’Israël, au directeur général du bureau du Premier ministre, à l’Autorité fiscale et à l’état-major chargé de la lutte contre la criminalité dans la société arabe, d’organiser une réunion distincte pour examiner la suppression du billet de 200 shekels dans le cadre de la lutte contre l’économie souterraine.

Selon le ministère des Finances, une telle mesure, si elle avait été mise en œuvre, aurait pu rapporter à l’État environ 20 milliards de shekels provenant de fonds blanchis ou de taxes récupérées. Ces derniers jours, dans le contexte des discussions sur la suppression possible du billet, l’échange de billets de 200 shekels a augmenté par crainte de l’adoption de la loi.