Des policiers bulgares du poste de contrôle de Kapitan Andreevo ont arrêté trois Iraniens qui avaient tenté d’entrer dans le pays avec de faux passeports israéliens, a annoncé le ministère de l’Intérieur le 2 novembre.
Les trois hommes, âgés de 21, 28 et 32 ans, sont arrivés au poste de contrôle, le 31 octobre, à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie, ils ont présenté des passeports israéliens, qui, à la suite d’un examen, ont été falsifiés, a annoncé le ministère.
En garde à vue au bureau de la police des frontières bulgare à Svilengrad, il a été établi que les trois hommes étaient des Iraniens, selon le communiqué.
Les hommes avaient été transférés dans un centre spécial pour la détention temporaire d’étrangers à Lyubimets. Une procédure accélérée à leur encontre a été ouverte, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Ce n’est pas la première fois que cela se produit. Ni la deuxième ni la troisième.
En 2016, trois ressortissants iraniens ont été capturés en Italie avec de faux passeports israéliens. Ils ont été déportés en Turquie.
Également en 2016, deux Iraniens ont été arrêtés en Inde après avoir tenté de monter à bord d’un vol en utilisant de faux passeports israéliens. Les deux, un couple marié, avaient l’intention d’utiliser les faux passeports pour émigrer aux États-Unis.
Et en 2014, deux Iraniens ont été arrêtés dans un aéroport de Nairobi, au Kenya, après avoir tenté d’entrer dans le pays avec de faux passeports israéliens. En vertu des lois anti-terroristes, ils ont été condamnés à deux ans de prison, ce qui signifie qu’ils ont déjà été libérés.
Les Iraniens dans ce cas ne sont pas nécessairement des espions. Les citoyens iraniens aiment acheter de faux passeports pour voyager – tous les Iraniens ne peuvent pas obtenir de passeport pour commencer, et même ceux qui le peuvent ont peu de possibilités de voyager. Les passeports israéliens sont considérés comme précieux car ils sont très bien acceptés en Europe et ailleurs, et apparemment plus faciles à contrefaire que beaucoup d’autres.
Sept Iraniens ont été arrêtés à Vancouver avec de faux passeports israéliens en 2013, mais ils prévoyaient d’émigrer. Mais les Iraniens ont également été pris avec des passeports d’autres pays.
Afin d’éviter les sanctions, plus de cent hommes d’affaires iraniens ont acheté des passeports aux Comores, légalement, jusqu’à ce que les Comores les annulent. La loi iranienne n’autorise pas les citoyens à posséder un passeport étranger, mais autorise ou encourage les hommes d’affaires à acquérir un deuxième passeport pour continuer à faire des affaires dans le monde entier.
Des hommes d’affaires iraniens ont été liés à l’acquisition de passeports falsifiés ou volés d’autres pays. L’Iran leur facilite apparemment l’obtention des passeports irakiens.
Le souci d’espionnage est toujours là, bien sûr. Surtout parmi les « hommes d’affaires » que l’Iran aide activement à obtenir de faux passeports.
Israël a été impliqué dans des incidents diplomatiques sur le Mossad en utilisant des passeports falsifiés ou volés du Royaume-Uni et de la Nouvelle-Zélande. Pour une raison quelconque, l’utilisation méthodique de faux passeports par l’Iran n’a pas encore été considérée comme un gros problème, même si l’Iran finance directement des groupes terroristes.
