Ces dernières années, Téhéran a réussi à resserrer son emprise sur Israël comme suit :
* – Ils ont réalisé des avancées significatives dans leurs relations avec les factions palestiniennes et ont récemment pu réorganiser leurs relations avec le Hamas, la force la plus organisée et la plus armée du pays, après avoir contribué à la résolution du conflit en Syrie, obtenant ainsi une pression importante dans les zones de déploiement palestiniennes, notamment à Gaza et en Judée Samarie.
* – Il a également réussi, grâce à une intervention militaire progressive de la Russie, à aider le régime d’Assad à survivre, puis à s’emparer de la plupart des provinces, poussant ainsi Israël à demander à Washington de persuader Moscou de protéger ses intérêts en Syrie en réduisant son influence iranienne en Syrie, une question difficile et complexe que l’alliance russo-iranienne s’étend de l’Asie centrale et de l’Ouest.
* – Le front libanais a été témoin de profonds changements, au cours desquels les alliés de l’Iran ont réussi à prendre le contrôle de la plupart des positions du Liban, à acquérir une expérience de combat dans la guerre en Syrie et à renforcer ses capacités militaires depuis la guerre de 2006, apportant ainsi un nouvel équilibre aux systèmes énergétiques de la région.
– L’Irak représente un besoin iranien et une dimension stratégique importante. Outre ses dimensions économiques, commerciales et sociales, il existe une dimension militaire. En particulier depuis que le pont terrestre de Téhéran vers la Méditerranée repose sur les forces irakiennes fidèles à l’Iran.
* – L’influence iranienne dans la région ne vise pas nécessairement à frapper Israël, malgré les menaces mutuelles. Il cherche plutôt à faire pression sur Washington d’abord et avant tout par la possibilité d’un préjudice important pour l’entité juive, et Téhéran cherche depuis longtemps à établir un certain équilibre avec les centres d’influence non arabes de la région, représentés par la Turquie. Il a construit une série d’intérêts communs, dont le plus important est peut-être le Qatar aujourd’hui. L’implication des pays arabes dans les crises qui les touchent les rend plus faibles et plus fragmentés et ne peut affecter les efforts généraux déployés contre l’Iran.