La police grecque a fait une descente mardi dans les bureaux d’Athènes d’une société d’espionnage israélienne, selon les médias locaux. La police a fait une descente dans les bureaux d’Intellexa, une société appartenant à des Israéliens, et de cinq autres sociétés à Athènes, a rapporté le site Internet Kathimerini. Des perquisitions ont également été menées au domicile des PDG de la société.
La Grèce est en ébullition depuis quelques mois après la révélation d’un scandale politique lié au logiciel Predator. Un journaliste d’investigation local a révélé cette année que son téléphone avait été mis sur écoute grâce au logiciel., Une enquête intercontinentale, dont le journal Haaretz faisait partie, a révélé un réseau d’entreprises liées à Tal Dilian, un ancien officier et ancien commandant d’une division secrète du renseignement, qui a acheté un variété de technologies de surveillance et a établi un pied pour l’Union européenne en Grèce et à Chypre.
Il a également été révélé qu’un avion à réaction lié à Dilian transportait des technologies d’espionnage avancées de l’UE à une milice soudanaise.
La semaine dernière, il a été rapporté dans le « New York Times » que la Grèce avait accordé à Intellexa des licences pour exporter son logiciel Predator à Madagascar. Dimanche, un journal grec appelé Documento a révélé un dossier révélant que des dizaines de ministres, d’officiers militaires, d’hommes d’affaires et de médias étaient sous la surveillance du logiciel.
Intellexa appartient au commandant de la division secrète du renseignement, la division 81. Contrairement à NSO, la société n’est pas supervisée par les autorités israéliennes.
Le premier procès contre Intellexa a été déposé en Grèce en octobre et appelle à une enquête pénale sur l’entreprise. Le journaliste Thanasis Koukakis a porté plainte auprès du parquet d’Athènes. Elle accuse l’entreprise et son personnel d’une série d’infractions pénales, notamment de violation des lois sur la confidentialité et la communication.