L’Institut de recherche suédois a recommandé le Prix Nobel de la Paix 2016, au ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Zarif et au secrétaire d’État américain John Kerry, à la lumière de la signature de l’accord nucléaire.
L’Institut Tariq Rauf du Peace Research de Stockholm (SIPRI), a déclaré que les deux hommes méritent le prestigieux prix après «l’accord le plus important signé depuis les vingt dernières années ».
Mohammad Javad Zarif est le fils d’un marchand de textile. Il vit aux États-Unis à partir de 1976. Il a étudié les relations internationales à l’université d’État de San Francisco et a obtenu un doctorat en droit international de l’université de Denver. S’il s’imprègne de la culture américaine, chose rare parmi les diplomates iraniens, il ne boit toutefois pas d’alcool et ne serre pas la main aux femmes. Il déclare ainsi dans ses mémoires, publiés en 2013 (Monsieur l’Ambassadeur) : « Je ne me suis jamais vraiment intégré à la société américaine ». Opposé au Chah, il soutient la révolution iranienne et débute sa carrière diplomatique en intégrant le consulat iranien à San Francisco.
Comparé à un héros national par certains journaux iraniens, le ministre des Affaires étrangères Mohammad Zarif, l’un des architectes de l’accord historique sur le nucléaire, a été accueilli chaleureusement sur le tarmac de l’aéroport de Téhéran hier matin.
“Aujourd’hui, les négociations sont terminées, reste l’approbation d’une résolution du Conseil de Sécurité, qui pour la première fois de l’histoire, reconnaîtra officiellement l’enrichissement de l‘énergie nucléaire d’un pays en développement.”
La fête a battu son plein la nuit dernière à Téhéran… L’accord doit permettre, à terme, de lever les sanctions qui asphyxient l‘économie de la République islamique depuis plus de 10 ans. Des sanctions qui touchaient en premier lieu les milieux les plus défavorisés de la société civile.