La vraie histoire derriĂšre la sĂ©rie d’Eli Cohen : « Il a Ă©tĂ© pressĂ© comme un citron »

La sĂ©rie « Eli Cohen » a refait surgir l’histoire de l’espion israĂ©lien Ă  l’ordre du jour, mais pour le Dr. Kedar, il y a une autre version de l’histoire : « Il n’avait aucune chance qu’il revienne » Sa contribution Ă©tait-elle alors si significative ?

L’histoire de l’espion israĂ©lien Eli Cohen est connue dans presque tous les foyers israĂ©liens, et pourtant, aprĂšs plus de cinquante ans, elle reste vive dans le coeur de nombreux foyers juifs en IsraĂ«l et ailleurs. Au cours du week-end, la mini-sĂ©rie « Eli » a Ă©tĂ© diffusĂ©e, centrĂ©e sur l’histoire de l’espion qui a pĂ©nĂ©trĂ© le sommet du gouvernement syrien au milieu des annĂ©es 1960 jusqu’à ce qu’il soit capturĂ© et exĂ©cutĂ©. Au cƓur de l’affaire mettant fin Ă  la tragĂ©die, il existe une controverse quant Ă  savoir s’il y a eu un dĂ©faut du fonctionnement de cette opĂ©ration ou s’il s’agissait d’un dĂ©cret qui n’a pas pu ĂȘtre Ă©vitĂ©.

« Au meilleur de ma comprĂ©hension », explique le Dr Mordechai Kedar de l’UniversitĂ© Bar-Ilan Ă  Israel Hayom :

« Eli Cohen Ă©tait un citron qui a Ă©tĂ© trop pressĂ©. Kedar, un spĂ©cialiste orientaliste spĂ©cialisĂ© dans la recherche du gouvernement syrien, dont le lieutenant-colonel Mil, qui a longtemps servi aux États-Unis, explique qu’à cette Ă©poque, « il n’y avait pas de division claire entre le mossad et les unitĂ©s de renseignements auxquels Cohen appartenait. « 

Il a ajoutĂ© : » Vers la fin, il a senti qu’il avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©couvert et a estimĂ© que c’était la derniĂšre fois qu’il se rendrait en Syrie. Une personne ne devrait pas ĂȘtre envoyĂ©e en opĂ©ration dans une telle situation. « 

La personne qui n’est pas d’accord avec cette dĂ©claration est « Ch », un membre de la communautĂ© du renseignement qui dirige un site Web Â«Â Ś ŚŠŚ™Ś‘.Ś Ś˜Â Â». Il a analysĂ© cette option.

« J’ai lu beaucoup de nouvelles recherches sur l’affaire, y compris les agences de renseignement Ă©trangĂšres « 

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Il détaille :

 » A la lumiĂšre de ces documents, Eli Cohen ne semble pas se faire prendre Ă  cause de ses erreurs. Ni lui, ni ses opĂ©rateurs ne l’ont laissĂ© tomber. Cependant, les services de renseignements syriens ont saisi d’autres agents Ă©trangers et ce n’est qu’aprĂšs avoir rĂ©alisĂ© qu’il y avait un lien entre eux et Eli Cohen qu’il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©. « 

Eli Cohen est nĂ© en Égypte en 1924 et Ă  l’ñge de 33 ans a immigrĂ© en IsraĂ«l. En 1959, il Ă©pousa Nadia et rejoignit un an plus tard l’UnitĂ© 188, l’unitĂ© opĂ©rationnelle des FDI, et se forma comme espion. Deux ans plus tard, il commença son travail d’espionnage en Syrie, au cours duquel il fut exposĂ© Ă  de hauts responsables du gouvernement jusqu’à ce qu’en 1965 il soit capturĂ© et exĂ©cutĂ©.

Plusieurs annĂ©es aprĂšs sa mort, le dĂ©funt Premier ministre, Levi Eshkol, a dĂ©clarĂ© que « les actions d’Eli Cohen ont sauvĂ© de nombreuses unitĂ©s militaires israĂ©liennes, et les informations qu’il a fournies avant la guerre des Six Jours Ă©taient des informations prĂ©cieuses et ont abouti Ă  la grande victoire de cette guerre « .

L’ampleur de la contribution de l’espion israĂ©lien et son impact sur la sĂ©curitĂ© de l’État n’ont pas permis de rĂ©soudre la controverse parmi les professionnels.

Difficile Ă  regarder : l’exĂ©cution d’Eli Cohen Ă  Damas

Eli Cohen a apportĂ© l’intelligence humaine », explique-t-il, « donc il n’y avait pas d’outils technologiques disponibles comme aujourd’hui et son rĂŽle Ă©tait essentiel pour apporter Ă  la fois des renseignements tactiques et stratĂ©giques.

Les renseignements fournis par Cohen, dit Ch, « ont comblĂ© les lacunes. Il n’a pas apportĂ© les renseignements centraux. L’État d’IsraĂ«l avait beaucoup d’autres moyens. Étant donnĂ© qu’Eli Cohen n’est pas seul dans cette opĂ©ration, nous sommes aveugles ?

En tant que personne qui connaĂźt bien le systĂšme et Ă  partir de lĂ , je dis que la rĂ©ponse est – Non. Lui comme le reste de l’équipe ont fournit tout ce qui se passait dans la rĂ©gion et ils ont Ă©tĂ© complĂ©tĂ©s par lui ainsi que par d’autres agents opĂ©rant au fil des ans.

Je peux dire, comme exposĂ© de plus prĂšs Ă  l’image des batailles de la guerre de Yom Kippour, que la contribution principale et la plus importante Ă  la campagne appartenait aux mĂȘmes systĂšmes de renseignement militaire et de renseignement humain*. « 

*Le renseignement humain , mieux connu comme l’ancienne unitĂ© 504 est une unitĂ© de la division du renseignement de l’armĂ©e, qui est responsable de la gestion des agents d’ infiltration en dehors des frontiĂšres de l’Etat d’IsraĂ«l. Ceci est similaire aux unitĂ©s de l’ intelligence humaine (HUMINT) Ă  l’Institut du renseignement et de spĂ©cial et du Service de sĂ©curitĂ© gĂ©nĂ©ral.

L’unitĂ© fonctionne en conjonction avec d’autres groupes du renseignement israĂ©lien et est dirigĂ© par un officier au grade de colonel. Selon la rĂ©partition des responsabilitĂ©s entre elle et le «Mossad», l’unitĂ© opĂšre des agents dans les zones frontaliĂšres avec les pays arabes voisins d’IsraĂ«l, ainsi que dans l’AutoritĂ© palestinienne.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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