Vous connaissez peut-ĂȘtre Erez Gaon comme le « garçon avec des points » grĂące au mĂȘme article que sa mĂšre Ruthie a Ă©crit il y a quelques annĂ©es, dans le but de partager avec les lecteurs ce quâils vivent en Ă©levant Erez. Le poste a gagnĂ© beaucoup de sympathie. Plusieurs annĂ©es se sont Ă©coulĂ©es depuis lors et Erez a cĂ©lĂ©brĂ© une bar-mitsva en Ă©tĂ©. La lutte familiale sâaccompagne de bons moments comme de moments difficiles, quand surtout plane la conscience que leur temps avec leur prĂ©cieux enfant est limitĂ©.
« Erez est nĂ© avec un syndrome rare qui se manifeste par des grains de beautĂ© externes et internes. Ils crĂ©ent un retard de dĂ©veloppement, Ă la fois moteur et cognitif. Câest pourquoi Erez est en fauteuil roulant », explique Ruthi Gaon.
« Ces grains de beautĂ© se trouvent dans des endroits critiques comme le cerveau, et la colonne vertĂ©brale, mais nous avons cessĂ© de chercher tous les endroits Ă un moment donnĂ©. Notre rĂšgle est que nous nâintervenons que si cela amĂ©liore sa qualitĂ© de vie. Ă un moment donnĂ©, nous avons rĂ©alisĂ© que mĂȘme si quelque chose ne va pas, nous essayons, mĂȘme si nous ne pouvons pas ĂȘtre assurĂ©s que câest quelque chose qui aidera Erez », soupire-t-elle.
Erez lui-mĂȘme partage quâil se sent parfois seul, Ă lâexception du temps quâil passe dans le mouvement de jeunesse « Wings of Krembo ». Sa mĂšre Ruthie dit que depuis lâarticle dans lequel elle rĂ©vĂ©lait la maladie rare de son fils, les visites des enfants qui viendraient faire le bonheur dâErez ont diminuĂ©. « Ces gamins sont dĂ©jĂ prĂ©occupĂ©s par dâautres choses. Il commence lâadolescence, et dâun autre cĂŽtĂ© câest un gamin. »
ParallĂšlement au fossĂ© social quâelle dĂ©crit, elle pense quâaujourdâhui, il y a plus que jamais une conscience de « quelquâun qui a lâair diffĂ©rent ». « Je pense que sans lâexposition, nous aurions eu des regards, des questions et des commentaires beaucoup plus repoussants », a-t-elle notĂ©.
Plus tard, la conversation revient Ă la vĂ©ritĂ© la plus douloureuse de toutes : lâavenir dâErez ne sera pas facile. « Savez-vous combien dâĂ©loges jâavais dĂ©jĂ en tĂȘte ? », partage Ruthie. « Je ne prĂ©vois pas trop Ă lâavance, quand nous arriverons au moment prĂ©sent, nous nous en occuperons. Je serais heureux si les gens comprenaient quâil nâest pas facile dâĂ©lever un enfant ayant des besoins spĂ©ciaux et quâil est normal de se sentir mal et tomber. Vous pouvez vivre comme ça et aimer quand mĂȘme la vie », conclut-elle.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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