La guerre civile a épuisé 90% des missiles stockés en Syrie qui, auparavant, constituaient une menace pour la sécurité d’Israël, a déclaré l’ancien chef du renseignement militaire et ancien attaché militaire à Washington, le général (retr.) Amos Yadlin.

M. Yadlin a averti que la situation instable en Syrie reste potentiellement dangereuse pour Israël, plutôt que la menace posée par l’Iran et le groupe terroriste chiite et allié libanais, le Hezbollah.

L’ancien chef du renseignement militaire a déclaré que la crise dans les pays arabes voisins, était déchirée par la guerre civile, et reste la troisième menace la plus urgente.

M. Yadlin a déclaré que l’armée russe continuait largement à s’impliquer en Syrie. Bien que Moscou ait récemment annoncé une réduction significative de sa participation militaire. Les avions militaires russes vont continuer leur campagne de bombardement à l’appui du régime syrien, a-t-il dit.

En ce qui concerne les attentats-suicides à Bruxelles, durant lesquels 35 personnes ont été tuées, M. Yadlin a reproché à l’Europe de ne pas avoir pris des mesures de sécurité strictes, en dépit des récentes attaques terroristes contre des cibles occidentales, tels que les attentats terroristes à Paris en novembre dernier.

M. Yadlin, qui dirige maintenant l’Institut d’études de sécurité nationale (INSS, pour faire court), a également dit qu’Israël avait partagé des renseignements avec les gouvernements occidentaux et avait déjoué plusieurs attentats terroristes et sauvé de nombreuses vies.

« Daesh [État islamique] est à peine à la cinquième place dans la liste des menaces qui pèsent sur Israël, » a-t-il dit.

« C’est une organisation qui peut envoyer une fourgonnette ou un camion avec des soldats avec des mitrailleuses ou des explosifs pouvant répandre un terrorisme comme celui que nous supportons depuis 120 ans. Daesh reste une menace militaire faible pour Israël. »

Yadlin a suggéré que la menace réelle de l’organisation résidait dans sa capacité à inciter les masses à la violence. La Force aérienne est en mesure de détruire le programme nucléaire iranien.

 » La Force aérienne israélienne peut relever le défi de détruire les réacteurs nucléaires de l’Iran si nécessaire « , a déclaré Yadlin, qui a également servi en tant que commandant de l’aviation.

Yadlin a déclaré que si Israël était dans un  » carrefour où il doit choisir entre deux alternatives : l’une est de savoir si l’Iran aura la bombe et ne rien faire … et la seconde est l’opportunité de prendre des mesures préventives pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire « , puis l’État juif sera en mesure de détruire les installations nucléaires de la République islamique.

M. Yadlin a également fait référence à des opérations similaires dans le passé, qui ont réussi. L’opération mentionnée est celle de la Force aérienne qui avait bombardé le réacteur nucléaire irakien en 1981 ainsi que détruit l’installation nucléaire syrienne en 2007.

L’ancien chef du renseignement militaire a indiqué que les deux opérations avaient généré des critiques acerbes contre Israël, même si le pays n’a jamais revendiqué la responsabilité dans le cas de la Syrie.

M. Yadlin a souligné que si le programme nucléaire syrien reste encore actif, « il serait aujourd’hui sous le contrôle de l’État islamique ».

Yadlin a souligné que l’armée israélienne est toujours « la plus forte armée au Moyen-Orient. Nous disposons d’une capacité de dissuasion contre nos ennemis ainsi que de deux accords de paix (Egypte et Jordanie) qui sont toujours en vigueur en dépit de l’instabilité dans la région ».