Comme je l’ai annoncé le 14 mars 2012 lors d’une réunion électorale filmée et disponible en cliquant ici, je confirme que je voterai pour Nicolas Sarkozy le 6 mai prochain.

 

C’est le choix de la raison, pas celui de l’enthousiasme car je n’oublie pas les déceptions auxquelles nous a habitués Nicolas Sarkozy.

 

J’ai souvent critiqué le président sortant. Je me souviens de sa politique étrangère mal inspirée. Je me souviens de beaucoup d’autres choses…

 

Néanmoins, je suis un élu et un électeur de centre-droit et je voterai donc, de façon pragmatique, pour Nicolas Sarkozy au second tour de l’élection présidentielle.

 

Compte tenu de l’état actuel de l’opinion publique française, il semble clair que le candidat socialiste remportera ce scrutin. Je le déplore, mais je ne suis pas surpris.

 

En effet, interrogé par le magazine Meteor en août 2011, j’avais déclaré : « Je crois, et je le regrette, que la gauche sera aux commandes en 2012. Il faut dire que par son attitude et par ses reniements, Nicolas Sarkozy aura tout fait pour l’aider. En décourageant ses plus fidèles soutiens politiques, ou en trahissant ses amis, et même en flagornant nos pires adversaires, Sarkozy a réussi à démobiliser beaucoup de ses amis. »

 

Il faut donc se préparer à traverser cinq années encore plus difficiles que celles que nous venons de vivre.

 

La droite française constituée autour d’un parti unique, l’UMP, ne résistera pas à cette défaite prévisible. La déroute de l’UMP, machine à perdre toutes les élections depuis 2008, ne doit pas entraîner celle des valeurs de droite.

 

J’avais déclaré dans l’interview du magazine Meteor d’août 2011 précédemment citée : « La question qui se pose est de savoir si l’UMP résistera à cette défaite à venir. Quel sera le sort réservé aux artisans de cette débâcle annoncée ? Il sera alors essentiel d’être au cœur du débat politique de notre pays, à l’Assemblée Nationale, pour participer à la recomposition de la droite française autour de nos valeurs et de nos convictions. »

 

L’enjeu sera donc, dès le lendemain de l’élection présidentielle, de participer activement au renouveau du centre et de la droite française en tant que parlementaire libre, pour porter une nouvelle voix à l’Assemblée nationale.

 

Il faudra donc élire des parlementaires « de combat », pragmatiques et armés intellectuellement pour faire face à l’adversité.

 

Une autre droite est possible ; je vous demande de m’élire pour me permettre de contribuer à sa renaissance.

 

Philippe Karsenty