Rav Yossef Kahanman, l’élève du Hafets Hayim, plaçait chaque année le drapeau juif sur le toit de la fameuse Yechiva de Poniowitz à Bné Brak, dont il était à la fois le fondateur et le dirigeant, et ce au grand dam parfois de certains de ses élèves qui ne comprenaient pas cette marque de solidarité envers un État dirigé par des Juifs qui n’avaient pas tous obligatoirement la même perception du judaïsme que lui… Il appelait cela: « hakarat hatov », de la simple reconnaissance.

 

Cette capacité de gratitude constitue à la fois le fondement élémentaire de tout comportement moral et une obligation de la Thora: « de peur que tu manges à en être rassasié, que tu construises des maisons et que tu y résides, que tu développes ton cheptel, ton or, ton argent et tes biens, puis, le cœur hautain, que tu oublies l’Éternel ton D’ieu, qui t’as pourtant fait sortir d’Égypte, ce foyer d’esclavage » (Devarim, 8).

 

Oui, comment oublier que hier encore l’Europe se transformait pour nos parents et nos grands-parents en un gigantesque foyer d’esclavage dans lequel ils furent enfermés avant que ne leur soit appliquée ce qui était censé être la solution finale conçue par des Égyptiens des temps modernes qui parlaient allemand et dont les complices parlaient l’ukrainien, le russe, le polonais, le français ou l’anglais?

 

Comment ne pas remercier D’ieu d’avoir donné aux rescapés la volonté de puiser en eux-mêmes la force de se relever littéralement de leurs cendres?

 

Comment ne pas Le remercier de nous avoir permis de bâtir des villages et des villes que nous envient aujourd’hui nos voisins, jaloux de ne pas avoir réussi en six siècles à obtenir de cette terre le millième de ce que nous avons su réaliser en six décennies?

 

Comment ne pas réciter pour Lui le Hallel alors que ce petit État est entouré de centaines de millions d’ennemis qui ne rêvent que de sa destruction et qui tentèrent si souvent de le rayer de la carte, en essuyant à chaque fois de cuisantes défaites?

 

Comment ne pas voir l’incroyable rassemblement de ces millions d’exilés revenus de 70 pays et parlant 70 langues, attirés vers cette terre comme par un aimant, sans même un Moïse pour leur indiquer le chemin? Que dirait mon grand-père, revenant à la vie, si je lui apprenais que mon fils qui porte son nom a épousé la fille d’exilés revenus d’Angleterre, que ma fille a épousé l’enfant d’exilés revenus du Maroc et qu’une autre de mes filles s’est mariée avec le fils d’un juif de retour du Yémen? Que tous habitent sur la terre du roi David et de Rabbi Akiva et parlent admirablement bien la langue que parlaient nos rois et nos prophètes?

 

Comment comprendre ceux parmi nous qui, manquant de la plus élémentaire des gratitudes, se refusent toujours à remercier le Ciel, vexés sans doute que Celui-ci ait décidé de rassembler son peuple et de faire revivre sa terre, sans leur avoir au préalable demandé de quelle manière Il devait selon eux s’y prendre? Qui oserait dicter à Celui qui dirige l’Univers comment enclencher le processus de la Rédemption d’Israël?

 

Comment rester indifférent devant la réalisation quotidienne des plus audacieuses des prophéties bibliques? Comment ne pas se frotter les yeux à l’heure de la ballade chabbatique à Jérusalem en se souvenant des antiques paroles de Zekharia (8, 4 et 5): « Ainsi parle l’Éternel Tsevaot: «de nouveau des vieux et des vieilles seront assis sur les places de Jérusalem, tous un bâton à la main à cause de leur grand âge. Et les places de la cité seront pleines de jeunes garçons et de jeunes filles qui s’ébattront sur ces places.» »

 

Le 5 Iyar, nous célébrerons la fête de la fidélité. Fidélité d’un peuple qui n’a jamais renoncé à sa terre, résistant à la tentation de l’oubli comme à celle du désespoir. Fidélité d’une terre qui, attendant patiemment le retour de ses enfants, lui a toujours réservé ses arbres et ses fruits. Enfin, fidélité d’un D’ieu qui jamais n’oublia sa promesse, ainsi résumée par nos Sages dans le traité talmudique de Sanhedrin (98, a):

 

«Il n’existe pas de signe plus évident que la fin de l’Exil a sonné que lorsque vous verrez la terre d’Israël redonner ses fruits, ainsi qu’il est écrit: »et vous, montagnes d’Israël, donnez vos branches et portez vos fruits pour mon peuple Israël sur la route du Retour! »»

 

« Béni soit le Nom de celui qui nous a fait vivre, qui nous a maintenu et nous a fait atteindre ce moment! »

 

Hag sameah’!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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