Vendredi, le service de presse du gouvernement a publié une liste de « sanctions » contre l’Autorité palestinienne, approuvée la veille par le cabinet des ministres de la politique de défense. Des « sanctions » sont introduites « comme une punition » pour avoir demandé à l’ONU de soumettre la question de la légalité des actions d’Israël dans les territoires occupés à la Cour internationale de Justice.
Le Cabinet a décidé :
Soustrayez 139 millions de shekels de l’argent des impôts qu’Israël transfère à l’autonomie conformément aux accords d’Oslo, et transférez ce montant pour indemniser les victimes du terrorisme palestinien.
Déduire immédiatement du même montant d’impôt pour 2022 le montant dépensé par l’Autorité Palestinienne pour les prestations aux familles des prisonniers palestiniens.
Geler tous les projets de construction dans les colonies palestiniennes de la « zone C » – a annoncé que cela se faisait « en raison de tentatives de saisie illégale de terres en violation des accords internationaux ».
Annulation des prestations pour tous les responsables palestiniens menant la lutte juridique et politique contre Israël.
Sanctions contre toute organisation palestinienne menant « sous le couvert d’un travail humanitaire » toute « activité hostile » contre Israël.
Aux termes des accords d’Oslo, les dirigeants palestiniens ont reconnu Israël et ont abandonné les méthodes de lutte terroristes. L’administration Abu Mazen, qui coopère étroitement avec les services de sécurité israéliens et est constamment accusée de « collaborationnisme », tente de s’appuyer sur des méthodes de lutte légales et non violentes, et la droite israélienne a déclaré ce « terrorisme diplomatique ».
Les « sanctions » contre l’AP en réponse à un appel légitime à la communauté internationale sont également susceptibles de recevoir une qualification juridique devant la Cour internationale de Justice.