Parallèlement à l’escalade dans le sud et à Jérusalem, les hauts responsables de la politique de sécurité israélienne, y compris le chef du Mossad, Yossi Cohen et le chef du Conseil national de sécurité Meir Ben Shabbat, devraient quitter les États-Unis dans les prochains jours pour minimiser les dommages, et même essayer de mettre fin à l’accord nucléaire américano-iranien.
Le journal Israel Hayom a rapporté que le chef d’état-major, le général de division Aviv Kochavi, avait annoncé l’annulation de sa visite, après qu’il devait décoller ce soir pour sa première visite aux États-Unis en tant que chef d’état-major et rencontrer les hauts responsables de la sécurité dans le États Unis.
Kochavi a également prévu de discuter avec ses collègues des efforts du Hezbollah pour s’intensifier. Il n’est pas inconcevable que si le calme est maintenu dans le sud, le chef d’état-major envisagera de ne pas annuler la totalité de la visite, et pourra de toute façon décoller cette semaine pour les États-Unis.
Jeudi, Netanyahu a convoqué une discussion de grande envergure, au cours de laquelle la stratégie israélienne a été formulée à la lumière des progrès rapides des contacts entre les parties aux pourparlers de Vienne. Une source diplomatique a déclaré après l’audience que l’instruction donnée aux hauts responsables de l’establishment de la défense qui partent en pourparlers à Washington est d’exprimer leur opposition à l’accord avec l’Iran et de ne pas en discuter car il s’agit d’un retour à l’accord dangereux précédent pour Israël et la région.
Selon la source politique, si à l’avenir il y a des contacts sérieux de la part de l’Iran au sujet d’un accord amélioré, Israël indiquera sa position concernant les caractéristiques et le contenu qu’un tel accord devrait aboutir.
La source a également déclaré que le Premier ministre avait souligné lors de la discussion qu’Israël n’était pas partie à l’accord nucléaire avec l’Iran et n’y était pas attaché. Il a en outre précisé qu’Israël est attaché à ses intérêts en matière de sécurité et n’agira qu’en conséquence. Il a en outre souligné que la liberté d’action d’Israël serait préservée.
Une autre source mise à jour dans le contenu de la discussion a déclaré que parallèlement à l’opposition de principe à l’accord, les représentants israéliens devraient en pratique présenter à leurs homologues américains quelques recommandations clés. Premièrement, s’abstenir de lever les sanctions complètes et globales imposées aux Iraniens comme le gouvernement entend actuellement le faire.
Au lieu de cela, Israël estime que si les sanctions sont levées, alors cela ne devrait se faire que sous la forme de «l’abolition d’une sanction américaine en échange de l’abolition d’une violation iranienne». Une autre étape que les hauts responsables israéliens prendront pour le contrôle de l’Iran, en utilisant la méthode «partout et à tout moment».
L’accord de 2015 prévoyait que les Iraniens bénéficieraient de trois semaines à partir du moment où une violation de l’accord était soupçonnée de leur part jusqu’à ce qu’une délégation internationale d’inspecteurs vienne inspecter le terrain.
Israël veut refuser aux Iraniens la possibilité de brouiller les preuves, et veut donc que les Américains incluent dans l’accord une clause permettant aux inspecteurs d’entrer sur les sites nucléaires sans préavis.