A partir d’aujourd’hui, les Israéliens de plus de 16 ans voyageant à l’étranger devront remplir des déclarations à l’aéroport, y compris une obligation de ne pas se rendre dans les pays de la liste « rouge » sous peine d’une amende de 5 000 shekels.
Le formulaire de déclaration est publié sur le site Internet du ministère de la Santé. Chaque voyageur est tenu de fournir les détails de son passeport, ses numéros de téléphone et son adresse e-mail, ainsi que de promettre au ministère de la Santé que l’itinéraire de voyage prévu n’inclut aucun des pays « rouges » – Russie, Inde, Brésil, Argentine, le Mexique et l’Afrique du Sud.
Pour voyager légalement dans ces pays, tout le monde, y compris ceux qui ont la double nationalité, doit demander l’autorisation de la « Commission des exceptions » – celle mise en place l’hiver dernier par le gouvernement Netanyahu.
Ces derniers jours, la question « Comment puis-je voler vers la Russie (Argentine, Mexique, etc…) ? » constamment demandé dans les groupes en ligne russophones et hispanophones. La réponse commune est – « N’écrivez pas sur vos intentions sur Facebook. » De nombreux citoyens sont prêts à tromper l’État, à signer de fausses déclarations et à risquer des amendes draconiennes – et à chaque nouvelle règle « draconienne », ils sont de plus en plus nombreux.
Au lieu de fixer un délai de quarantaine raisonnable au retour et de se concentrer sur un contrôle strict du respect des exigences raisonnables (comme l’a suggéré le ministre des Sciences Orit Farkas Ha-Cohen lors d’une réunion du gouvernement), le « gouvernement du changement » suit les sentiers battus du précédent gouvernement, bien que l’on sache déjà dans lequel elle mène l’abîme.
Si les voyageurs arrivent dans les pays « rouges » et reviennent par des « chemins secrets » en contournant les instructions gouvernementales, tout en étant trompés de quarantaine à leur retour (et il est techniquement impossible de bloquer cette possibilité, tant que l’aéroport Ben Gourion reste ouvert), la nouvelle rigueur ne fait que compliquer le travail des épidémiologistes et exacerber la menace même d’importer de nouvelles souches, que le ministère de la Santé tente de combattre.
Le nouveau « resserrement » s’explique par la nécessité de retarder la propagation de la « variante delta » du coronavirus, qui a été détectée pour la première fois dans le pays en avril et s’est déjà largement propagée en Israël. L’hiver dernier, le blocus « scellé » du pays était dirigé contre la « variante alpha », ou, comme on l’appelait alors, la souche « britannique » du coronavirus.