Le 10 juin, des navires de la marine turque ont suivi un navire de guerre français tentant de s’approcher d’un navire civil turc soupçonné de contourner un embargo sur les armes imposé par l’OTAN à la Libye.

L’avenir prometteur du boom du gaz en Méditerranée orientale (Méditerranée orientale) est menacé. La crise économique actuelle liée au COVID, combinée à la baisse spectaculaire de la demande de pétrole et de gaz dans le monde, a déjà provoqué plusieurs retards dans les grands projets gaziers offshore à Chypre, au Liban, en Israël et en Grèce. Les budgets E&P offshore ont été réduits par toutes les sociétés pétrolières et gazières, ne laissant aucune place à des développements de gaz naturel à haut risque en Méditerranée orientale pour les années à venir. Dans le même temps, les tensions géopolitiques et militaires entre la Turquie et les autres acteurs de la région, Chypre, l’Égypte, la Grèce et même Israël augmentent rapidement suite au soutien inattendu mais ferme d’Ankara au gouvernement libyen basé à Tripoli.

Dans le même temps, les mouvements militaires turcs en Libye, visant non seulement à ouvrir les plus grandes réserves de pétrole de l’Afrique aux entreprises turques, mais aussi à étendre leur sphère d’influence en Méditerranée orientale, ont provoqué une confrontation avec l’Egypte et peut-être la France. En 2020, une confrontation militaire entre des membres de l’OTAN (Turquie-France) ou des alliés de l’OTAN (Emirats Arabes Unis, Egypte, Israël) au Moyen-Orient n’est plus impensable. L’ accent mis par Ankara sur la Libye suggère une stratégie militaire turque agressive visant à établir des bases militaires dans la région.

Le 3 juillet, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, et le chef d’état-major général, le général Yasar Guler, se sont rendus en Libye pour examiner les activités menées dans le cadre d’un protocole d’accord entre les deux pays. L’objectif principal de la visite était l’élargissement du Commandement consultatif pour la coopération en matière de sécurité et de défense et d’assistance à la formation, qui a été créé dans le cadre du protocole d’accord entre la Turquie et la Libye du 27 novembre 2019. Dans le Dans le même protocole d’accord, la Turquie et la Libye ont signé l’accord de zone économique exclusive très controversé, qui fait respecter les droits de la Turquie dans la Méditerranée orientale, mettant Ankara sur une trajectoire de collision avec Chypre, l’Égypte et la Grèce. Depuis lors, une confrontation militaire de quelque nature est clairement possible.

Le 10 juin, des navires de la marine turque ont suivi un navire de guerre français tentant de s’approcher d’un navire civil turc soupçonné de contourner un embargo sur les armes imposé par l’OTAN à la Libye. Des sources du gouvernement français ont rapporté que la frégate française Courbet avait été “éclairée” trois fois par le radar turc. L’incident a entraîné la fin du soutien français à la mission navale de l’OTAN, alors qu’une enquête de l’OTAN est officiellement demandée.

La France, et indirectement d’autres pays de l’ OTAN comme l’Italie et la Grèce, discutent maintenant ouvertement du soutien au général libyen oriental Haftar, dont les forces ont subi des pressions après son dernier assaut militaire contre la région gouvernée par le GNA autour Tripoli se terminera par une défaite inattendue. L’Égypte a également ouvertement averti la Turquie et les forces du GNA de ne pas franchir la ligne de Syrte, un seuil clé dans le secteur pétrolier libyen. Si Ankara et Tripoli poursuivent leur avancée militaire, le président égyptien Sissi a averti que les forces armées égyptiennes entreront en Libye pour soutenir Haftar.

La crise actuelle au sein de l’OTAN (et de l’UE), provoquée par les actions turques, est très préoccupante.

Un conflit militaire au sein de l’alliance affaiblira non seulement sa position sur les projections de puissance de la Russie, mais mettra également en danger la sécurité en Méditerranée (orientale). La France fait actuellement pression pour que des sanctions soient imposées à la Turquie. Le 13 juillet, un conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE discutera des relations entre l’UE et la Turquie.

Alors que tous les regards sont tournés vers la Libye, les mouvements militaires turcs en Méditerranée orientale sont encore plus troublants. Comme certains l’ont déjà indiqué, l’aventure de la Turquie en Libye fait partie de la stratégie visant à maîtriser le Moyen-Orient. Les projets militaires d’Ankara au Qatar, dans la Corne de l’Afrique, au Soudan et maintenant en Libye établissent un cercle de puissance militaire qui menace les nations arabes, du moins à son avis. Les mouvements militaires d’East Med, officiellement pour soutenir les sociétés pétrolières et gazières turques dans la recherche de réserves offshore, constituent une menace directe pour la Grèce et Chypre. La stratégie militaire dite ultranationaliste “Blue Homeland” adoptée par la Turquie est claire dans ses objectifs. La doctrine militaire d’Erdogan vise à la domination de la mer Égée, la plupart de la Méditerranée et de la mer Noire. Les provocations incessantes en Méditerranée orientale, qui incluent non seulement la Grèce-Chypre, mais aussi l’Égypte et Israël, en sont la preuve.

Le chaos en cours au sein de l’OTAN et de l’UE pourrait entraver une action conjointe concertée en cas d’action indésirable de la Turquie dans la région. Au cours des deux dernières années, les analystes se sont concentrés sur la perception du soutien américain / Washington pour l’intégration économique et énergétique au Moyen-Orient par le biais du Forum du gaz du Moyen-Orient.

Le Sénat et le Congrès des États-Unis ont même soutenu certaines mesures anti-turques, telles que la fin des sanctions militaires contre Chypre. Washington, en particulier par le biais de ses centres spécialisés, tels que le Conseil de l’Atlantique, a brossé un tableau pro-oriental positif de la Méditerranée (Grèce, Chypre, Égypte-Israël) de soutien économique, politique et militaire. Cette politique, comme certains l’ont prétendu, doit être prise avec un camion de sel, alors que l’administration Trump rouvre à Ankara.

Une intervention des États-Unis et de l’OTAN ou un mouvement concentré de l’Union européenne dans le cas d’une action turque semble irréaliste, et Erdogan semble le savoir sur la base de ses récentes actions. Tant que l’Europe et l’OTAN, qui ont leur quartier général à Bruxelles, resteront discrètes sans contrecarrer les mouvements turcs, la Grèce et Chypre seront les prochaines cibles d’un mouvement militaire turc.

Le baril de poudre du Moyen-Orient n’est pas seulement une menace pour son avenir gazier offshore. Un conflit militaire dans la région, impliquant la Turquie, menacera plusieurs goulots d’étranglement majeurs pour les produits et le commerce. Une confrontation pourrait conduire à un blocus majeur des Dardanelles (Istanbul), du canal de Suez (Egypte) et de la route entre la Libye et les îles du sud de l’Italie. Le jeu de pouvoir régional d’Ankara inquiète non seulement les États côtiers de la Méditerranée orientale, mais aussi les exportateurs de pétrole et de gaz du CCG et les échanges entre l’Union européenne et l’Asie. Le pari régional d’Erdogan pourrait finir par être une grande catastrophe.

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