Le Hamas a accusé les Arabes palestiniens de s’engager dans des activités de “normalisation” avec ” l’occupation israélienne “. Plusieurs Arabes de la bande de Gaza se sont également tournés vers les médias sociaux pour condamner les réunions israélo- palestiniennes en ligne. Certains ont affirmé que la vidéo-conférence avec les Israéliens n’aurait pas pu avoir lieu sans l’autorisation du Hamas.
“Pourquoi le Hamas autorise-t-il de tels pourparlers ?”, a demandé Nader Talal, un partisan du Hamas dans la bande de Gaza. “Ces gens sont perfides parce qu’ils favorisent la normalisation avec l’ennemi.”
Eyad al-Bazm, porte-parole du ministère de l’Intérieur contrôlé par le Hamas, a déclaré que les militants étaient soupçonnés de mener “des activités de normalisation avec l’ occupation israélienne via Internet”.
Les suspects, a-t-il dit, seront interrogés sur leurs activités et des poursuites judiciaires seront ouvertes contre eux.
Parmi les personnes détenues par le Hamas se trouve Rami Aman, un éminent activiste politique et journaliste de la bande de Gaza.
“L’occupation israélienne n’a cessé d’utiliser diverses méthodes pour recruter des Palestiniens comme informateurs afin de nuire à notre peuple et à sa résistance et d’embellir son image criminelle devant l’opinion publique”, a déclaré al-Bazm. “Exécuter n’importe quelle activité ou maintenir le contact avec l’occupation israélienne, sous quelque couvert que ce soit, est un crime punissable par la loi et une trahison de notre peuple et de ses sacrifices.”
Des militants palestiniens ont eu des conversations via l’outil Zoom et d’autres plateformes de médias sociaux avec des gens du monde entier, y compris Israël, sur la vie dans la bande de Gaza et les aspirations de la jeunesse arabe palestinienne.
Ils ont également évoqué leur crainte d’une épidémie majeure de coronavirus dans la bande de Gaza.
“Nous sommes un groupe de personnes ayant des idées différentes dans la bande de Gaza”, a déclaré le militant palestinien Mohammed Murad lors d’une récente réunion Zoom. ” Je voudrais envoyer un message à votre peuple [israélien]. Nous sommes un peuple qui aime la vie. La situation [dans la bande de Gaza] est frustrante. Nous avons de nombreux chômeurs et presque aucune possibilité d’emploi. Notre système de santé est très faible. Notre système éducatif n’est pas bon non plus. »
Yuval Cohen, une jeune femme israélienne qui a participé à la vidéoconférence, a déclaré qu’elle était très émue d’avoir l’occasion de discuter avec des Palestiniens de la bande de Gaza.
“Que fait le groupe [palestinien] pour aider à réduire le taux de chômage et à obtenir de meilleurs soins de santé ?”, a-t-elle demandé.
“Je veux dire que nous sommes des gens normaux comme vous”, a répondu le journaliste palestinien Rami Aman. «Tout d’abord, nous devons trouver notre paix intérieure. Nous voulons aider les gens à se retrouver, à suivre leurs rêves, à suivre leurs objectifs et à ne pas suivre les rêves et les objectifs des autres. Deuxièmement, nous avons des idées pour construire des projets pour nos jeunes afin de les aider à trouver un emploi. La bande de Gaza a besoin de beaucoup de choses. “
Aman et d’autres Palestiniens qui ont participé à la conversation ont sarcastiquement souligné que le «blocus» israélien de la bande de Gaza a contribué à empêcher la propagation de la pandémie de coronavirus dans l’enclave côtière gouvernée par le Hamas.
“La bande de Gaza est différente de la Judée et de la Samarie”, ont-ils déclaré. ” Les habitants de Judée et de Samarie peuvent voyager, c’est pourquoi il y a des centaines de Palestiniens infectés par le coronavirus. Dans la bande de Gaza, nous avons un petit nombre. Mais maintenant, nous avons peur que le virus se propage à Gaza. La situation dans la bande va exploser à tout moment, pas seulement à cause du coronavirus . »
Un autre Israélien, qui s’est identifié comme Zvi, a également déclaré qu’il était ravi de parler aux Palestiniens de Gaza. Il a dit qu’il était très intéressé à entendre des Palestiniens parler de la vie quotidienne dans l’enclave côtière.
Une Palestinienne a répondu : «Je ne vais que de ma maison à mon bureau. C’est tout”.
Zvi a également demandé si les jeunes palestiniens de la bande avaient des rassemblements de musique.
” Non, la musique est haram (religieusement interdite) “, a répondu la femme non identifiée. “Sans musique, il n’y a pas de fêtes.”
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