Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a une richesse personnelle estimée à plus de 250 millions $, selon un rapport Welt cette semaine. Les fondateurs de l’organisation terroriste ont affirmé avoir déposé plus de 2 milliards de dollars dans des centaines de comptes personnels à travers le monde.

Des scandales récents ont montré, selon Welt, comment l’administrateur du Hezbollah A-Din Abu Hamdan avait fait passer des milliers de dollars dans sa poche dans un soi-disant fonds pour les familles des héros tombés au combat .

Muhammad Fadlallah, un expert-comptable du Hezbollah, a été emprisonné pendant des mois après avoir détourné à son profit des numéraires à hauteur de 2 millions $. Le fils de Nasrallah, Muhammad Ali, utilise l’argent du Hezbollah pour faire fonctionner son café al-Kahawe à Beyrouth.

« Le groupe est financièrement encore pire que cela n’avait jamais été depuis des décennies, » a déclaré le secrétaire par intérim du Trésor Adam Szubin (jusqu’au 13 février 2017) selon Welt. Le Hezbollah est actif sur trop de fronts, alors que ses revenus ont été réduits en raison des sanctions américaines. Il est certain de penser aujourd’hui que le Hezbollah est au bord de la faillite.

La principale source de soutien financier du Hezbollah, en plus de l’Iran, vient d’hommes d’affaires chiites au Liban. Mais aujourd’hui, ils craignent une sanction américaine s’ils osent coopérer avec le groupe terroriste. L’été dernier, peu de temps après que l’administration Obama ait annoncé de nouvelles sanctions contre les partisans du Hezbollah, Riad Salameh, Président de la Banque centrale du Liban, a rendu l’ordonnance 137 qui bloque les comptes des organisations et des individus associés au Hezbollah. Le résultat immédiat est que les chiites ne sont plus à portée de main avec leurs dons.

Lorsque Muhammad Ashur, le propriétaire chiite de la Banque Phénicie, est décédé en août dernier, sa famille a demandé au Hezbollah de ne pas envoyer de délégation à ses funérailles car cela aurait été mauvais pour les affaires, selon Welt.

Le Hezbollah tente d’intimider « sa » communauté avec des menaces, comme celle d’une bombe qui a explosé en Juin dernier à Blom Bank à Beyrouth-Ouest. Les Chiites ont reçu les visites de riches combattants du Hezbollah qui «encouragent» à « parrainer » les enfants de camarades tombés au combat. En fait, ces jours-ci, ils se sont engagés davantage sur les sites du groupe pour la collecte de fonds que dans le besoin d’exprimer la haine qui les habite.

Le Hezbollah a dépensé une fortune lors de la guerre en Syrie, en se battant aux côtés des forces iraniennes défendant le régime Assad. Sur environ 20.000 combattants et autant de réservistes du groupe, près de 8.000 sont engagés dans la lutte contre la Syrie, ce qui leur donne droit à une prime de risque pouvant s’élever jusqu’à 1.200 $ par mois. Ensuite, il y a des paiements aux milliers de guerriers blessés, ainsi qu’aux familles des quelque 1.500 combattants tués au combat.

Il y a plus encore : le Hezbollah maintient une force permanente dans le sud du Liban, qui veille sur son arsenal de plus de 100.000 roquettes. Le Hezbollah finance également un réseau mondial de cellules terroristes cherchant des cibles israéliennes et juives. Pendant ce temps, des combattants du Hezbollah se battent en Irak et au Yémen.

Largement privé de ses donateurs nationaux au Liban, le Hezbollah repose principalement sur le soutien de l’Iran, actuellement : « Tant que l’Iran a de l’argent, le Hezbollah aura de l’argent, » a déclaré Nasrallah en juin dernier, ajoutant: «Notre argent nous arrive de pair avec les roquettes dont nous menaçons Israël». Les agences de renseignement occidentales estiment que le soutien iranien est de 350 millions $ chaque année, en plus de livraisons d’armes et services logistiques pour un montant de plus de 700 millions de $.

Cependant, selon Welt, alors que la guerre en Syrie s’est amplifiée et coûte de plus en plus cher, le soutien de l’Iran reste à peu près au même niveau et couvre désormais moins de 70% du budget de Nasrallah.

C’est un casse-tête pour le dirigeant, qui ne peut pas faire des économies pour les veuves et les orphelins du Hezbollah, et qui ne peut pas réduire ses multiples engagements militaires qui lui sont payés par l’Iran. La seule option restante serait qu’il investisse sa richesse personnelle pour couvrir les déficits du Hezbollah, ce qui ne risque pas de se passer un jour …

Qu’il y ait ou non de quoi sourire, le niveau politique et social du Hezbollah reste donc inchangé, au plus bas comme à son premier jour.

 

1 COMMENTAIRE

  1. En plus d etre de sales terroristes ils sont de maudits voleurs a s enrichir sur le dos du peuple qui meurt de faim….