Notre monde a été créé par D-ieu (donc de façon idéale) avec un but qu’il nous faudra atteindre : Ikéa n’a rien inventé, et le matos nous a été fourni en pièces détachées qu’il nous faut assembler ! Bien sûr, pour cela, nous devons consulter le mode d’emploi et faire travailler nos méninges mais – Caramba ! – des éléments sont quasi-introuvables et force nous est de retourner tout notre appartement pour les recouvrer. De plus, d’après le prospectus, le produit fini ressemblera plus à un sapin auquel il aura fallu ajouter au tronc, une par une, les branches, les aiguilles et même les décorations, qu’à une bête table de salon. « Rabbi Tarphone disait : “La journée est courte, la besogne est grande, les ouvriers sont indolents ; mais le salaire est considérable, et le maître est exigeant”. » (Pirké Avoth II, 20). Cependant – Brusquement, j’y pense ! – la métaphore est peut-être mal choisie, car, après tout, tout le monde n’est pas un inconditionnel de la firme d’origine suédoise, et certains préfèrent sans doute, pour en pénétrer le secret, décortiquer le conifère par l’autre bout.

 

Prenons donc l’exemple d’une voiture : si toutes les pièces maîtresses sont d’égales importances, chacune n’a d’utilité que dans sa fonction et, n’étant point pareilles, ne sont nullement interchangeables. Pour la faire fonctionner, il faut d’abord le bon carburant : n’essayez pas d’y mettre du gazole, si elle est prévue pour de l’essence, cela vous mènera immédiatement chez le garagiste ! Je ne sais pas, si vous avez déjà assisté à une discussion entre passionnés de l’automobile ?! Ils vous décriront les performances de leur engin, l’adhérence à la route, sa ligne esthétique… les plus férus iront jusqu’à parler des soupapes, du piston, des bielles, les mécaniciens en herbe faisant même le joint avec l’arbre à cames. Tous oublient deux éléments principaux : sans l’ingénieur ayant conçu leur véhicule, celui-ci n’existerait pas, aucun démarrage ne serait possible et, de plus, au moindre défaut de conception de sa part, leur guimbarde terminerait rapidement à la ferraille et eux à l’hôpital ; sans les connaissances, l’habileté et la prudence du conducteur, l’auto n’arriverait jamais non plus à la destination programmée.

 

C’est ce qu’à compris notre Patriarche Avraham. Alors que quasi toute sa génération (à l’exception de Noah’, Chèm et Hévèr) s’extasiait sur les diverses parties du moteur, il se rendit compte que ce dernier ne pouvait fonctionner sans qu’il y eut, à l’origine, un Concepteur. Mis alors en rapport direct avec Celui-ci (Le téléphone arabe n’existait pas à l’époque !), il étudia Ses plans, s’émerveilla de leur logique mais aussi de leur complexité et élabora un « Manuel du parfait automobiliste pour les nuls »… dans l’attente, pour sa descendance, de recevoir de Sa main – au Sinaï – un ouvrage plus complet (la Torah) permettant à sa postérité une analyse tout en profondeur. Mais, bien sûr, comme dans nombre de familles, les fils ne suivent pas toujours la voie de leur (grand-)père. Certains – hérédité maternelle, environnement, expériences de la vie et caractère aidant – préfèrent devenir brigands ou marchands d’armes plutôt que de suivre la voie tracée… et transmettent leur nouveau métier à leur lignée. Oh, évidemment ! Certains en réchappent et, par goût ou nécessité philosophique, se rapprochent de leur source ancestrale en revenant à la mécanique mais la plupart se complaisent, même inconsciemment, dans l’invariable ! Pourtant, même les bandits et les armuriers ont une utilité pour le bon conducteur : s’il abandonne inconsidérément son véhicule, sous leurs feux conjoints ils l’incitent à y retourner très vite sous peine de récolter une balle perdue.

 

…Et nous en arrivons à Ichmaël et Esav, le premier étant l’ancêtre de l’intériorité du monde islamique et le second de celle de l’Occident. Le sujet étant très vaste, nous examinerons en détail, dans de prochains articles, la psychologie, les tares, les éventuels atouts héréditaires, ainsi que les conséquences de l’attitude de ces deux collectivités… mais nous allons déjà, ici, en brosser les grands traits. Comme vous le savez, l’ange a annoncé à Hagar – princesse égyptienne (Rachi, Béréchith XVI, 1) mais servante de Sarah et mère d’Ichmaël – « Et il  (ton fils) sera comme un  âne sauvage ( En hébreu : « péré », c’est-à-dire un onagre) homme, sa main sera contre tous et la main de tous contre lui » (Béréchith XVI, 12). En hébreu : « Vé-hou iyé péré adam, yado vakol vé-yad kol bo » והוא יהיה פרא אדם ידו בכל ויד כל בו . Péré adam, deux mots qui, selon le Sforno, prouvent que Ichmaël portera en lui deux héritages : péré – « (âne) sauvage » – du côté maternel, c’est-à-dire la passion de l’indépendance et la soif de liberté, et adam – « homme » – du côté paternel, l’aspiration à la perfection humaine. Il avait donc une étincelle de l’esprit d’Avraham (de là le monothéisme absolu qu’a gardé l’islam) mais il lui manquait la pureté des mœurs, la maîtrise du corps et des sens, qu’aurait pu lui donner Sarah, si elle avait été sa mère. Cependant – comme pour Hagar, pourtant en fuite, qui continuait à appeler Sarah « sa maîtresse » – il ne sied pas à Ichmaël d’avoir la bride sur le cou : il a besoin d’être discipliné afin de ne pas dépasser les bornes, afin de se conduire suivant l’esprit. Et il faut dire que, selon nos Maîtres, l’erreur d’Avraham envers Ichmaël (comme, d’ailleurs, celle d’Ytzh’ak avec Esav) était d’être trop permissif, de se laisser attendrir par le fils de la mère-porteuse : « Ménager les coups de verge, c’est haïr son enfant, mais avoir soin de le corriger, c’est l’aimer. » dit, à l’inverse de Françoise Dolto, le verset de Michlé (Proverbes) XIII, 14. C’est pourquoi, dès qu’Ichmaël sent une faiblesse, il veut en profiter alors que la sévérité ne pouvait que lui être profitable… et ce n’est pas un hasard si le mot « islam », créé ensuite dans cette langue, vient d’une racine arabe signifiant « soumission », tout comme aussi le mot salam – « paix » – que les musulmans ne vous accordent que si vous vous « soumettez » à leurs diktats. Le Ramban (XIIIème siècle) ne s’y est pas trompé quand il ajoute dans son commentaire de la Torah (Béréchith XVI, 11-12) : « La vraie explication est que l’expression péré adam est à comprendre comme étant liée (sur le plan de la syntaxe). Il sera une personne indépendante, habituée aux déserts, sortant dès l’aube pour tuer, il déchirera tout le monde, et tous le mettront en pièce. La volonté de ce verset est de dire que sa descendance grandira et mènera des guerres contre toutes les nations » (Pour ceux qui y verraient du « parti pris », nous ne pouvons que conseiller de lire un texte de Ibn Khaldoun – historien et sociologue arabe, mort en 1406 – dont la description de ses contemporains est bien plus virulente : http://sitamnesty.wordpress.com/2010/06/18/etude-sociologique-des-arabes-par-ibn-khaldoun/ ). De son côté, le H’afèts H’aïm (1835-1933) fait remarquer l’irrégularité grammaticale de « (âne) sauvage homme » (Péré adam au lieu de adam péré, c’est-à-dire « homme âne sauvage ») et en déduit – car la Torah, venant de Hachèm, est parfaite et ne possède rien de trop ou de trop peu : pas un espace, pas une lettre, pas un mot, pas une seule (dé)formation grammaticale… – que la notion de « sauvage » accolée à Ichmaël n’est pas secondaire, annexe, mais qu’elle correspond à sa nature profonde. Il faut donc en conclure que même si l’Ismaélite est des plus raffinés, il ne s’agit que d’une apparence car il reste fondamentalement un « homme sauvage », avec tout ce que cela implique. Pour ma part – Réflexion toute personnelle et non toranique ! – je me dis que si le terme « sauvage » s’apparente dans ce cas préférentiellement à un « âne » (« onagre ») plus qu’à un « chien » (Le pendant de l’onagre, pour les canidés, est le « cyon », chien d’Asie vivant par troupes dans les endroits les plus sauvages. Ils chassent en installant des relais qui attendent le gibier au passage !), c’est peut-être parce que le chien est « le plus fidèle ami de l’homme » tandis que, en hébreu, l’âne (h’amorחמור) s’attache plus à la matière (h’omèrחמר). Le banditisme sera donc lié, dans la généralité (avec, bien sûr, les exceptions des « Justes des nations »), à l’intériorité du monde islamique.

 

Je vois d’ici les affidés de Jean-Marie Le Pen diffuser mon article en centaines de milliers d’exemplaires et – « Celui qui, en Israël, ne croit pas aux miracles n’est pas un réaliste » disait Ben Gourion – devenir philosémites ! Qu’ils attendent, ce n’est pas fini : je passe maintenant à Esav, l’intériorité du monde occidental. La bénédiction donnée par Ytzh’ak à Esav, pour lui et ses générations, était : « Et tu vivras sur ton glaive ». En hébreu : « Véal-h’arbékha tih’yé » – ועל-חרבך תחיה (Béréchith XXVII, 40). Rachi, qui ne connaissait pas encore les grandes fabriques occidentales d’armes de guerre et les lois de l’économie mondialiste, précise qu’il faut lire « … AVEC ton glaive » : il s’agit de la propension au meurtre ! On constate aussi que Esav est un être atteint de scission, de désunion, entre les différentes parties intégrantes de son être, un homme divisé dont l’essence intérieure et l’aspect extérieur sont dissemblables. Brillant au dehors (le paraître), bestial et corrompu en dedans (l’être) : c’est pourquoi nos Sages le comparent au porc (Qohélèth Rabba I, 1), animal qui semble kachère (il a le sabot fendu) mais qui, si on l’observe quand il mange, ne broute pas (les deux conditions se doivent d’être réunies pour que la bête puisse être envisagée, pour les Juifs, propre à la consommation) ! Archétype de l’hypocrite, il veut se donner des airs de Sage et c’est pourquoi – alors qu’il vivait avec deux concubines idolâtres, violait les femmes des autres – il imite son père en se mariant, comme lui, à 40 ans. C’est aussi un jouisseur qui ne pense qu’aux plaisirs immédiats et n’a que faire de la dimension spirituelle du lendemain. Ainsi : « On enseignait : Au moment de quitter le sein maternel, Ya’acov proposa à Esav (son frère jumeau) :Frère, deux mondes s’offrent à nous : ce monde-ci et le monde à venir. Ici on peut jouir de la bonne chère, pratiquer le gain, s’adonner aux plaisirs charnels et à la procréation. Dans le monde futur, il n’y a rien de tout cela. Prends ce monde-ci pour toi et laisse-moi le monde à venir, comme il est écrit : Vends-moi ton droit d’aînesse comme ce jour-là– comme le jour où ils cohabitaient dans le sein maternel. Aussitôt, Esav renonça à la résurrection des morts, ainsi qu’en témoigne le verset :  “Voici je m’en vais mourir” (Béréchith XXV, 32). Il prit sur-le-champ sa part dans ce monde-ci et Ya’acov la sienne dans le monde à venir » (Yalkouth Chimoni Toldoth 111). Même attitude, le jour de la mort d’Avraham, quand il a vendu à Ya’acov son droit d’aînesse en échange d’un plat de lentilles… une transaction « à très courte vue » si j’ose faire ce jeu de mots facile ! Examinons le passage : « Gave-moi, s’il te plaît, de ce rouge rouge, car je suis fatigué ». Et le verset de conclure : « C’est pourquoi on l’a appelé Edom » (En hébreu : aleph, daleth, vav, mèm final : אדום). Comme vous le savez, « rouge » se dit édom (En hébreu : aleph, daleth, mèm final : אדם… donc même racine) :  ce n’est qu’une couleur et cela n’indique que l’apparence… « appât rance » dont l’aspect gras et l’odeur nauséabonde – « la mode » – marquera toute sa descendance au détriment de l’intériorité de ceux qui la compose ! Car, ainsi que le fait remarquer le Rav Ron Chaya, ce dialogue étant le premier entre les deux frères que la Torah rapporte, il est fondamental et est porteur de la pensée initiale donc essentielle. « Gave-moi… » un juif mange pour vivre (ainsi que le prouve l’attitude de Ya’acov qui préfère le patrimoine spirituel à ses envies immédiates plus terre-à-terre) tandis que l’Occident – particulièrement en France – vit pour manger. La recherche des plaisirs physiques y est poussée à outrance comme le confirme ce « je suis fatigué » (Rachi : « fatigué : de tuer ») qui prélude à cette « culture du moindre effort », à cette « farniente », auxquelles s’attelle aujourd’hui une bonne partie de la matière grise occidentale. Dans ces quelques mots, on retrouve aussi la notion du « paraître » : Esav désigne le plat par son look et non par son nom! Reste le « s’il te plaît »… Ah! Cette « courtoisie » dont se targuent ceux qui se considèrent encore aujourd’hui comme la seule et unique civilisation digne de ce nom. Leurs mains d’Edom sont rouges de sang, mais les pires coups bas se font de façon feutrée, avec une exquise politesse à la façon de Kerry qui vient annoncer à Natanyahou, tout sourire sous l’œil des caméras, qu’il avait déjà signé un accord avec l’Iran… plusieurs mois avant de commencer les soi-disant « négociations officielles » !

 

Sans aucun scrupule, Esav veut le beurre mais aussi l’argent du beurre et n’hésite pas, pour conclure cette « bonne affaire », à essayer d’avoir également – de gré ou de force – la fermière. « Business is business » et sa parole ne vaut pas un fifrelin quand il estime, en bon « tueur » du marketing, pouvoir rouler ses partenaires dans la farine dans le meilleur de ses propres intérêts. C’est pourquoi, faisant fi des accords passés, il crève de jalousie et veut nous prendre le monde qui vient. Alternant séduction et violences, il essaye de nous éliminer soit par assimilation, soit – quand il se lasse de ses efforts inutiles – par la force physique. Ichmaël, lui, n’a que faire du monde qui vient. Le Coran approuve la recherche des plaisirs physiques et matériels, allant jusqu’à promettre aux assassins-suicidaires débauches et délices terrestres dans le « paradis d’Allah », et la progéniture spirituelle du fils d’Hagar se contenterait bien de pouvoir  prendre de force, sur toute la terre ici-bas, ce que la plupart doute sérieusement de trouver après la mort. Au vu du nombre de kamikazes Afghans, Syriens, Libanais, Irakiens, Tchétchènes, etc., se faisant exploser l’un l’autre, on se demande d’ailleurs où Mahomet trouverait 70 houris pour chaque shahid (Idée de super-production pallywoodienne : « Des houris et des hommes » !), sans compter que rien n’est prévu pour les femmes… à moins qu’elles ne se métamorphosent en Bourak (jument ailée à tête de femme et à plumes de paons sur laquelle leur « pro-fête » se serait envolé) ou que les nouvelles cibles de leurs attentats ne se situent plus que dans les fittness-club remplis de body-builders… musulmans car les kafirs n’ont pas leur place dans l’Olympe islamiste.

 

Pour en revenir à l’exemple du début, nous en sommes actuellement à une situation où les brigands essayent de nous arracher du volant simplement pour prendre notre véhicule, le Concepteur et Son génie leur étant indifférent, tandis que les trafiquants d’armes – après avoir vainement essayé de nous convaincre d’échanger notre Rolls-Royce contre leur vieux tacot poussif – envisagent de nous tirer discrètement dans les pneus pour pouvoir prendre notre place lors d’un prochain rendez-vous avec le Concepteur (Qu’ils s’imaginent être une entreprise familiale dont le fils leur serait tout acquis !) afin de lui imposer le modèle de leur chignole.

 

Le plus amusant est que, selon les prophéties, ils finiront par s’entretuer en se disputant le carjacking (sauf, bien sûr, ceux d’entre eux qui seront assez intelligents pour nous demander gentiment de les prendre comme passagers à l’arrière) alors que nous ne serons plus qu’à quelques mètres de la ligne d’arrivée !

 

Par Yéh’ezkel Ben Avraham pour Alyaexpress-News

 

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