Après la lettre cinglante du chef du Shin Bet, dans laquelle il critiquait le gouvernement en déclarant : « Peut-être que l’intention était de ne pas parvenir à un accord », John Polin lui a exprimé sa gratitude pour ses efforts visant à libérer les otages, dont son fils Hersh. « Certains membres de l’équipe de négociation ont fait de gros efforts sans succès. Le gouvernement n’a jamais donné un mandat suffisamment large et sérieux », a-t-il écrit.

« J’espère que la vérité éclatera un jour »

John Polin, père de Hersh Goldberg-Polin (z’’l), qui a été assassiné en captivité par le Hamas, a écrit ce vendredi :

« J’espère qu’un jour, la vérité sur l’échec des négociations pour la libération des otages sera révélée. Je continue de croire que le gouvernement n’a jamais donné un mandat suffisamment large et sérieux à l’équipe de négociation israélienne. »

Un hommage à Ronen Bar

Dans un message publié sur son compte Facebook, Polin a tenu à remercier Ronen Bar, l’ex-chef du Shin Bet récemment limogé :

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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« Certains membres de l’équipe israélienne de négociation ont lutté ardemment, mais sans succès, pour obtenir un mandat plus large. Merci à toi, Ronen Bar, d’avoir été l’un de ceux qui ont poussé dans ce sens. »

L’assassinat de Hersh Goldberg-Polin

Hersh a été assassiné en captivité en août dernier, en même temps qu’Eden Yerushalmi, Uri Danino, Almog Sarusi, Carmel Gat et Alex Lubanov.

Il avait été kidnappé dans l’abri surnommé « le bunker de la mort », après avoir assisté à la fête Nova à Re’im. Dans une vidéo publiée par le Hamas, on le voit blessé et emmené de force vers un pick-up terroriste. Il aurait été touché par une grenade lancée par les assaillants dans l’abri.

Une critique ouverte du gouvernement

Les propos du père de Hersh font écho à la lettre virulente envoyée par Ronen Bar au gouvernement, alors qu’il était sur le point d’être limogé :

« La proposition de révocation implique une accusation de manque de confiance entre le Premier ministre et moi, en raison de la gestion du dossier des otages. »

Il a ajouté :

« L’accord de libération des otages récemment mis en œuvre a été conclu grâce à une action unique que j’ai personnellement menée, en coordination avec le Premier ministre. Cet accord a été négocié selon ses objectifs, soumis à son approbation et validé par le gouvernement avec son soutien. »

« Dans ce contexte, il n’y a aucune base pour alléguer un manque de confiance, sauf si l’intention véritable – que je n’ai apparemment pas comprise – était de mener des négociations sans jamais chercher à aboutir à un accord. »

Un processus entravé

Ronen Bar a également affirmé que l’éviction du chef du Mossad et de lui-même de la conduite des négociations avait affaibli l’équipe et freiné la libération des otages :

« Il est absurde d’affirmer que leur éloignement a contribué à faire avancer le dossier. »

Enfin, il a insisté sur son engagement absolu à ramener tous les otages, qu’ils soient vivants ou non, et sur l’importance cruciale du moment actuel pour avancer sur ce dossier.