Les migrants sont devenus de plus en plus violents, frustrés par une sécurité renforcée, ce qui rend difficile leur passage vers le Royaume-Uni, les réfugiés dans le port français de Calais ont attaqué les chauffeurs de camions. Polly Boiko, un conducteur qui voyage entre Calais et Douvres a témoigné l’enfer que les conducteurs vivent depuis des semaines.

Ce chauffeur de camion a peur pour sa sécurité avec ses 40 ans d’expérience.

« Je suis une cible de choix, parce que j’ai des plaques Anglaise. Donc, ils savent que je suis anglais ».

Il y a une présence policière forte autour du camp de migrants à la frontière, mais les chauffeurs doivent faire face aux  migrants jetant de grosses pierres au bord de la route,

Un des endroits les plus célèbres de la ville de Calais est le camp appelé « Jungle », où 4.500 migrants vivent aujourd’hui. Le camp est le théâtre d’affrontements réguliers entre les demandeurs d’asile qui tentent de traverser la Manche, les officiers britanniques et la police.

Les chauffeurs de camion ont eu recours à une variété de tactiques pour passer à travers les jets de pierres, dont les Israéliens sont victimes depuis de nombreuses années, et que les médias français évitent de dénoncer.

Aujourd’hui, cette même méthode d’attaque existe en France et ce sont les migrants qui brisent les fenêtres des camions mettant en danger les chauffeurs.

Pour cela les chauffeurs placent quelques morceaux de viande de porc, sur les pare-chocs arrière de leurs camions pour dissuader les réfugiés musulmans de grimper ou de se rapprocher .

Le seul endroit sûr pour les conducteurs est à l’intérieur des murs du port, où les camions sont stationnés, et les agents de sécurité errent dans les locaux avec des chiens renifleurs. Après un certain nombre de contrôles de sécurité de l’immigration, ils peuvent enfin se détendre sur le ferry qui mène à Douvres sur la côte anglaise.

Plus tôt dans l’année, l’Angleterre et la France ont investi dans de nouveaux moyens pour lutter contre la crise à la frontière. Le fil de fer barbelé et la présence de chiens ont peu fait pour réduire les tensions entre les personnes, dont le nombre ne cesse de croître.

Le maire de Calais a lancé des appels répétés à Paris d’envoyer des troupes pour plus de sécurité, mais ils n’ont pas répondu.

«Je venais dans Calais, [il y avait] immigrés partout sur ​​la route … ils ont jeté un bloc de granit à travers mon pare-brise droit », a déclaré Paul Milton, chauffeur de métier. « Ils se sont jetés littéralement sur le camion avec des roches sans aucune raison apparente. Et il n’y a pas assez de policiers pour arrêter ça.

« Je me sens ici comme une zone de guerre … « , ont dit d’autres pilotes dans le port .

Les foules enragées ont brisé les vitres et sont entrées par la porte de côté, explique un des camionneurs .

Le voyage de France vers la Grande-Bretagne est devenu pour ces chauffeurs une lutte constante. Mais les camions ne sont pas les seuls moyens pour passer de Calais en Grande-Bretagne. Certains migrants tentent de prendre d’assaut le tunnel sous la Manche. Cela a conduit à des affrontements avec la police, comme il a rapporté jeudi, quand un groupe de 1.000 réfugiés sont arrivés.

« Nous avons noté la présence de migrants (entre 800 et 1000) … près du tunnel sous la Manche, » source de la police à l’AFP jeudi.