L’attaque commencera par les airs et comprendra des tirs massifs de missiles depuis l’Iran et la Syrie, combinés à des tirs de missiles guidés sur les installations de l’armée de l’air, les systèmes de commandement et de contrôle, le renseignement et l’informatique. Il y aura également des cyberattaques et des tirs de roquettes sur les systèmes électriques, l’eau, le carburant, le transport terrestre, aérien et maritime, les dépôts de nourriture et les silos à grains dans les ports maritimes. Des unités terroristes d’Arabes israéliens, armées d’armes pillées par les FDI, sortiront en foules pour protester sur les routes menant aux fronts le long des routes longitudinales et larges du pays.

Immédiatement après les tirs avancés de l’Iran, une attaque au sol commencera avec les commandos du Hezbollah à la frontière nord du Liban, et par l’armée syrienne et les milices chiites sur les hauteurs du Golan. La division des hauteurs du Golan commencera à mener des batailles rappelant la guerre du Yom Kippour, les habitants de la frontière libanaise recevront l’ordre d’évacuer vers le sud, les forces du Hezbollah attaqueront toute la frontière avec pas moins de 12 points stratégiques comme Metula, Misgav Am, Margaliot et Kiryat Shmona à Menara, Avivim, Hanita et Rosh Hanikra.

Au même moment, dans la bande de Gaza, les brigades de combat du Hamas et du Jihad islamique attaqueront sur toute la longueur de la barrière frontalière et toucheront les villes  de Sderot, Netivot et Ofakim, avec des tirs de roquettes tactiques et de mortiers lourds, tandis que sur les villes du sud de Be’er Sheva et Dimona, il y aura des tirs à des fins stratégiques à l’aide de missiles à longue portée visant des installations militaires, aéroports, bases logistiques et installations importantes dans les régions de Dimona et du sud.

Des tirs précis de missiles de croisière et de drones suicides et de renseignement visuel seront utilisés depuis le Liban, la Syrie, l’Irak, le Yémen et l’Iran contre l’État d’Israël. Le but de cette phase est de retarder et paralyser l’accès des forces armées terrestres de Tsahal aux centres de recrutement et aux aérodromes.

Le choc de l’attaque va immédiatement se heurter à une mobilisation générale publique et silencieuse, dans laquelle les divisions régulières seront obligées de diviser leurs forces dans une réponse défensive entre les lignes frontalières nord et sud, tandis qu’entre-temps les unités de réserve se mobiliseront et se prépareront à une contre-attaque dans le Golan, au Liban et à Gaza.

L’armée de l’air, qui devrait être bien construite pour la défense du ciel du pays et pour les attaques en profondeur contre les cibles et les installations ennemies, vont s’avérer  manquer de capacités de défense efficaces pour empêcher les tirs de missiles de toute nature sur l’espace stratégique dans tout l’État d’Israël.

Les batteries de défense Patriot, Arrow et Dome de fer seront incapables de répondre au tir quotidien de milliers de missiles. En conséquence, et pour la première fois, l’Armée de l’Air restera au sol et subira de graves dommages, tant dans les pistes que dans les abris de protection de l’avion, et les escadrons de l’Armée de l’Air seront contraints d’utiliser des pistes de secours sur des routes longitudinales et même dans certains pays voisins amis d’Israël.

Les forces terrestres constateront de graves dommages au stockage à sec des véhicules blindés censés se rendre directement sur le champ de bataille, les forces de réserve vont charger sans relâche les véhicules blindés de combat sur des porte-avions en route vers les fronts, ce qui obligera à combler les lacunes et retardera les forces de Tsahal en route vers les fronts.

L’attaque iranienne et ses métastases sont une cible consciente visant les voisins sunnites d’Israël, dans le but de présenter l’État juif comme une force vaincue par la puissance régionale iranienne chiite après de nombreuses guerres, où tous les États sunnites ont échoué. Le cessez-le-feu obtenu après l’attaque laissera un Israël meurtri moralement avec des milliers de victimes, et le Liban, la Syrie et Gaza avec des niveaux de destruction sans précédent.

La promiscuité du front intérieur comme lors de l’operation “Gardien des murs” au cours de laquelle des dizaines de milliers d’arabes israéliens ont participé à des émeutes contre leurs voisins juifs dans des villes communes et sur des routes, y compris la destruction délibérée d’infrastructures et de symboles de l’État, a été un événement révolutionnaire comme dans l’histoire du conflit entre juif et arabe en Palestine. Pas moins important que les événements de 1929, 1936 – 1939 et la Guerre d’Indépendance de 1948.

Les dirigeants des Arabes israéliens se sont non seulement abstenus de condamner les tueries et les destructions dans le tissu fragile de la vie des deux communautés, mais ont lancé de fausses accusations de prétendus préjudices religieux contre la mosquée Al-Aqsa et d’attaques des “colons contre la minorité arabe”.

La police israélienne, en tant que force de police et de lutte contre la criminalité et le terrorisme national, n’est pas prête à renforcer la force de combat régulière de la police des frontières.

La proposition de nouvelle structure frontalière de la police des frontières au sein du ministère de la sécurité intérieure est un cadre dans lequel l’État a le devoir de budgétiser et de mettre en œuvre en dehors de la base budgétaire déjà cette année, à titre préventif contre le scénario d’horreur d’une multi-guerre dans tout le pays dans laquelle Israël devra faire face aux attaques entre Juifs et arabes.

En bout de ligne, l’État d’Israël doit empêcher toute éventuelle attaque surprise iranienne sur son territoire. Les deux systèmes de sécurité nationale doivent travailler ensemble pour porter un coup préventif, comme l’opération Focus en 1967, qui avait paralysé la capacité de l’ennemi à lancer une offensive. Malheureusement, la composition du gouvernement actuel n’est pas bâtie pour une initiative offensive, et elle est basée sur la stratégie de la mariée, qui érode à la fois le caractère sioniste de l’État juif et sa capacité à défendre son existence physique.

L’auteur est un écrivain, historien et analyste de systèmes qui s’occupe de la recherche stratégique.
 

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