Il y a quelques mois encore, Washington affichait une position de principe : soutien à Israël, aide humanitaire à Gaza, et pression modérée sur les deux parties. Mais selon plusieurs sources proches de l’administration Biden, la rhétorique change. Une phrase forte circule dans les couloirs de la diplomatie américaine : “les États-Unis en ont assez des Gazaouis.”
Faut-il y voir un virage idéologique ? Une lassitude stratégique ? Ou une ligne rouge franchie par certains acteurs à Gaza ?
🧭 Le contexte : guerre longue, pression forte
Depuis l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas, Israël a lancé une opération militaire d’envergure dans la bande de Gaza, visant à neutraliser les infrastructures terroristes, libérer les otages, et rétablir sa sécurité.
Si les États-Unis ont immédiatement réaffirmé leur soutien à Israël, notamment sur le plan sécuritaire, la pression internationale — et notamment au sein du Parti démocrate — s’est rapidement intensifiée sur Joe Biden :
pour exiger des “pauses humanitaires”,
pour freiner les livraisons d’armes,
et pour condamner “l’impact civil” des opérations israéliennes.
Dans ce climat, les États-Unis ont tenté de maintenir un équilibre instable, entre soutien indéfectible à leur allié et gestion de leur image mondiale.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
😤 « Nous en avons assez » : un message d’exaspération
La phrase choc, rapportée par la journaliste Anna Barsky (Maariv), ne vient pas d’un tweet ou d’un discours officiel. Elle aurait été entendue en réunion fermée, prononcée par un haut responsable américain. Mais sa teneur fait froid dans le dos : « Nous avons tout essayé, et à chaque tentative de solution, les dirigeants de Gaza — ou ceux qui parlent en leur nom — sabotent toute issue. Nous en avons assez. »
Que cela signifie-t-il concrètement ?
Ce n’est pas un appel à la violence ni un désengagement humanitaire. C’est plutôt l’expression d’une fatigue stratégique :
chaque convoi humanitaire est détourné ou attaqué,
chaque trêve est exploitée par le Hamas pour se réarmer,
chaque négociation d’otages est freinée par des demandes irréalistes,
chaque effort américain est critiqué.
Une direction palestinienne divisée et inefficace
Les responsables américains — de Blinken à Sullivan — ont multiplié les rencontres avec les dirigeants de l’Autorité palestinienne (AP), en Cisjordanie. Mais ils se heurtent à une réalité politique désastreuse :
L’AP n’a aucune autorité réelle sur Gaza ;
Le Hamas refuse tout compromis durable ;
D’autres factions islamistes (Jihad islamique) refusent même de parler aux Occidentaux.
Dans ce contexte, la diplomatie américaine perd patience. Elle finance, propose, presse… sans obtenir le moindre résultat tangible.
💵 L’aide humanitaire détournée : la goutte de trop ?
Un rapport interne du département d’État, fuité à la presse américaine, évoque que plus de 30 % de l’aide humanitaire envoyée à Gaza aurait été « détournée ou saisie à des fins militaires ».
Les images de civils gazaouis affamés sont réelles et dramatiques. Mais pour les stratèges à Washington, il devient de plus en plus difficile de justifier l’envoi de fonds à une zone contrôlée par un groupe terroriste.
Certains sénateurs républicains, mais aussi des démocrates modérés, commencent à parler de conditions plus strictes : “Si le Hamas contrôle la bande de Gaza, il n’y aura pas un dollar de plus.”
Cette position gagne du terrain.
🇮🇱 Israël dans tout ça ?
Israël observe ce changement de ton avec prudence et réalisme.
D’un côté, les tensions entre Netanyahou et Biden ont parfois été visibles — notamment sur la question des otages, ou du cessez-le-feu à Rafah.
Mais de l’autre, Israël comprend que les États-Unis partagent désormais une frustration commune : les promesses non tenues de dirigeants palestiniens, l’obstruction systématique, la stratégie de victimisation du Hamas.
En coulisse, Jérusalem rappelle à ses alliés que la guerre n’est pas contre les civils de Gaza, mais contre un régime terroriste qui les utilise comme boucliers humains.
Et ce discours, de plus en plus, trouve un écho à Washington.
🤯 Le piège moral : entre soutien et rejet
Les États-Unis ne peuvent pas officiellement “lâcher Gaza” — ni sur le plan humanitaire, ni sur le plan médiatique. Cela serait un suicide diplomatique dans le monde arabe, et une aubaine pour les rivaux comme la Chine, la Russie ou l’Iran.
Mais l’exaspération grandit. La Maison Blanche commence à changer de narratif :
On parle moins de « souffrance palestinienne »
On parle plus de « manipulation terroriste »
On évoque un besoin de “nouveau leadership palestinien responsable” pour l’après-Hamas
C’est une rupture douce, mais réelle.
📺 Opinion publique américaine : Israël regagne du terrain
Après une période difficile où les médias américains multipliaient les critiques contre Israël, un retournement subtil est en cours.
Les révélations sur les détournements d’aide, les abus du Hamas, et la stratégie de propagande ont affaibli la crédibilité palestinienne dans l’opinion.
Des figures comme Ben Shapiro, Bari Weiss, ou même certains démocrates comme Debbie Wasserman Schultz, prennent la parole pour défendre Israël comme un pays attaqué, pas comme un agresseur.
Et dans l’Amérique moyenne, la patience s’épuise face à ce conflit apparemment sans fin.
🧭 Que veulent vraiment les États-Unis ?
La stratégie américaine semble aujourd’hui se réorienter vers un objectif simple :
Affaiblir durablement le Hamas
Préparer un transfert de gouvernance à des Palestiniens « modérés »
Réintégrer les pays arabes dans une solution de stabilisation régionale
Mais ce plan ne pourra pas avancer tant que les terroristes dictent la vie quotidienne à Gaza.
Et c’est pour cela que, dans les hautes sphères de Washington, certains en ont “assez des Gazaouis” — ou du moins, de ceux qui parlent en leur nom.
✡️ Conclusion : une lassitude stratégique, pas un abandon moral
Le changement de ton américain ne signifie pas que les États-Unis cessent de se soucier de la population de Gaza.
Il signifie qu’ils refusent désormais de se faire manipuler par ceux qui transforment toute aide en outil de guerre, tout cessez-le-feu en trêve tactique, et toute souffrance civile en arme de propagande.
Israël, en cela, n’est plus seul à le dire.
Et si l’Amérique bouge, le rapport de force pourrait, lui aussi, changer.
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