Avec des échéances politiques importantes en 2012, notamment des élections législatives pour les Français de l’Étranger, Alyaexpress-News a décidé de laisser la parole libre à tous les candidats de la 8ème circonscription. Chaque candidat a le droit de faire publier un article par semaine sur un sujet libre. Les opinions exprimées dans ces articles n’engagent que leurs auteurs.

 

Candidat à la députation dans la 8ème circonscription des Français de l’étranger, j’ai, dès le départ, considéré que toutes les parties qui la composent sont importantes ; par respect pour tous les électeurs, par inclination, mais aussi par simple réalisme politique. En effet, pour gagner cette élection, il faudra obtenir un score significatif en Israël ainsi qu’en Italie, mais ce ne sera pas suffisant.

 

L’expérience politique montre que les batailles électorales se gagnent à quelques voix près, et l’ignorer est une erreur stratégique.

 

Je vais et je continuerai donc à aller dans tous les pays concernés par cette élection afin d’y rencontrer les Français et de les écouter.

 

Lorsque je me suis rendu en Italie en novembre dernier, à Turin et à Milan, le public était peu informé sur l’élection législative de juin 2012, sur son enjeu et sur les acteurs qui y participeraient.

 

Depuis, les choses ont évolué favorablement puisque le calendrier électoral commence à s’ancrer dans les esprits de nos concitoyens qui résident en Italie, en Grèce, en Israël ainsi que dans tous les territoires de la circonscription.

Il faut s’en réjouir car cela donnera une réelle dimension politique à cette élection.

 

En janvier 2012, j’ai approfondi ma perception de la complexité de la 8ème circonscription au contact des Français d’Italie, à Milan, à Bologne et à Rome.

 

Les Français d’Italie

 

Les préoccupations quotidiennes des Français qui résident en Italie correspondent, en grande partie, à celles rencontrées dans les autres pays de la circonscription : la scolarité, la fiscalité et les risques de double imposition, la sécurité sociale, les retraites, la sécurité, économique et physique.

 

Néanmoins, d’autres sont spécifiques à certains pays et aux multiples façons dont on envisage de résider hors de France.

 

Dans les pays de la 8ème circonscription, les Français ont souvent des liens forts avec leur pays de résidence. Ils sont généralement multiculturels et bien intégrés dans le pays où ils vivent.

 

En effet, l’Italie est un pays attachant, très différent des clichés véhiculés en France à son sujet.

 

Les destins de la France et de l’Italie sont liés. Nous sommes proches, géographiquement, culturellement et économiquement.

 

Cependant, l’arrogance des dirigeants politiques français à l’égard de l’Italie est souvent mal perçue sur place, d’autant plus que l’Italie est un pays ouvert, homogène, et où les relations humaines sont apaisées.

 

En Italie, la flexibilité et le pragmatisme règnent, et la créativité y est récompensée.

 

Actuellement, l’Italie met en place une série de réformes économiques qui feraient pâlir d’envie le plus courageux des hommes politiques français.

 

Ces mesures énergiques sont un véritable laboratoire d’idées pour la France.

 

Pour atteindre mon objectif réaffirmé – s’inspirer des bonnes pratiques observées dans les différents pays de la circonscription pour améliorer la situation de tous – je fonde des espoirs sérieux sur les réformes actuellement expérimentées en Italie.

 

Ce serait une chance pour la France de sortir de son tête-à-tête déséquilibré avec l’Allemagne dont la situation budgétaire, économique et sociale ne ressemble pas à la nôtre.

 

En revanche, la France et l’Italie partagent un grand nombre de préoccupations communes, notamment une faible croissance, un endettement public excessif et une compétitivité déclinante. La différence notable est que l’Italie a déjà commencé son travail de redressement : réforme drastique des retraites, réduction des dépenses de l’Etat, libéralisation de certaines professions encadrées, réforme du code du travail et adaptation de la fiscalité aux nouvelles contraintes économiques.

 

Le résultat est qu’en 2011, le déficit budgétaire italien était déjà inférieur à celui de la France et qu’en 2013, leur budget devrait être excédentaire ; chose inenvisageable en France avant de nombreuses années.

 

Observer la mise en œuvre de ces mesures de libéralisation économiques renforce ma volonté de créer des groupes de travail destinés à collecter, au sein de la 8ème circonscription, les bonnes idées qui pourraient permettre à la France de progresser, ainsi qu’à ces pays, de partager leurs bonnes expériences et leurs succès.

 

Il est amusant de constater que le nouveau Président du Conseil italien, Mario Monti, était l’un des experts ayant contribué au rapport Attali ; ce même rapport que le président Sarkozy avait enterré.

 

Résultat : le même Mario Monti adopte certaines des mesures qui y étaient préconisées et en fait profiter l’Italie.

 

Les Français qui résident hors de France sont une chance pour la France.

 

Leurs expériences doivent permettre de diffuser des savoir-faire ignorés dans les autres territoires.

 

Ces Français d’Italie, d’Israël, de Grèce, de Turquie, de Chypre, de Malte et d’ailleurs doivent également être écoutés et respectés.

 

Ils méritent d’être représentés par une personnalité expérimentée, proche de leurs préoccupations, qui aura la capacité de défendre leurs intérêts et ceux de la France.

 

Pour cela, il faudra être en mesure de fédérer des forces politiques, et notamment les 11 députés qui représenteront tous les Français qui résident hors de France, de la Chine à la Russie, du Canada à l’Argentine, du Maroc à l’Australie.

 

De centre droit, soutenu par des personnalités politiques françaises de premier plan, tout en restant indépendant, j’espère être en mesure d’accomplir cette mission et d’être vraiment une chance pour nos concitoyens français résidant dans la 8ème circonscription.

 

Par Philippe Karsenty – candidat à la députation pour la 8ème circonscription aux législatives