« Les gens n’aiment les Juifs que s’ils souffrent »

Alors que le soutien économique du gouvernement américain au Dome de fer devient une question controversée parmi les démocrates, la comédienne Sarah Silverman prend sa défense :

En tant que juive avec une famille israĂ©lienne et des visions du monde progressistes, la comĂ©dienne Sarah Silverman a beaucoup Ă  dire dans son podcast sur tout ce qui concerne IsraĂ«l, le sionisme, l’antisĂ©mitisme et d’autres problĂšmes explosifs. Cette semaine, elle a abordĂ© un sujet populaire – le vote sur l’aide financiĂšre du gouvernement amĂ©ricain pour soutenir le DĂŽme de fer, et aussi un sujet moins populaire – le « Jewface » Ă  Hollywood, sur le poids du « Blackface ».

Sur le dĂŽme de fer, Silverman s’est tournĂ© vers Squad, un groupe de six membres progressistes du CongrĂšs, dont Rashida Talib et Alexandria Oxio-Cortez, et a demandĂ© pourquoi ses membres n’avaient pas mentionnĂ© le Hamas lorsqu’ils discutaient de la lutte palestinienne pour la libĂ©ration. « Aucun d’entre eux ne parle du Hamas, c’est tellement bizarre », dit-elle dans un podcast. « Oui, l’occupation n’est pas bonne, il ne peut y avoir de justice lĂ  oĂč les gens n’ont pas la libertĂ© de mouvement, mais ils ont choisi le Hamas. IsraĂ«l n’est pas bon pour les Palestiniens, mais vous travaillez sur vous-mĂȘme si vous pensez que le Hamas est bon pour les Palestiniens. »

Silverman a ensuite demandĂ© de ne pas supprimer le soutien Ă©conomique au DĂŽme de fer, car cela causerait la mort de personnes, et a mĂȘme dĂ©clarĂ©: « Les gens n’aiment les Juifs que s’ils souffrent. »

Dans une autre section du podcast, Silverman a abordĂ© un sujet moins discutĂ© – la tendance d’Hollywood Ă  choisir des acteurs non juifs dans des rĂŽles juifs, et en particulier, le casting de Catherine Hahn pour le rĂŽle de Joan Rivers dans une sĂ©rie sur sa vie. « Il existe une longue tradition de non-Juifs jouant les Juifs, mais pas seulement des personnes qui se trouvent ĂȘtre des Juifs, mais des personnes dont le judaĂŻsme est une partie importante de leur identitĂ© », a-t-elle dĂ©clarĂ©. « On pourrait faire valoir que lorsqu’un non-juif joue Joan Rivers, il s’agit en fait de ‘Joffees’. »

Silverman utilise le terme « Joyface » comme Saul de « Blackface » – la pratique problĂ©matique qui Ă©tait courante Ă  Hollywood dans le passĂ©, lorsque les acteurs blancs jouaient en noir et devaient se peindre le visage en noir. « Il arrive que des acteurs non juifs incarnent des personnages juifs avec des caractĂ©ristiques juives importantes, gĂ©nĂ©ralement avec du maquillage ou des ajouts comme un gros nez ou un accent new-yorkais ou yiddish. Et Ă  des moments comme cette reprĂ©sentation est si centrale et si discutĂ©e, pourquoi dans notre cas est la reprĂ©sentation constamment violĂ©e ? »

La comĂ©dienne a poursuivi en disant que chaque fois que le personnage d’une femme juive est « courageux ou mĂ©rite d’ĂȘtre aimé », elle n’est jamais jouĂ©e par une actrice juive, citant des exemples – Felicity Jones dans le rĂŽle de Ruth Bader Ginzburg, Rachel Brosnan dans « La merveilleuse Mme Meisel ». » Et les personnages de Bella Abzoug et Betty Frieden dans la mini-sĂ©rie « Mrs. America ». Elle souligne qu’elle n’a aucun recours contre les actrices elles-mĂȘmes qu’elles prennent aux castings, mais avec le systĂšme. « Je sais que la politique identitaire est agaçante, mais en ce moment – c’est un sous-reprĂ©sentation. »


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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