Le département américain du Commerce a mis sur la liste noire deux sociétés israéliennes, le groupe NSO et Candiru, des sociétés engagées accusées d’activités malveillantes sur les réseaux informatiques.

NSO est devenu célèbre dans le monde entier ces dernières années à la suite du scandale entourant l’utilisation de son logiciel espion Pegasus pour harceler des opposants politiques et des journalistes dans de nombreux pays du monde. Il s’est avéré que les gouvernements qui ont acheté ce programme l’ont également utilisé pour espionner dans d’autres pays. En particulier, en France, on pense que les services de renseignement marocains ont mis sur écoute le téléphone du président français Macron avec l’aide de Pegasus.

Candiru est un concurrent de NSO sur le marché du cyber-espionnage.

« Ces entreprises ont été sanctionnées sur la base de preuves du développement et de la livraison de matériel d’espionnage à des gouvernements étrangers qui les ont utilisés contre des responsables gouvernementaux, des journalistes, des hommes d’affaires, des militants, des universitaires et des diplomates », a déclaré le département américain du Commerce dans un communiqué. « Ces outils ont permis aux gouvernements étrangers de persécuter les gens – les régimes autoritaires ont pu les utiliser pour combattre les dissidents, les journalistes et les militants à l’étranger. Cette pratique menace les normes reconnues de la communauté internationale », a déclaré la ministre du Commerce Gina Raimondo.

Les médias israéliens ont rapporté que les États-Unis ont informé Israël de cette mesure peu de temps avant la publication de l’annonce, et le système de sécurité étudie les conséquences possibles. Une source de haut niveau a déclaré à Ynet que l’annonce du département du Commerce était moins importante que celle du département d’État, mais que les implications commerciales seraient substantielles.

De telles sanctions contre une entreprise israélienne sont sans précédent. Deux entreprises israéliennes étaient aujourd’hui sur liste noire aux côtés d’entreprises russes et singapouriennes.

On ne sait pas si cela signifie que les États-Unis imposeront des sanctions à l’importation sur les produits des deux sociétés israéliennes, ou si cela restera un geste symbolique. L’ONS a répondu qu’ils se battraient pour renverser cette décision.