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Après l’approbation du limogeage de Ronen Bar par le gouvernement, les partis d’opposition Yesh Atid, Le Camp national, Israël Beitenou et Les Démocrates ont déposé un recours devant la Cour suprême :

« Une décision prise sur la base de considérations étrangères, liées à l’enquête du Shin Bet sur le bureau de Netanyahou et à la position du Shin Bet sur la responsabilité du gouvernement dans la catastrophe du 7 octobre. »

Parallèlement, d’autres recours ont été déposés pour exiger une injonction provisoire contre le limogeage.

Les partis d’opposition contestent la décision

Les partis d’opposition ont demandé à la Cour suprême d’émettre une injonction conditionnelle contre le limogeage du chef du Shin Bet. La requête, déposée ce matin (vendredi), conteste la décision prise dans la nuit par le gouvernement.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Pendant ce temps, l’armée tente de maintenir une apparence de normalité en publiant des photos de Ronen Bar assistant à une réunion d’évaluation sécuritaire avec le chef d’état-major, le général Eyal Zamir, au commandement sud.

📌 Extrait du recours :

« Il s’agit d’une décision entachée d’un grave conflit d’intérêts de la part du Premier ministre, fondée sur des motifs étrangers, liés aux enquêtes du Shin Bet sur son entourage et à la récente déclaration du Shin Bet établissant la responsabilité du gouvernement dans la catastrophe du 7 octobre. »

Un limogeage en pleine guerre et en plein scandale

Selon le recours, « le renvoi précipité du chef du Shin Bet, en pleine guerre, intervient alors que le service de sécurité intérieure enquête actuellement sur des proches de Netanyahou soupçonnés d’avoir reçu des fonds d’entités liées au Qatar ».

Il est précisé que « ce limogeage ne s’est produit qu’après que l’enquête du Shin Bet sur le 7 octobre ait clairement pointé la responsabilité du gouvernement », ajoutant que « Netanyahou empêche la création d’une commission d’enquête et que son gouvernement retarde sciemment toute procédure visant à examiner sa responsabilité dans la catastrophe ».

D’autres recours déposés contre le limogeage

Avant même ce recours, Le Mouvement pour la qualité du gouvernement, en collaboration avec le forum « Mur de défense pour Israël », avait déjà saisi la Cour suprême. Ils qualifient la décision de « scandaleuse, entachée d’un grave conflit d’intérêts et mettant en danger la sécurité nationale ».

L’avocat Eliad Shraga, président du mouvement, a déclaré :

« Limoger le chef du Shin Bet en pleine guerre, alors que le service mène des enquêtes contre des proches de Netanyahou, est une utilisation abusive du pouvoir qui met en péril l’État de droit et la sécurité d’Israël. »

Dans le même temps, L’Association pour l’intégrité gouvernementale a également saisi la Cour suprême pour obtenir une injonction temporaire contre cette décision.

Ronen Bar répond avec une lettre cinglante : « Des accusations infondées »

Ronen Bar, qui a refusé d’assister à la réunion gouvernementale officialisant son limogeage, a envoyé une lettre dans laquelle il attaque directement Netanyahou. Il y affirme :

« Cette décision ne repose sur aucune accusation détaillée et fondée, mais uniquement sur des affirmations vagues et infondées. Il est clair que des motifs politiques sous-jacents expliquent cette volonté de me limoger. »

Bar accuse également Netanyahou d’avoir interdit tout contact entre lui et les ministres :

« Malheureusement, les ministres ne sont pas exposés à la réalité de la situation, car le Premier ministre m’a interdit de les rencontrer depuis un an. Cette interdiction est d’une légalité douteuse. »

Il conclut :

« L’État d’Israël traverse une période particulièrement difficile. Nous sommes toujours en guerre, 59 otages sont encore détenus à Gaza, le Hamas n’a pas été vaincu, et l’Iran agit activement sur notre sol. Malgré cela, le gouvernement prend des décisions qui ne font que nous affaiblir. »

Netanyahou réplique : « Je n’ai plus confiance en Ronen Bar depuis le 7 octobre »

Lors de la réunion gouvernementale, Netanyahou a déclaré :

« Il doit y avoir une confiance totale entre le Premier ministre et le chef du service de renseignement. Or, j’ai perdu confiance en lui. »

Il l’a également accusé d’avoir « conduit des négociations faibles » et de « politiser les débats autour d’une commission d’enquête et des otages ».

Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre a même avancé une théorie complotiste, accusant Ronen Bar de « s’accrocher à son poste en utilisant les familles des otages à des fins politiques ».

« Si Ronen Bar avait fait son travail aussi bien qu’il s’accroche à son poste, nous n’aurions jamais connu le 7 octobre. »

Le conflit entre Netanyahou et les services de sécurité atteint donc son paroxysme, sur fond de guerre et de crise politique en Israël.