Voici un récapitulatif des derniers articles de differents sites français qui vont nous apprendre de nouvelles révélations concernant cette émission 7à8 sur la chaine de TF1 et les enregistrements audio.
 Mardi 10 juillet 2012, par Scandale TF1-Merah

Merah : la bande sonore était placée sous scellés. Les conditions d’accès à cette pièce étaient drastiques pour les acteurs judiciaires. Qui a livré à TF1 l’enregistrement de Mohamed Merah, diffusé dimanche soir ? Deux enquêtes, judiciaire et administrative, sont ouvertes pour identifier la source de la chaîne. Toutes deux ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », comme si les premiers soupçons portaient sur des fonctionnaires non identifiés. Il est vrai que les sources potentielles sont peu nombreuses. La bande sur laquelle sont conservés les échanges de Mohamed Merah, retranché en mars dernier dans son appartement toulousain, avec les hommes du Raid qui l’assiègent, est soumise à des conditions d’accès drastiques, de manière tout à fait exceptionnelle. Si une retranscription sur papier figure de longue date au dossier, le son originel, qui fait partie des pièces de la procédure, est soumis à un régime spécial. Des experts mandatés par les juges d’instruction ont achevé récemment leurs travaux sur cette bande. Et l’ont renvoyée aux magistrats du pôle antiterroriste parisien, qui œuvrent en co-saisine.

L’enregistrement sonore n’est consultable qu’au palais de justice de Paris.

Ceux-ci, en milieu de semaine dernière, ont informé les avocats concernés qu’aucune copie ne serait délivrée, justement pour empêcher la divulgation de cette pièce – placée sous scellés et consultable uniquement au palais de justice de la capitale – auprès du grand public. Une décision qui a fait l’unanimité, tant l’émotion suscitée par les tueries de Mohamed Merah reste vive. La fuite a donc sans doute eu lieu entre jeudi et dimanche, plus vraisemblablement avant le week-end. À noter que des copies ont circulé, pour les besoins de l’enquête, dans différents services de police, tels que la DCRI (renseignement intérieur) et la DCPJ (Direction centrale de la police judiciaire). Les parties civiles se sont immédiatement indignées de la diffusion de larges extraits audio par TF1, à l’instar de Me Patrick Klugman, conseil des familles des quatre victimes de l’école juive Ozar Hatorah, à Toulouse : « La parole de Mohamed Merah n’est rien d’autre que de la propagande. Il commente ses crimes, en fait l’apologie, professe son théorème salafiste et ment pour protéger on ne sait qui », commente Me Klugman.

Le CSA choqué

Indignation, aussi, d’avoir été mise devant le fait accompli : « TF1 aurait pu prendre la peine de nous prévenir et de présenter le document autrement, avec, par exemple, un grand témoin sur le plateau pour équilibrer l’émission », tempête Me Simon Cohen, l’un des pénalistes les plus renommés de Toulouse. La direction de la chaîne met en avant le droit et la liberté d’informer (lire l’encadré), soutenue en cela par la Société des journalistes. Mais le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) s’est dit « choqué », et la famille de l’une des victimes de Mohamed Merah entend faire diligenter des poursuites à l’égard de la chaîne, notamment pour « recel de violation du secret de l’instruction ».Une procédure dont l’issue, de l’avis de plusieurs juristes, serait des plus aléatoires :« Ça se termine toujours en quenouille », soupire l’un d’eux, fataliste.« La liberté d’informer n’est pas en cause mais elle n’exonère pas de la réflexion sur l’opportunité de diffuser ce document audio, à ce moment, de cette manière », a déclaré de son côté le sénateur Assouline lors du point presse hebdomadaire du PS.Qui avait intérêt à rendre public le dialogue entre l’assassin de Toulouse et ceux qui allaient le tuer en tentant de l’interpeller ?L’avocate algérienne du père de Mohamed Merah croit pouvoir dénoncer « une pièce de théâtre pour orienter l’opinion publique » alors qu’elle est censée produire, le 12 juillet, des preuves supposées de l’« assassinat » programmé du tueur antisémite, sous la forme de mystérieuses vidéos que personne d’autre qu’elle, jusqu’à présent, ne semble avoir visionnées.

Stéphane Durand-Souffland /Le Figaro.fr

Les doutes subsistent sur les liens entre Merah et la DCRI

Les enregistrements de la négociation pour sa reddition relancent la polémique sur la nature des relations entre Mohamed Merah et la Direction centrale du renseignement intérieur. Mohamed Merah, « honorable correspondant » des services de renseignements français et plus particulièrement de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ? Les enregistrements diffusés dimanche par TF1 attestent, en tout cas, d’une relative proximité entre le tueur de Toulouse et un enquêteur de la DCRI, prénommé Hassan. Ce fonctionnaire figurait parmi les négociateurs qui ont tenté en vain de raisonner Merah pour qu’il se rende.« Tu sais que toi, on s’est rencontrés, on a tissé des liens », dit le policier au forcené. Il le connaît effectivement, puisqu’il l’a reçu pour le « débriefer » quatre mois plus tôt, en novembre 2011.Merah venait de rentrer d’un séjour en zone pakistano-afghane. À l’époque, il avait raconté aux policiers qu’il rentrait d’un séjour touristique. C’est la version de la DCRI.

Hassan, possible officier traitant

Mais au téléphone avec Hassan, sur les enregistrements de la dernière négociation, Merah lui-même a cette réaction spontanée qui laisse un sentiment de malaise face aux explications officielles : « Tu crois que je vais faire du tourisme au Pakistan et en Afghanistan ? »« Qui t’as vu faire du tourisme dans ces pays-là ? », ironise le tueur. Le fonctionnaire lui répond sur un air faussement naïf :« Eh, toi tu me l’as dit ! »Hassan était-il son contact ou son « officier traitant » ?

Une chose est certaine : après 1400 heures, dit-on, de filatures et d’écoutes téléphoniques sur Mohamed Merah par les services de renseignement français, on se demande comment la police a pu passer à côté du personnage. L’avocate du père du tueur abattu par le Raid a beau jeu aujourd’hui de laisser entendre que Mohamed Merah a été « manipulé » par les services.

La police attendait un nom

Le tueur au scooter était-il un informateur qui a échappé à ceux qui pensaient s’en servir pour faire tomber des réseaux islamistes ?À quel degré d’intimité avaient-ils poussé leurs relations ?Un juge antiterroriste français reconnaît qu’il ne sera pas simple de le découvrir. Mais, selon lui, « il serait assez logique que les services aient essayé de retourner Mohamed Merah ou, du moins, de voir s’il était possible de le sensibiliser ».« Dès qu’un contact se noue, que des rapports s’établissent, c’est pour l’utilisation de la source », affirme ce magistrat chevronné. Le pari pris par l’enquêteur de la DCRI était risqué, à en juger par la confidence le visant que lui fit Merah au téléphone :« Mon but, c’était de t’appeler, de te dire que j’avais le nom. Te le donner, tout ça… (ce qui sous-entend peut-être que le policier lui avait réclamé une information, NDLR), te faire un travail pour que tu viennes à moi et t’en aurais pris une en pleine tête. »Mais le tueur de Toulouse est mort avec son secret.

Jean-Marc Leclerc/Le Figaro.fr

Merah : les psychiatres critiquent la diffusion de l’enregistrement

Selon des psychiatres, cette « recherche du spectaculaire » réactive le traumatisme des familles de victimes et donne de la chair à Mohamed Merah.Quel retentissement aura la diffusion à une heure de grande écoute des derniers échanges de Mohamed Merah avec les policiers ? Pour le Pr Michel Botbol, le risque est de donner au meurtrier une consistance qu’il n’avait pas.

« Entendre sa voix donne encore plus de réalité au personnage, souligne le pédopsychiatre.On découvre un Mohamed Merah sûr de lui, fort, ne redoutant pas la mort. Il se vante de connaître al-Qaida. Il est profondément déterminé. En même temps, c’est un jeune homme tout à fait banal, ce qui le rend plus proche.On a presque l’impression d’avoir à faire à un voleur de bicyclettes. » Le tueur de Toulouse sera abattu après cette longue conversation. Aux yeux des jeunes gens les plus vulnérables, il aura cependant pu apparaître comme un modèle d’indépendance et de détermination. « Tous ceux qui cherchent dans la révolte un moyen de ne plus subir peuvent s’identifier à ce meurtrier, qui désigne ses ennemis. C’est une figure absolue de la liberté pour les adolescents en souffrance », remarque le Pr Botbol.

Or le risque d’identification n’a pas été pris en compte par TF1, selon le psychiatre :

 

« La moindre des précautions aurait été d’assortir la diffusion d’avertissements ». S’il ne redoute pas de phénomène collectif d’identification, le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre, dénonce lui aussi « une diffusion imprudente » qui va raviver inutilement la douleur des familles de victimes. « Cette bande est de la dynamite psychologique, dit-il. Alors qu’elles faisaient sans doute tout leur possible pour mettre cette horreur à distance, voilà que leur traumatisme se trouve brutalement réactivé. » En choisissant de diffuser les échanges, sans avertir les familles, la chaîne a cédé à une « recherche du spectaculaire », qui « montre une fois de plus que notre société est fascinée par le criminel, mais qu’elle a peu d’égards pour ceux qui ont subi le crime. »

Delphine Chayet /Le Figaro.fr

Enregistrements de Merah : TF1, BFM-TV et iTélé seront entendus par le CSA

Les dirigeants de TF1, BFMTV et iTélé seront auditionnés par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel mardi, après avoir diffusé des enregistrements audios des négociations entre Mohamed Merah et le Raid. Le Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA) procédera mardi à l’audition des dirigeants de TF1 et entendra ensuite ceux de BFMTV et iTélé, après la diffusion d’enregistrements audio entre Mohamed Merah et les policiers du Raid, a annoncé lundi le CSA. Des extraits d’enregistrements audio entre Mohamed Merah et les policiers ont été diffusés dimanche par TF1 et sa filiale LCI, puis repris par les deux chaînes d’information BFMTV et iTélé, ainsi que par différentes radios. Concernant les radios, le CSA n’a pas encore pris de décision.

Le CSA avait déconseillé à TF1 de diffuser ces enregistrements.

Michel Boyon, son président, s’était déclaré profondément choqué par le choix qu’a fait la chaîne de diffuser ces éléments d’enquête, ne jugeant « pas acceptable qu’on puisse se moquer ainsi de la douleur des familles ». »S’il y a matière pour le CSA à intervenir, notamment par la voie de sanctions, nous le ferons, sans hésiter », avait-il ajouté. Face à la menace qu’on retrouve sur internet les images des crimes de Merah qu’il a lui-même tournées, Michel Boyon avait enfin conseillé à ceux qui voudraient diffuser ces images de « se tenir sur leurs gardes ».

L’Express.fr

 

2 Commentaires

  1. Malheureusement ce cadavre en cours de putréfaction devient une vedette…
    c’est grave …mais le mal est fait…
    quelle influence sur tous les misérables arabes en quête de grandeur??
    ces meurtriers en puissance …un peu d’huile sur le feu de l’enfer arabe ! ! !

  2. On ne sait plus quoi faire pour faire de l audience qu il aille en enfer avec tous ces terroristes et arafat avec!!!