La politique d’intégration de la Belgique a provoqué un «cancer» au sein des communautés musulmanes dont beaucoup de membres ont « dansé » après les attaques mortelles de Bruxelles du mois dernier, a déclaré le ministre belge de l’Intérieur, accusant le gouvernement de ne pas intégrer les migrants dans la société.
Dans une interview parue dans un journal belge, Jan Jambon a déclaré qu’il regrettait qu’une «importante» proportion de la communauté musulmane ait « dansé » dans les rues après les attentats du 22 Mars qui ont causé la mort de 32 victimes innocentes et de trois kamikazes, et qui ont fait plus de 300 blessés.
« Une partie importante de la communauté musulmane a dansé quand les attaques ont eu lieu, » a-t-il dit dans le journal De Standaard. Choqué par cette réaction, le ministre a blâmé la politique d’intégration belge qui avait échoué à intégrer les migrants et les réfugiés dans la société européenne.
A titre d’exemple, il a dit que les habitants du quartier Molenbeek à Bruxelles avaient été très belligérants face aux autorités, lors d’un raid qui a abouti à l’arrestation du terroriste principal des attentats meurtriers de Paris en Novembre dernier, qui avalent provoqué la mort de plus de 130 personnes.
» Ils ont jeté des pierres et des bouteilles en direction de la police et de la presse, lors de l’arrestation de Salah Abdeslam. Voilà le vrai problème. Que les migrants de la troisième ou quatrième génération se tournent ouvertement contre nôtre société et soient disposés à recourir à la violence, montre qu’il y a un échec dans notre politique « , a déclaré Jambon.
Basé sur l’évaluation faite par le ministre, les terroristes eux-mêmes sont juste une « ébullition » beaucoup plus facile à traiter que le cœur du problème qui est « trop profondément enraciné » au sein de ces populations qui, pendant de nombreuses années, ont ignoré « les panneaux de signalisation ».
« Les terroristes, nous pouvons les stopper et les retirer de la société » a souligné Jambon, « mais ceux qui soutiennent ouvertement le terrorisme ou qui font obstacle à l’application de la loi lors des arrestations, sont le signe d’un « cancer qui est beaucoup plus difficile à traiter ».
« Nous pouvons le faire, mais pas aujourd’hui ou demain. Les politiciens devront se surpasser » a-t-il souligné, en précisant qu’il existe maintenant une solution rapide à ce problème à court terme.
La Belgique a une population de seulement 11 millions de personnes avec environ 6 pour cent de musulmans, selon Pew Research (estimations de 2010). Dans le même temps, l’ONU estime que le pays fournit à ISIS le plus de recrues par habitant en Europe. Plus de 500 recrues provenant de Belgique se sont rendus à l’étranger pour se battre avec les djihadistes.