La Fondation Anne Frank a critiqué vendredi le jeu « Escape Bunker » censé se dérouler dans une pièce semblable à celle qu’occupait la jeune fille cachée, avec sa famille dans un appartement, afin d’éviter les rafles, la déportation et la mort programmées par les nazis.
Selon son site Web, les « concepteurs »(sic!) de ce « jeu » (resic!!) ont construit un bunker dans la ville de Valkenswaard à 140 kilomètres au sud d’Amsterdam. Bâti sur le modèle de l’appartement où se terrait la jeune juive, il accueille les visiteurs, enfermés pour la circonstance et regroupés en « équipes » (reresic!). Le but du jeu consiste à s’en échapper, en moins d’une heure, grâce à l’aide de la dite équipe, d’une dose de créativité et de la pensée « out-of-the-box » (????)
La Fondation Anne Frank a déclaré que l’appartement n’était certainement pas un centre de loisir(s) mais bien le lieu de destruction de toute une famille. Tout en ajoutant que « ce jeu ne témoignait que mépris pour les survivants de l’holocauste, l’institution responsable a insisté sur le fait que le jeu laissait croire à une échappatoire possible, en totale opposition à la tragique réalité ». Un déni de réalité ahurissant !
Le communiqué de la fondation ajoute, de surcroît, qu’en fonction de l’habileté des personnes, « ce jeu » donne à penser que se cacher (des nazis) est quelque chose de passionnant, puisque les plus …habiles échappent à l’arrestation. Un faux historique d’envergure ! Nous ne sommes pas loin du négationnisme.
Thijs Verberne, l’opérateur du bunker s’est défendu dans un entretien téléphonique, en s’abritant derrière « l’aspect éducatif du jeu » (!!!!)
Anne Frank est devenue à titre posthume célèbre pour le journal qu’elle gardait alors que sa famille était allée se cacher des nazis à Amsterdam. L’adolescente juive est morte dans le camp de concentration de Bergen-Belsen en Mars 1945, peu de temps avant qu’il ne soit libéré par les forces alliées.