Comme si la récente vague de hausses de prix qui incluait les prix de l’électricité et de l’eau n’était pas suffisante, force est désormais de constater que la taxe foncière (Ornouna) que chacun de nous paye devrait également bondir et peser encore plus sur le coût de la vie, suite à la accord salarial public récemment signé entre le Trésor et la Histadrout.
L’Association des chambres de commerce prévient que la taxe foncière est un générateur d’inflation et qu’un bond de la taxe foncière pourrait entraîner une nouvelle vague de hausses de prix dans l’économie. Dans un appel urgent au ministre des Finances Bezalel Smotrich, Uriel Lin, président de l’Union des chambres de commerce, demande qu’un article soit ajouté à la loi sur les règlements actuellement en discussion, éliminant le lien « absurde » entre les mises à jour salariales du secteur public et taxe de propriété.
Selon l’accord salarial dans le secteur public qui a été signé entre le ministère des Finances et la Histadrut il y a quelques jours, les salaires dans le secteur public seront augmentés horizontalement de 11 %, et chaque employé du secteur public recevra un subvention temporaire de 6 000 NIS. En outre, un supplément de salaire unique sera accordé aux soutiens de l’éducation dans les autorités locales.
Selon les données publiées, l’augmentation totale des salaires dans le secteur public s’élèvera à plus de 12 milliards de NIS dans les années à venir. L’Union des chambres de commerce salue l’ajustement des salaires aux travailleurs défavorisés, mais met en garde contre l’absurdité selon laquelle , selon la loi en vigueur, le sens de l’augmentation des salaires dans le secteur public provoquera une augmentation dans les paiements de l’impôt foncier par le secteur des entreprises et le grand public.
Conformément à la procédure établie, la taxe foncière imposée aux ménages et aux entreprises est actualisée au début de chaque année. Il s’agit d’une formule qui pondère la hausse de l’indice des prix à la consommation et l’évolution des salaires dans le secteur public. Selon cette formule, au cours des dix dernières années, la taxe foncière a augmenté d’environ 4,3 milliards de shekels. Parmi ceux-ci, 80 % pour le taux d’augmentation de l’indice des salaires publics et seulement 20 % pour le taux de variation de l’indice des prix.
L’Union des chambres de commerce mentionne que selon la même formule, la taxe foncière pour 2023 est devenue plus chère dans tous les domaines, de 1,37%, ce qui signifie une taxe supplémentaire d’environ 400 millions de NIS sur le grand public et le secteur des entreprises.
Dans son discours au ministre des Finances, Uriel Lin appelle à arrêter cette absurdité :
« Je propose que dans le cadre de la loi sur les règlements de l’économie de l’État, un article soit introduit qui neutralise complètement le lien entre l’augmentation des salaires dans le secteur public et l’augmentation de la taxe foncière. Au lieu de cela, il sera déterminé que la taxe foncière ne sera rattachée qu’à l’indice du coût de la vie. »
Selon Uriel Lin, non seulement les municipalités perçoivent des impôts fonciers plus élevés dans la situation actuelle, mais elles ne fournissent pas non plus de meilleurs services : « Selon la formule qui existe aujourd’hui, les autorités locales n’ont aucune raison d’être plus payés ou même de baisser le niveau des services aux résidents et aux entreprises actives sur leur territoire, tout en bénéficiant d’une augmentation automatique des revenus. Il s’agit bien sûr d’une situation malsaine qui se fait au détriment des ménages et du secteur des entreprises.
L’Union des chambres de commerce affirme que la suppression du rattachement automatique profitera en réalité aux collectivités locales et les obligera à devenir plus efficaces : « Les autorités chercheront d’autres sources budgétaires, au lieu d’augmenter la taxe foncière automatique. Cela conduira à une politique de développement des affaires dans leurs juridictions, puisque l’essentiel de la taxe foncière provient du secteur des entreprises. Le profit viendra entièrement de tous les résidents de cette autorité », déclare le syndicat.