Le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid a déclaré lundi qu’il se rendra au Maroc fin juillet, la première visite officielle du plus haut diplomate israélien dans l’Etat arabe depuis l’amélioration des relations l’année dernière.
« C’est une occasion historique », a déclaré Lapid dans des remarques télévisées. Il a indiqué que son homologue marocain, Nasser Bourita, rendrait sa visite en se rendant en Israël pour inaugurer une mission diplomatique.
Les deux pays ont convenu en décembre 2020 de reprendre les relations diplomatiques et de relancer les vols directs, dans le cadre d’un accord négocié par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump, qui comprenait également la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
Lapid, qui inaugurera la nouvelle mission diplomatique israélienne dans la capitale Rabat, a déclaré que ce voyage marquera le début de nombreux accords économiques, commerciaux et touristiques, ajoutant qu’il espère que sa visite sera suivie d’une rencontre entre le Premier ministre Naftali Bennett et le le roi Mohammed du Maroc.
Le Maroc a abrité l’une des communautés juives les plus importantes et les plus prospères d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient pendant des siècles jusqu’à la fondation d’Israël en 1948. Lorsque les Juifs ont fui ou ont été expulsés de nombreux pays arabes, on estime qu’un quart de million a quitté le Maroc pour Israël, entre 1948 à 1964.
Aujourd’hui, il ne reste qu’environ 3 000 Juifs au Maroc, tandis que des centaines de milliers d’Israéliens prétendent avoir des ancêtres marocains. Le Maroc a cherché ces dernières années à reconnaître le rôle juif dans son histoire.