Paroles de douleur : Hanan Ben Ari a écrit une chanson avec les enfants qui ont perdu leur pÚre réserviste

« Quand reviens-tu ? Es-tu fier de moi ? Comment appeler mon premier enfant ? Et pourquoi m’as-tu laissĂ© chauve ? ‱ Lorsque nous avons envoyĂ© Hanan Ben Ari parler aux enfants qui avaient perdu leur pĂšre dans l’armĂ©e, nous ne pensions pas qu’il ferait de leurs paroles une chanson passionnante ‱ Mais Hanan est venu avec son cƓur et sa guitare, et eux sont venus avec un trou noir dans leur Ăąme laissĂ©e par la perte de leur pĂšre : « Je voudrais me souvenir de plus de choses que lui malgrĂ© ses annĂ©es sans toi ».

Le chanteur Ben Ari :  » Le souvenir frappe Ă  nouveau Ă  la porte, toujours au printemps, toujours quand il fleurit, comme un ordre de rĂ©serve qu’on ne peut pas vraiment refuser. C’est la deuxiĂšme annĂ©e que j’entreprends ce voyage, et cette fois pour les enfants des rĂ©servistes qui ne sont pas revenus. C’est un voyage entre Uri Greenberg, qui Ă  l’ñge de 12 ans a pleurĂ© son dĂ©funt pĂšre Amotz et aujourd’hui il est dĂ©jĂ  soldat. »

« Je veux qu’on essaie de faire quelque chose. Je n’ai aucune idĂ©e oĂč ça mĂšnera, » leur dis-je, « écrire des questions que vous aimeriez poser Ă  papa si vous le rencontriez aujourd’hui et essayez de composer une chanson. » De ce voyage et des questions est nĂ©e une chanson commune pour les trois familles des pĂšres dĂ©cĂ©dĂ©s au moment de leur service de rĂ©serve : le lieutenant-colonel Amotz Greenberg ZL, le lieutenant-colonel Dudi (David) Zohar ZL e le sergent Danny (Daniel) Ben David ZL.

« Papa, es-tu fier de moi ? Et quel conseil as-tu pour l’avenir ?
« Papa, devrais-je me teindre les cheveux en rouge ? Dis-moi comment appeler mon premier enfant !
« Papa, que penses-tu de moi aujourd’hui et que puis-je amĂ©liorer ? »
« Que ferais-tu à ma place, quoi ? Penses-tu à mes choix ? »
« Et comment as-tu toujours été aussi confiant, comment voudrais-tu que nous continuions aprÚs toi » ? »
 » Qu’est-ce que ça fait de regarder la vie de cĂŽtĂ©, qu’est-ce que dire Ă  propos de Linoy ?  »
OĂč aimerai-tu voyager avec nous ? Que pense-tu de tout ce que vous avez perdu ? »
« Pourquoi m’as-tu laissĂ© chauve ? »
 » Tu reviendras ? Et quand, quand reviendras-tu ? »

« Maintenant tu es vraiment Superman »
« Mon cher pĂšre, je tiens Ă  te remercier pour une enfance merveilleuse », a dĂ©clarĂ© Uri Greenberg, alors ĂągĂ© de seulement 12 ans, Ă  son dĂ©funt pĂšre Amotz, qui a Ă©tĂ© tuĂ© lors d’une incursion terroriste pendant l’opĂ©ration Tsouk Eitan, il y a 8 ans. Je t’ai appelĂ© et tu m’as compris et aidĂ©. Avant, tu ressemblais juste Ă  Superman, mais maintenant tu es vraiment Superman qui a sauvĂ© des milliers d’autres personnes. » Aujourd’hui, le mĂȘme Uri est un soldat de 20 ans.

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Le jeune garçon a l’époque a dit ces mots lors des funĂ©railles de son pĂšre sans savoir qu’il Ă©tait filmĂ© :

« Ce que je vois dans ce film, c’est que je ne comprenais tout simplement pas ce qui se passait, ni que je comprenais que j’étais photographiĂ©, je ne comprenais rien. Mon pĂšre Ă©tait vraiment tout pour moi – je l’admirais follement. »

Que demanderait-il à son pÚre si tu le pouvais ? lui a demandé le Hanan Ben Ari.

« Je lui demanderais s’il avait des conseils pour l’avenir. Tout au long de l’adolescence, je n’avais en fait pas de personnage masculin en qui j’avais confiance. Je devais me faire confiance – du rasage Ă  tout. »

« Je lui ai dit ‘Non papa, ne pars pas, c’est pas bien' »
Sa sƓur Shira avait 7 ans lorsque la catastrophe s’est produite, et elle avoue s’en souvenir tous les jours. « J’ai vu une histoire Ă  propos de quelqu’un dont le mari est revenu aprĂšs 8 ans dans lequel ils ont dit qu’il avait Ă©tĂ© tuĂ©. Je me suis forcĂ© Ă  croire la thĂ©orie selon laquelle cela m’arriverait aussi, et papa reviendrait dans encore 8 ans la mĂȘme chose, et rien ne serait arrivĂ©. Et chaque annĂ©e, je disais qu’il me restait trois ans de plus, « Et deux ans
 et maintenant c’est la huitiĂšme annĂ©e. Et je me dis qu’une personne qui Ă©tait avec moi dans la vie me manque tout comme il n’était pas avec moi, je voulais juste plus d’annĂ©es avec lui que sans lui. »

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Un souvenir fort l’accompagne jusqu’à aujourd’hui : « Quand j’étais toute petite j’avais peur des vĂ©los et puis papa m’a emmenĂ©e sur le chemin et il a mis un manche Ă  balai sur le vĂ©lo pour que si je tombais il me tienne. Il m’a dit « Je te tiens, je te tiens » et je l’ai senti « J’ai commencĂ© Ă  conduire, puis il est parti et il a dit : « Tiens, maintenant je t’ai appris, tout ira bien. »

Te fĂąches-tu parfois contre lui ? Pourquoi ?

« Il ne m’a pas Ă©coutĂ©e », rĂ©pond-elle en hochant la tĂȘte. « Le jour oĂč il est parti, j’ai commencĂ© Ă  pleurer par terre. Je me suis levĂ©e quand j’ai vu qu’il ne s’arrĂȘtait pas et j’ai commencĂ© Ă  marcher vers la porte, j’ai verrouillĂ© la porte, je suis restĂ©e lĂ  devant la porte et il m’a pris et a ouvert la porte. Je lui ai attrapĂ© la jambe et je lui ai dit ‘Non papa, ne pars pas, c’est « Pas bon », et il a dit : « Mes soldats ont besoin de moi, alors j’y vais. Il avait 45 ans, qui va Ă  en tant que rĂ©serviste Ă  45 ans ? »  » Aujourd’hui, elle veut lui demander bien plus qu’une chose : « Comment appeler mon premier enfant ? Si je dois me teindre en rousse ? Tu regardes vraiment des Ă©toiles ? »

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« Il a dit qu’il valait mieux qu’un soldat meure et pas un millier de civils »

Nous nous rencontrons dans la forĂȘt de Bari, non loin de l’endroit oĂč est tombĂ© le dĂ©funt Amotz. Il a vraiment tenu sa promesse. » Et il s’est souvenu d’une conversation, presque prophĂ©tique : « Je lui ai dit ce qui se passerait si tu mourais ? Et il a dit qu’il valait mieux qu’un soldat meure qu’un millier de civils. »

« Uri et moi avons perdu la mĂȘme personne, nous avons rĂ©agi diffĂ©remment mais nous avons tous les deux perdu le mĂȘme personnage », explique Shira. La sƓur aĂźnĂ©e de Leah est actuellement en AmĂ©rique du Sud, visitant les mĂȘmes endroits que son pĂšre avait l’habitude de voyager : « Quand j’ai pris l’avion, je savais que je voulais ĂȘtre lĂ  oĂč il Ă©tait et essayer de le voir de mes propres yeux. J’essaie, si j’ai la possibilitĂ© de me rendre lĂ  oĂč il Ă©tait – mais j’essaie aussi de le vivre de mes propres yeux. « 

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« À ce jour, j’appelle parfois Abush au tĂ©lĂ©phone (mon papa) »

Lorsque Dudi Zohar a Ă©tĂ© tuĂ© dans un accident d’hĂ©licoptĂšre lors d’un entraĂźnement, en aoĂ»t 2017, Tomer avait 5,5 ans. « J’aimerais me souvenir de plus de choses de lui. Ça m’énerve un peu et c’est bizarre que tout le monde en ait et que je n’en ai pas », partage-t-elle dans sa chambre, Ă  cĂŽtĂ© des souvenirs qu’elle a laissĂ©s de son pĂšre. « J’ai Ă  peine pleurĂ© Ă  ses funĂ©railles parce que je ne comprenais pas ce qui se passait et maintenant je le comprends davantage parce que je suis plus grande. »

Maya, la sƓur de Tomer, avait 11 ans Ă  l’époque, elle s’en souvient. « Il y avait une scĂšne oĂč papa rentrait tard, alors quand la voiture arrivait sur le parking, il faisait un tel boum, un bruit fort qui peut aussi ĂȘtre entendu dans ma chambre. À ce jour, quand j’entends ce bruit dans le soir, je pense ‘peut-ĂȘtre que papa est revenu’. »

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Comment est-il nommé sur ton téléphone ?

« Abush. J’ai une photo de nous ici. Lors du voyage annuel en sixiĂšme, c’était quelques mois aprĂšs. Tout le monde a appelĂ© ses parents, alors j’ai appelĂ© ma mĂšre et je n’ai plus eu quoi dire
 tout le monde avait deux Ă  qui parler et je n’avais que maman. Alors je me souviens « J’ai appelĂ© papa, et jusqu’à ce jour j’appelle parfois – puis j’entends que l’abonnement n’est pas disponible. »

Pensais-tu parfois que s’il n’allait pas dans le service de rĂ©serve, il serait encore lĂ  ?

« Au dĂ©but, j’ai demandĂ© pourquoi il allait tout le temps Ă  la rĂ©serve ? Mais j’ai rĂ©alisĂ© que s’il n’était pas allĂ© Ă  la rĂ©serve, il ne serait tout simplement pas entier avec lui-mĂȘme. Pour toute la famille, il Ă©tait trĂšs important qu’il y aille. Mon arriĂšre-grand-mĂšre Ă©tait une survivante de l’Holocauste, elle est dĂ©cĂ©dĂ©e quelques mois avant papa « Et c’était sa plus grande fiertĂ© : elle a dit : » J’ai vaincu Hitler, parce que j’ai fondĂ© une famille et il y a un petit-fils qui sert maintenant dans l’armĂ©e de l’air.’

« J’ai appris Ă  me souvenir de lui avec joie plutĂŽt qu’avec tristesse »

Les jumeaux Shahar et Daniela avaient 13 ans lorsqu’ils ont perdu papa.

Qu’est-ce que ça fait d’en faire l’expĂ©rience en tant que jumeaux ? Plus facile, plus difficile ?

« C’est plus facile parce qu’il y a quelqu’un de ton Ăąge qui traverse ça exactement au mĂȘme stade de la vie », rĂ©pond Daniela, « C’est trĂšs difficile pour moi de trouver ces moments de bonheur, mais j’ai appris Ă  m’en souvenir avec joie plutĂŽt qu’avec tristesse et c’est quelque chose qui, au fil du temps, doit ĂȘtre appris et compris comment vivre avec. »

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Son frĂšre Shachar dĂ©voile un tatouage d’hĂ©licoptĂšre sur sa main : « Je l’ai fait il y a environ deux ans, c’était important pour moi d’avoir quelque chose sur moi qui me le rappellerait. » Les gens demandent ce qu’est ce tatouage et je leur explique qu’il s’agit de mon pĂšre et de qui il Ă©tait et de ce qu’il a fait et c’est ainsi que je le montre et que je le rappelle aux gens. »

Quand vous l’imaginez, est-ce qu’il sourit ?

« Oui », rĂ©pondent-ils : « Chaque fois que nous nous rencontrions, toute la famille le voyait littĂ©ralement – il Ă©tait si charismatique, quand il Ă©tait avec vous dans la piĂšce, vous ne pouviez pas vous empĂȘcher de le remarquer et de le regarder, toujours avec son sourire, toujours en train de rire et de parler Ă  tout le monde et vous vous sentiez toujours inclus « .

Son petit frĂšre Tomer intervient : « Dandush, si je savais ce qu’est charismatique, je serais d’accord avec toi, mais je ne le sais pas », et son frĂšre aĂźnĂ© Shahar lui explique : « Charismatique, c’est quelqu’un qui a une prĂ©sence, qui est remarquĂ© dans un salle. Quand il parle, tout le monde Ă©coute. Sa sƓur Maya essaie Ă©galement d’expliquer : « Charismatique est celui que tout le monde suit », et Daniela ajoute : « Un homme que tu veux Ă©couter, Ă©coute ce qu’il Ă  dire », et Tomer acquiesce : « C’est comme un pĂšre ».

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« Je lui demanderais si nous lui manquons »

Concernant les questions pour leur pĂšre qui n’ont pas vu depuis prĂšs de cinq ans : « Je lui demanderais ce qu’il ferait Ă  ma place », dit Daniela, et son frĂšre jumeau Shahar ajoute : « ce qu’il sentait qu’il n’avait pas le temps de le faire. » Maya se demande : « Qu’est-ce qu’il a manquĂ©, est-ce qu’il nous manque » et son petit frĂšre Tomer note : « Je voudrais lui demander ce qu’il pense de comment je suis aujourd’hui ». Ces questions sont Ă©galement devenues une partie de la chanson.

Lorsque Danny Ben David a Ă©tĂ© tuĂ© pendant la Seconde Guerre du Liban, lors de la chute de la Katyusha Ă  Kfar Giladi, son fils Tomer avait 9 ans, le fils aĂźnĂ©. « Pleurer est personnel, ça l’a toujours Ă©té », rĂ©vĂšle-t-il. « Moins aujourd’hui, mais Ă  l’adolescence, jusqu’à la terminale, je ne pleurais pas. Je n’ai pas pleurĂ© parce que je ne devais pas pleurer, Ă  mon avis. »

Pourquoi ? Parce qu’il faut avoir des valeurs, ĂȘtre fort ?

« Parce qu’à l’ñge de 9 ans quand mon pĂšre a Ă©tĂ© tuĂ©, beaucoup de gens sont venus me voir et m’ont dit une phrase assez rĂ©pĂ©titive : ‘Sois fort, prends soin de tes frĂšres. Tu dois ĂȘtre fort pour ta mĂšre « 

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« Je n’ai aucun souvenir de son dĂ©part « 

Son jeune frĂšre Ido avait 6 ans le dernier jour de l’investiture de son pĂšre. Aujourd’hui, il a 21 ans. « Il ne m’a mĂȘme pas vu monter en CP. Je n’ai aucun souvenir d’un nouveau dĂ©part avec lui. » Il a trouvĂ© le lien avec son pĂšre Ă  travers la musique : « Papa m’a achetĂ© une guitare quand j’avais environ 4 ans. Et j’étais juste un petit enfant. AprĂšs avoir appris quelques accords et une technique, j’ai commencĂ© Ă  jouer. »

Quand tu as commencĂ© Ă  jouer, c’était pour papa ? Ou pour toi ?

« Je pense qu’il y avait quelque chose Ă  ce sujet qui Ă©tait censĂ© continuer ce qu’il attendait de moi, en quelque sorte, l’avait planifiĂ© pour moi Ă  l’avance. Il m’a dit Ă  un jeune Ăąge :  » tu sauras jouer « , et l’attente est que la guitare ne peut pas rester ainsi pendant des annĂ©es sans que personne n’en joue. » Et il y a une autre chanson pour laquelle il fait partie intĂ©grante de l’histoire : « Quand j’ai connu la chanson ‘Peri Ganech’, vers l’ñge de 15-14 ans, je ne comprenais pas de quoi il parlait. Je conduisais avec maman dans la voiture, et soudain Ă  la fin de la chanson je regarde maman et la vois pleurer. Elle me dit ‘As-tu dĂ©jĂ  Ă©coutĂ© les paroles de la chanson ?’ Et la derniĂšre phrase Ă©tait ‘le moment oĂč il a promis de revenir et n’est pas revenu’ et j’ai dit wow, comment je ne l’ai pas remarquĂ© jusqu’à prĂ©sent. « 

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La sƓur cadette May n’avait alors que trois ans et demi. « Je n’ai aucun souvenir. Je ne me souviens pas des choses de l’évĂ©nement de papa, rien, pas du tout. Je pense que je n’ai tout simplement pas me sentir connectĂ© Ă  lui toute ma vie, nous n’avions pas partagĂ© des choses ou partagĂ© des expĂ©riences que nous avions ensemble. C’est mon pĂšre et il est censĂ© ĂȘtre important pour moi et il ne l’est pas. Ce n’est que maintenant que je me suis enrĂŽlĂ© que j’ai pu pour trouver les points de connexion avec lui. »

Chaque annĂ©e, ils se rendent Ă  une cĂ©rĂ©monie Ă  Kfar Giladi, le jour de sa mort. Ido admet : « Je suis parti et je suis allĂ© m’asseoir pour prendre un cafĂ©. Je ne supporte pas cette cĂ©rĂ©monie. » Son frĂšre aĂźnĂ© Tomer se montre comprĂ©hensif : « C’est dur pour lui, je fais un cĂąlin Ă  maman en ce moment. »

Vous souvenez-vous du jour oĂč il est parti ?

« Bien sĂ»r », rĂ©pond Tomer. « Il a quittĂ© la maison samedi matin, il voulait partir sans nous rĂ©veiller en Ă©tĂ©. Et maman a dit ‘rĂ©veille-les, dites luis bonjour et au revoir, il part maintenant dans le nord.’ « Je me souviens que je me suis vraiment levĂ© pour dire au revoir, et je lui ai fait un cĂąlin. Il a descendu les escaliers de la maison, avec un trĂšs grand sourire, est sorti vraiment avec un sourire, a fermĂ© la porte et c’était la derniĂšre fois que je l’ai vu. »

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Y a-t-il de si petits signes que vous ressentez soudainement, de telles coĂŻncidences ?

« Le matin du sept, je me suis levĂ© et j’ai quittĂ© la chambre et il Ă©tait allongĂ© dans son lit et il lisait un journal et quand je me suis couchĂ©, il a disparu. Comme dans les films – de ma vie je n’ai jamais ressenti cette situation », se souvient Tomer. « Et j’ai eu une situation oĂč j’étais assis dans une piĂšce, une porte fermĂ©e, une tĂ©lĂ©vision Ă©teinte et il jouait Ă  la guitare », explique Ido. « De nulle part, j’ai vu un reflet de son visage, me regardant avec un tel sourire, j’ai tournĂ© la tĂȘte et il a disparu. »

Que lui demanderaient-vous ?

« S’il apprenait la guitare pour jouer avec moi. Pensez-y, ce serait une drĂŽle de situation », dit Ido. « Je lui demanderais s’il est fier de sa mĂšre et s’il est heureux pour elle », ajoute Tomer. « Je voudrais lui demander ce qu’il pense de Linoy – nous sommes en couple depuis prĂšs de six ans et il ne la connaĂźt pas. Et pourquoi les gĂšnes de la calvitie, quel bĂątard. »

Regardez Ben Ari l’annĂ©e derniĂšre avec d’autres familles :


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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