Pourquoi les universitaires (sous-entendu d’aujourd’hui) sont de gauche ?
Parce que ce sont des hommes de leur époque (ayant notamment fait leur formation universitaire dans les années 70/80/90/00), et non pas parce qu’ils seraient plus intelligents ou ayant plus de bonnes valeurs que des intellectuels à droite aujourd’hui.
L’universalisme était une valeur promue par la gauche française en faveur du colonialisme. Et pourtant l’histoire de l’Afrique colonisée s’est trouvée en désaccord avec cette volonté impérialiste de la culture française/européenne qui, certes a été portée par une bonne volonté d’apporter le savoir-faire technologique, médical des européens.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Néanmoins cela n’a pas été compris comme cela puisque cette volonté était en contradiction avec la volonté de l’identité africaine. Les hommes d’une époque ne sont pas comparables avec ceux d’une autre époque où le paradigme n’est pas clairement pas le même ; il y a un avant et un après la seconde guerre mondiale, même si les mœurs disparaissent et se remplacent progressivement.
Cette différence entre deux époques distinctes, entre l’ancienne et la nouvelle est marqueur du facteur d’un progrès nécessaire. Toutefois ce progrès n’est pas une fin en soi, et il finira par être remplacé par un autre type de progrès quand le précédent aura montré les limites de son application.
Le rapport du monde universitaire avec la gauche pourrait faire l’objet d’une thèse en entier tellement il est intéressant et paradoxal. D’un côté, il est vrai que la majorité des professeurs et étudiants sont de gauche, les gens de droite préférant les circuits grandes écoles vers les entreprises. De l’autre, il faut bien voir que l’accès à une carrière d’enseignant/chercheur est soumise à une telle logique concurrentielle qu’elle rend le milieu assez hypocrite sur ses convictions.
Les étudiants de droite se détournent des études académiques pour privilégier des voies plus lucratives qui conduisent à des carrières privées. Parmi ceux de prépa, seuls ceux qui étaient déjà de gauche se destinaient à des carrières d’enseignement/recherche, les autres choisissent des écoles d’ingénieur ou de commerce. Et dans beaucoup de famille de droite, les carrières académiques (notamment celles en sciences sociales / humanités) sont mal vues car elles sont peu rémunératrices et ces mêmes familles les considèrent peu sérieuses (la sociologie par exemple).
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