Providence divine omniprĂ©sente (Haftara Parashat Va’era) – Par Rony Akrich (vidĂ©o)

L’exil d’Egypte et le retour des enfants d’IsraĂ«l dans leur pays Ă©taient destinĂ©s Ă  prouver la divine providence omniprĂ©sente dans l’histoire et Ă  cette fin, il Ă©tait important que Dieu dĂ©voile Son contrĂŽle du destin collectif.

En d’autres termes, ce n’est pas un besoin profane mais une nĂ©cessitĂ© supĂ©rieure. Le dĂ©nominateur commun des exilĂ©s d’IsraĂ«l et d’Egypte reste et demeure l’intervention de cette providence, et donc l’utilisation d’un langage prophĂ©tique commun aux deux Ă©vĂ©nements.

la dĂ©cadence de l’Egypte s’intĂšgre logiquement au processus en est qu’elle tĂ©moigne d’une volontĂ© divine Ă  son Ă©gard la finalitĂ© Ă©tait la sortie d’Egypte des esclaves hĂ©breux et non point le souci du devenir de l’histoire Ă©gyptienne.


Le Nil occupe une place importante dans l’histoire des HĂ©breux en Égypte. Dans la Parashat Shemot, Pharaon ordonna que tous les nouveau-nĂ©s mĂąles d’IsraĂ«l soient noyĂ©s dans le fleuve (shemot 1,22) et la fille de Pharaon trouva le bĂ©bĂ© Moshe flottant, dans un panier, sur le Nil. (shemot 2,6).

Dans la lecture de la Torah cette semaine, parashat Vaera, MoĂŻse frappe le Nil avec son bĂąton et celui-ci se transforme en sang (shemot 7,20). Un peu plus tard, il le frappe Ă  nouveau et provoque la plaie des grenouilles (shemot 8, 2).
Ce fleuve, source majeure de fertilitĂ© pour une Égypte autrement aride, est vĂ©nĂ©rĂ©. ‘L’agression’ de Moshe est particuliĂšrement douloureuse et mal vĂ©cue par les Égyptiens, voir leur dieu ainsi changĂ© en sang ou infestĂ© est un rĂ©el motif de panique.

La Haftarah de Vaera prĂ©dit prophĂ©tiquement la chute de l’Égypte, elle utilise aussi le Nil comme un motif capital pour son narratif. ÉzĂ©chiel annonce que Dieu punira l’actuel pharaon Ă©gyptien, qu’il dĂ©crit comme «un monstre puissant »:
« Prononce ces paroles : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici, je m’en prends Ă  toi, Pharaon, roi d’Egypte, grand crocodile, couchĂ© au milieu de tes fleuves, toi qui dis : « Mon fleuve est Ă  moi, c’est moi qui me le suis fait ! » » (ÉzĂ©chiel 29: 3).

« Je passerai des crochets Ă  tes mĂąchoires, je collerai Ă  tes Ă©cailles les poissons de tes fleuves. Je te tirerai du milieu de tes fleuves, et tous les poissons de tes fleuves adhĂ©reront Ă  tes Ă©cailles. Et je te jetterai dans le dĂ©sert, toi et tous les poissons de tes fleuves ; tu tomberas sur la surface des champs, tu ne seras ni ramassĂ© ni recueilli. Aux bĂȘtes de la terre et aux oiseaux du ciel, je t’ai donnĂ© en pĂąture. » (29: 4-5).

EzĂ©chiel expliqua que le pĂ©chĂ© de l’Égypte fut l’arrogance. En affirmant que le Nil c’est lui et qu’il l’aurait fait (29: 9), Pharaon et les Égyptiens nient totalement Dieu. Cela leur vaut une condamnation et dĂ©vastation. Nabuchodonosor, promit EzĂ©chiel, provoquera la destruction de l’Egypte :

« Donc, ainsi parle le Seigneur Dieu, voici, je vais livrer Ă  Nabuchodonosor, roi de Babylone, le pays d’Egypte, pour qu’il puisse en emporter les richesses, en prendre le butin et le mettre au pillage : ce sera le salaire de son armĂ©e. » (29:19).
L’Egypte restera dĂ©solĂ©e pendant 40 ans.

En conclusion, EzĂ©chiel dĂ©clarera que la chute de l’Égypte dotera IsraĂ«l de forces nouvelles. Ce qui adviendra des HĂ©breux servira de symbole et de signifiĂ© quant Ă  la vĂ©racitĂ© du Dieu d’IsraĂ«l.


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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