Les publications israĂ©liennes sâinterrogent encore et encore sur les raisons du retard catastrophique dâIsraĂ«l dans le domaine de lâInternet par fibre optique.
Plus tĂŽt cette semaine, The Marker a «rĂ©joui» ses concurrents de la triste nouvelle quâau moins la moitiĂ© dâentre eux ne verront pas lâInternet super rapide au cours des cinq prochaines annĂ©es. La publication se rĂ©fĂšre aux donnĂ©es du rapport semestriel de la sociĂ©tĂ© Bezek, qui est considĂ©rĂ©e comme le principal responsable de lâinstallation du rĂ©seau de fibres optiques dans le pays. Selon le plan du ministĂšre des Communications, dâici 2024, environ 60% des IsraĂ©liens devraient avoir accĂšs Ă ce rĂ©seau, mais le rapport montre que dans cinq ans, lâentreprise ne rĂ©alisera pas cet exploit.
Selon lâOCDE, le taux de dĂ©veloppement dâInternet par fibre optique en IsraĂ«l est le plus faible des pays dĂ©veloppĂ©s. Ă la fin de 2018, seuls 2% des mĂ©nages y avaient accĂšs. ParallĂšlement, en moyenne, dans un club de pays dĂ©veloppĂ©s, 26,4% des mĂ©nages ont accĂšs Ă un rĂ©seau avec un taux de transfert de donnĂ©es de 1000 mĂ©gabits par seconde.
La situation est pire que la nĂŽtre uniquement en Belgique (0,7%) et en GrĂšce (0,16%). La CorĂ©e du Sud arrive en tĂȘte avec 80%. Les cinq premiers pays incluent Ă©galement des pays trĂšs en retard en termes dâinnovation et de dĂ©veloppement des technologies de pointe. Par exemple, en Turquie, 21% sont connectĂ©s au rĂ©seau optique, 20% au Mexique, 45% au Portugal et 74% en Lituanie.
AprĂšs que Cellcom ait acquis IBC (Unlimited), créé par Hevrat Hashmal, il nâexiste en IsraĂ«l que 4 sociĂ©tĂ©s impliquĂ©es dans le rĂ©seau optique. Cellcom-IBC sâest engagĂ© Ă amener le rĂ©seau Ă 40% des appartements dâici 10 ans.
Dans le mĂȘme temps, Bezek est obligĂ© de le faire pour 80% des utilisateurs dâici cinq ans, y compris dans les zones moins densĂ©ment peuplĂ©es oĂč le cĂąblage nâest pas aussi rentable.
La publication Davar1 estime que la cause du retard Ă long terme est la rĂ©glementation dĂ©favorable imposĂ©e Ă Bezek, qui est trop rigide et stricte par rapport Ă la locomotive principale de la conception optique. Câest cette sociĂ©tĂ©, et non ses concurrents, qui a la capacitĂ© financiĂšre de rĂ©aliser un projet coĂ»teux, mais pour cela, il est nĂ©cessaire de supprimer les obstacles rĂ©glementaires. La sociĂ©tĂ© partenaire nâa donc aucune obligation vis-Ă -vis du ministĂšre des Communications et conduit discrĂštement lâoptique partout oĂč elle le souhaite. Ils nâont pas reçu lâautorisation pour un cĂąblage limitĂ© de 800 millions Ă 1 milliard de shekels, mais en rĂ©alitĂ©, il ne le fera pas, en dĂ©veloppant le rĂ©seau existant Ă une vitesse de 500 mĂ©gabits.
Dans le mĂȘme temps, le ministĂšre des Communications met des obstacles devant Bezek, lâempĂȘchant dâoverclocker un rĂ©seau rĂ©gulier jusquâĂ 200 mĂ©gabits (comme vous le savez, aujourdâhui, Bezek nâen donne que 100). Le ministĂšre affirme ainsi obliger le gĂ©ant de la tĂ©lĂ©phonie Ă investir dans le rĂ©seau optique.
Une autre limitation que lâĂtat impose Ă Bezek est lâobligation de cĂ©der les rĂ©seaux optiques dont elle dispose Ă des sociĂ©tĂ©s concurrentes, tout comme il est obligĂ© de louer ses lignes tĂ©lĂ©phoniques Ă ces sociĂ©tĂ©s dans le cadre dâune rĂ©forme de la communication. La sociĂ©tĂ© sera tenue de le faire dĂšs le premier jour de pose de la fibre optique. Dans une telle situation, vaut-il la peine Ă Bezek dâinvestir des milliards de dollars dans lâĂ©tablissement du rĂ©seau, y compris dans les zones les moins rentables, et de les cĂ©der ensuite Ă des concurrents?
Le ministĂšre explique les exigences strictes par le fait que Bezek dispose dâun avantage Ă©norme en tant que rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique prĂȘt Ă lâemploi Ă travers le pays avec des communications, des tableaux de distribution, etc., ce qui rĂ©duit le coĂ»t de la pose de fibres.
Le journal souligne que tout cela tĂ©moigne de lâĂ©chec structurel de lâĂtat, qui a favorisĂ© la transformation de Bezek dâun monopole dâĂtat en un monopole privatisĂ©, tout en le privant de la possibilitĂ© dâutiliser son infrastructure unique pour lutter contre ses concurrents. Ensuite, le ministĂšre a liĂ© les mains de Bezek avec une rĂ©glementation stricte permettant aux concurrents de se dĂ©velopper.
ParallĂšlement, le rĂ©gulateur a dĂ©veloppĂ© une telle concurrence sur le marchĂ© des communications cellulaires que certains opĂ©rateurs Ă©taient au bord de la ruine, alors que dâautres ne disposaient pas de fonds suffisants pour investir dans des projets de rĂ©seaux optiques Ă grande Ă©chelle. Lâauteur souligne que Bezek est lâun des rares joueurs sur ce marchĂ© et le seul Ă pouvoir supporter des investissements importants dans lâInternet ultra-rapide.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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