Honneur au « Double Bar 2 » – le courage civique et professionnel du chef du Shin Bet, Ronën Bar, et de la directrice de l’unité d’enquêtes internes (Mahash), Karen Bar Menachem, mérite d’être salué. Leur action conjointe a permis de dévoiler un « traître » au sein d’un organisme responsable de la sécurité nationale et de l’ordre démocratique.

Il est temps de lever les masques : la droite politique cherche à démanteler les institutions étatiques de l’intérieur – la police, l’armée, le Shin Bet – tout ce qui ne s’aligne pas sur leur vision du pouvoir. Pour eux, tout est permis.

Des officiers supérieurs transmettent des documents à des proches du Premier ministre pour saboter des négociations sur les otages, des taupes gouvernementales opèrent dans les salles de commandement de Tsahal pour transmettre en temps réel des plans confidentiels. Et maintenant, une taupe dans la salle d’opérations du Shin Bet transmet des informations à des journalistes identifiés à la droite, ainsi qu’à un ministre d’extrême droite. C’est une ligne rouge franchie.

Aucun service de renseignement ne peut tolérer la présence d’un traître en son sein. Qu’il s’agisse de motivations idéologiques de droite ou de gauche, le résultat est le même : la destruction de l’intérieur.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

https://infos-israel.news/soutenez-infos-israel-news/


Un acte de trahison, pas un geste héroïque

Aujourd’hui, une horde de politiciens se précipite pour exiger la démission de Ronën Bar. Mais s’ils se souciaient vraiment de la sécurité d’Israël, ils se tairaient. Ils dénonceraient le traître, pas celui qui l’a arrêté.

Le journalisme libre est fondamental en démocratie. Mais même cette liberté a des limites. L’écoute des journalistes est un outil extrême qui ne peut être banalisé. Dans ce cas, les écoutes visaient uniquement les conversations entre le suspect et les journalistes, dans le but d’identifier la source de la fuitepas d’enquêter sur les journalistes eux-mêmes.

Aucun journaliste n’a été convoqué, interrogé ou menacé. Ils ont fait leur travail, avec honneur. L’enquête s’est concentrée uniquement sur l’agent du Shin Bet suspecté de trahison.

Ne laissons pas la politique détruire la sécurité nationale

Avant d’exploiter cette affaire à des fins politiques, prenons une respiration : imaginez le danger que représente l’existence de taupes activées par des politiciens, infiltrées dans Tsahal ou les agences de renseignement.

C’est infiniment plus grave que des lettres de réservistes réclamant la libération des otages – un consensus national. Dans ce contexte, Ronën Bar et Karen Bar Menachem ont agi comme il se devait, malgré les tentatives de certains dans l’establishment politique de droite de dissoudre les institutions de l’État, même au prix de notre sécurité.