Une quarantaine de personnes non identifiées armées de barres de métal et utilisant des feux d’artifice comme mortiers ont tenté de prendre d’assaut un poste de police français dans la banlieue parisienne samedi soir, ont annoncé dimanche des responsables.
« Violente attaque hier soir contre le commissariat de police de Champigny avec des tirs de mortier et divers projectiles. Aucun policier n’a été blessé », a indiqué sur Twitter la préfecture de police de Paris.

La police a publié une vidéo montrant un barrage de feux d’artifice en direction du poste de police de Champigny-sur-Marne, à environ 15 km au sud-est du centre de Paris. Les personnes armées ont tenté de forcer l’entrée dans la station, mais ne l’ont pas fait.
Personne n’a été arrêté, mais les images montraient des vitres brisées au poste de police et des voitures endommagées.

Le mobile de l’attaque, la troisième contre ce poste de police en deux ans, n’était pas immédiatement clair. Le poste de police est situé dans une zone d’habitation connue pour le trafic de drogue et considérée par les autorités comme un quartier hautement prioritaire pour la restauration de l’ordre.

« C’était une attaque organisée d’une quarantaine de personnes qui voulaient se battre », a déclaré le maire de Champigny Laurent Jeanne à BFM. «Depuis quelques jours, les gens ont une certaine volonté de se battre contre la police. C’est un sentiment anti-police. Nous n’étions pas loin d’un désastre.

Une vague d’incidents de sécurité publique à travers la France depuis la fin du verrouillage du COVID-19 à la mi-mai a mis le gouvernement en alerte accrue face à une augmentation de la criminalité au milieu des retombées économiques de la pandémie de coronavirus.
Le président Emmanuel Macron, qui doit faire face à une élection présidentielle dans moins de deux ans, a été critiqué par les opposants pour crime et sécurité publique depuis son arrivée au pouvoir en 2017 et les sondages d’opinion montrent que le public considère son gouvernement comme le plus faible sur ces questions.