Coup d’Etat dans les sondages pour la présidentielle en France : pour la première fois de toute la présidence d’Emmanuel Macron, son « trône » est menacé. Il y a trois jours, l’ancienne cheffe de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a remporté les primaires dans le parti de centre-droit Les Républicains (LR). Aujourd’hui, un sondage réalisé par le magazine l’Express et BFMTV garantit sa victoire au premier tour. 20 % des votants voteront pour. C’est 3 points de plus que dans un sondage publié lundi, immédiatement après son élection, et 11 % de plus qu’avant son élection.

Ce résultat signifie que le duel final de Macron (23 %) se déroulera non pas avec Marine Le Pen (15 %), comme l’espérait le président sortant, mais avec le leader du parti de droite. Considérant que l’écrasante majorité des Français professent désormais des opinions de droite (seulement 20 % sont prêts à voter pour des partis de gauche), alors les chances de victoire de Macron sont minces. C’est ce que confirme le dernier sondage : au second tour, Valérie Pécresse obtiendra 52 % des voix.

Bien que dans le bon camp, Valérie Pécresse est considérée comme le « Macron numéro deux », c’est-à-dire une dirigeante incapable de véritables démarches et réformes, mais qui sait faire de longs et beaux discours.

Un nouveau sondage a montré que l’élection d’un nouveau chef de LR a immédiatement réduit les chances des candidats nationalistes : Le Pen a perdu 5 points, et Eric Zemmour n’a gagné que 1 point – à 14 %. Et ce, malgré le début très réussi de sa campagne électorale hier.

Il a rassemblé environ 15 000 partisans en banlieue parisienne et a annoncé la création de son parti politique Reconquete, que l’on peut traduire par « reconquête » ou par la « reconquista » espagnole. Zemmour a prononcé un discours d’une heure et demie, que tous les observateurs politiques ont qualifié de très réussi. Parmi les nouveaux éléments du programme, il a sonné l’intention de retirer la France de l’OTAN et de priver de la nationalité française les contrevenants ayant la double nationalité.

Après son brillant discours, beaucoup s’attendaient à une forte hausse de sa popularité. Mais cela ne s’est pas produit. Les Français préfèrent toujours le centre politique et reculent devant ce qu’ils considèrent comme des « extrêmes ».

Les partis de gauche obtiennent des pourcentages ridicules. Le leader du Parti socialiste, qui a dirigé le pays plus d’une fois, ne peut compter que sur 3 % au premier tour. 8 % voteront pour le leader de l’extrême gauche « La France récalcitrante » Melanchon et 7 % voteront pour le leader des « Verts ». Incroyable : au total, c’est 18 %, et c’est le berceau de Zhores et d’une dizaine de révolutions !