La police de Berlin a annoncé aujourd’hui (vendredi) son intention d’enquêter sur les déclarations du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, afin de savoir s’il a violé la loi allemande qui interdit le négationnisme et l’incitation à la haine, a indiqué le journal allemand  » Bild ».

Le rapport indique que la police enquête sur un crime du président de l’autorité sur l’article 103 de la loi pénale en Allemagne interdisant l’incitation à la haine et à la violence. Il a également été signalé que l’incident avait fait l’objet d’une enquête par l’unité spéciale de la police criminelle d’État du Brandebourg.

L’avocat pénaliste Otto Water a déclaré au journal allemand : « A la suite des déclarations dures d’Abbas, il est impossible d’éliminer le soupçon qu’il a délibérément sous-estimé la sévérité de la tyrannie nazie ».

Selon les médias allemands, la décision a été prise en connaissance de cause de l’échelon politique du pays. Cependant, il est important de noter qu’Abu Mazen bénéficie de la protection de l’immunité diplomatique accordée aux dirigeants étrangers visitant le pays, il s’agit donc principalement d’une étape symbolique, mais puissante.

Le président de l’Autorité palestinienne a apporté cette semaine une clarification à la tempête provoquée par ses propos lors d’une conférence de presse en Allemagne avec le chancelier Schultz. Dans l’annonce qu’il a publiée, Abou Mazen a déclaré que « l’Holocauste est le crime le plus terrible qui se soit produit en Allemagne de l’histoire humaine moderne. » Il a souligné qu’il n’y avait aucune intention dans ses paroles de nier le caractère unique de l’Holocauste qui a été perpétré au siècle précédent et que c’est quelque chose qui mérite la condamnation la plus ferme. Concernant les crimes que le président de l’autorité dont il a été question, il a été précisé qu' »il est important de comprendre que les massacres qui ont eu lieu contre le peuple palestinien depuis l’époque de la Nakba par les forces israéliennes – sont des crimes qui n’ont pas cessé à ce jour ».

La clarification a été publiée au nom d’Abou Mazen lui-même sur le site « Wafa » – l’agence de presse officielle de l’Autorité Palestinienne, et non par l’intermédiaire de son bureau comme c’est la coutume dans de tels cas.