Il y a quatre ans, la famille Alcalay a reçu de mauvaises nouvelles, leur fille Sapir de 6 ans a été diagnostiquée avec un cancer des os. Sapir a combattu courageusement cette grave maladie. Aujourd’hui, dix mois après qu’elle eut décédée, sa famille accueille un nouveau bébé. « Sapir restera toujours avec nous », dit Betty, la mère de l’enfant.
Lorsque Sapir était âgé de 6 ans, elle se plaignait de douleurs dans le pied, « Je sens comme un scorpion qui pique ma jambe », disait-elle à sa mère. Les tests sanguins étaient normaux, mais sa jambe était de plus en plus douloureuse, chaude et gonflée. L’hôpital a réalisé un scanner et les résultats ont montré le pire : une tumeur osseuse violente.
Sapir n’a jamais été malade, elle est entrée en chirurgie d’urgence car une tumeur de 23 cm devait être retirée, et sa jambe amputée : « Le chirurgien qui semblait transpirer abondamment a dit que l’opération avait réussi, mais le cancer avait atteint le sang, et elle se trouvait dans une situation grave», a dit Betty. La petite fille a lutté car après la chirurgie, elle a eu la chimiothérapie, les thérapies biologiques en parallèle, ce qui aurait dû empêcher le retour du cancer dans le corps.
Betty dit qu’elle a été encouragée par son propre enfant qui a tenté de lui remonter le moral à chaque occasion. « J’ai voulu lui faire comprendre que nous sommes tous en guerre avec elle, et que nous vaincron le cancer. Les enfants sentent quant nous sommes faux. J’ai l’habitude de me maquiller et de faire attention à moi-même, mais depuis cette nouvelle, j’ai arrêté de me maquiller et un jour, elle m’a demandé pourquoi je me suis arrêtée de me maquiller. Elle m’a donné la force de continuer. On ne doit pas montrer aux enfants que nous sommes découragés mais montrer que nous allons nous battre. Chaque jour était une nouvelle bataille ».
Après plusieurs mois de traitement, et malgré les sombres prévisions, l’état de Sapir semblait s’améliorer. Sapir est sortie de l’hôpital et elle est rentrée chez elle mais sous surveillance médicale. Sapir est entrée au CP, excitée et optimiste : « Un jour, l’enseignant m’a appelée et m’a dit que ma fille était jaune, nous l’avons envoyée directement à l’hôpital. Le médecin lui a suggéré de commencer un diluant du sang injectable. Après un scanner, il s’est avéré que la maladie était de retour ».
Le médecin n’a pas caché ses sentiments et nous a dit qu’elle avait trois mois à vivre : « Je me suis sentie seule, je ne savais pas quoi faire avec moi-même, devais-je le dire à Sapir, ou devions-nous être optimiste, et continuer à nous battre. Sapir a regardé avec étonnement le ciel et a dit joyeusement: « Regarde, maman le soleil brille, elle m’a appris à apprécier les choses les plus simples de la vie », dit Betty.
Pendant ce temps, trois mois se sont écoulés, et Sapir continuait à se battre pour sa vie. Elle a reçu des médicaments et des traitements pour arrêter le cancer. Sapir était le deuxième de quatre enfants: Liran (11 ans), Rotem (8 ans et demi) et Binian (7 ans et demi).
Son fils aîné, qui était âgé de seulement 9 ans à l’époque, prenait soin de ses jeunes frères et sœurs, et les préparait tous les jours pour aller à l’école. Betty devait s’occuper de Sapir toute la journée. Sa tante, qui lui était très attachée, est venu lui rendre visite souvent : « Sapir était très désireuse d’apprendre, cette petite fille de 9 ans se comportait comme une femme de 90 ans. On ne doit pas affaiblir une personne qui est malade, on doit la soutenir et l’encourager autant que possible ». Sapir était âgée de 9 ans, et Betty a organisé une grande fête pour ce jour spécial. «Aujourd’hui, je me rends compte que nous célébrions une fête d’adieu. »
Puis un jour, Betty a vu de la la mousse sortir de la bouche de Sapir. Betty s’est rendue en urgence avec sa fille à l’hôpital, où il lui a été diagnostiqué un AVC. Après stabilisation de la situation, elle a refusé d’être hospitalisée et a demandé à rentrer chez elle. « Quand je me suis assise avec elle dans la chambre, elle portait un masque à oxygène à cause de la toux, elle m’a dit calmement : « Je sais que je vais mourir ».
« Je lui ai dit qu’elle n’allait pas mourir, car seules les personnes âgées meurent ». Même dans ce moment sombre, Sapir gardait son humour quand elle a dit à sa mère: « Si vous m’enterrez, même le sable sur moi, je vais le tuer ».
« Le médecin nous a appelé et nous a dit qu’elle vivait ses dernières heures et a demandé si nous pouvions prendre soin d’elle à la maison. Nous avons loué le matériel nécessaire, et nous l’avons sortie de l’hôpital, « je me suis rendue, nous avions perdu la guerre », a dit Betty. Sapir voulait aller à la maison de ses grands-parents où elle a grandi la plus grande partie de sa vie, elle voulait y mourir.
En moins d’une semaine l’état de Sapir s’est détérioré. La famille de Betty dormait dans la maison des grands-parents, et les gens venaient dire au revoir à l’enfant : « Dimanche soir, elle est tombée dans le coma, mon père s’est réveillé le matin, il entra dans la chambre de Sapir et a vu qu’elle ouvrait les yeux un instant, puis sa tête est tombée. Elle est décédée ».
Betty a senti une grande solitude, elle a reçu un appui considérable des voisins et de sa famille, mais la maison était vide. « Je me suis dit que je voulais un bébé et mes parents m’ont encouragée, j’ai dit à mon mari que nous devions nous surpasser et retrouver la joie dans la maison et la consolation pour les enfants, et un mois plus tard, je suis tombée enceinte. La grossesse m’a beaucoup renforcée mentalement, sachant qu’il y a une vie après. Sapir ne pouvait pas rompre avec moi et restera toujours avec moi ».
Ochrat est née, il y a trois jours à l’hôpital Ichilov, elle fait la joie de Betty et de toute la famille Alcalay. Ce qui a ramené la joie dans ce foyer.