Les récents tirs de roquettes du Hezbollah sur Ramat Gan marquent une tentative de l’organisation terroriste libanaise de maintenir une image de résistance face à Israël, malgré les pertes et les échecs subis au cours des derniers mois de conflit. Le Hezbollah, selon les analystes, est acculé, cherchant à se présenter comme un acteur combatif jusqu’au « dernier instant » de cette confrontation.

Une guerre d’usure au Liban
Depuis près de deux mois, les forces de défense israéliennes (Tsahal) mènent des manœuvres intensives au Liban avec des objectifs clairs : restaurer la sécurité pour les habitants du nord d’Israël. Cependant, le concept de « retour en sécurité » suscite des débats. Si l’armée insiste sur la nécessité de prévenir toute incursion au sud du Liban ou attaque directe, les résidents des régions frontalières exigent également l’arrêt complet des tirs de roquettes et de missiles.

Tsahal, conscient de la pression croissante sur le Hezbollah, travaille également à établir un accord sécuritaire durable.

Cet accord comprend trois exigences principales :
1. La responsabilité du contrôle de la frontière incomberait à l’armée libanaise.
2. Tsahal conserverait un droit d’intervention en cas de violation des termes sécuritaires, comme l’installation de positions militaires par le Hezbollah près de la frontière.
3. Les garanties des États-Unis seraient nécessaires pour ancrer ces engagements.

Les récents incidents et leurs implications
L’attaque de Ramat Gan, au cours de laquelle un missile a été intercepté à 12 km au-dessus du sol par le système de défense antimissile « David’s Sling », a néanmoins causé des dégâts après la chute de la tête de guerre sur un bâtiment. Bien que cette interception ait réduit l’impact de l’attaque, elle illustre la persistance des menaces venant du Hezbollah, malgré sa capacité affaiblie à mener des offensives massives comme initialement prévues.

Lors de cette période, d’autres attaques ont eu lieu, notamment un tir sur Shfaram, où une femme a été tuée et 56 autres personnes blessées. Ces incidents renforcent l’urgence pour Israël de conclure ce conflit sans permettre au Hezbollah de revendiquer un quelconque succès, même minime.

Les experts estiment que chaque jour où le conflit perdure compromet les acquis stratégiques de Tsahal. Israël doit maintenir une pression militaire et diplomatique intense pour empêcher le Hezbollah de se regrouper ou de reconstituer ses forces. Selon les responsables, les prochains jours seront cruciaux pour assurer que cette guerre asymétrique ne s’éternise pas, tout en consolidant les gains réalisés.

La situation reste complexe, et Israël ne peut tolérer aucune marge de manœuvre pour le Hezbollah. Les solutions envisagées impliquent non seulement des mesures militaires robustes, mais aussi des accords internationaux pour garantir une stabilité à long terme dans la région.