Trump aux familles d’otages israéliens : “Je prie pour la fin du conflit – ou sinon…”

C’est une lettre à la fois émouvante, solennelle et chargée d’une menace implicite.
Le président américain Donald Trump a adressé mardi un message officiel au Forum des familles d’otages et de disparus, après que celui-ci a proposé sa candidature au prix Nobel de la paix. Dans ce texte transmis à la presse israélienne, l’ancien président mêle compassion, détermination et avertissement, promettant de « ramener tous les otages à la maison » — tout en laissant entendre qu’en cas d’échec diplomatique, une riposte américaine massive pourrait suivre.

« Melania et moi exprimons notre plus sincère gratitude au Forum des familles d’otages et de disparus pour votre recommandation à la Commission du prix Nobel de la paix », écrit Trump dans un ton sobre mais empreint d’émotion.
« Depuis les atrocités du 7 octobre 2023 — où des familles ont été déchirées, des enfants arrachés à leurs parents, des innocents assassinés, torturés et violés — je suis déterminé à ramener tous les otages chez eux et à garantir la destruction totale du Hamas, afin que de tels actes ne se reproduisent jamais. »

Le président évoque ensuite la dignité des familles, devenues symboles de résistance morale :

« Malgré l’inimaginable douleur de deux années d’incertitude, vous avez continué à raconter leur histoire et à vous battre en leur nom. Votre courage inspire le monde libre. »

Trump souligne aussi sa volonté de restaurer une politique étrangère “de paix par la force”, reprenant son credo classique :

« En tant que président, je reste fermement attaché à une politique de paix fondée sur la puissance. Nous devons en finir avec les guerres sans fin, non seulement au Moyen-Orient, mais partout dans le monde. »

Puis vient la phrase qui a fait réagir Washington et Jérusalem :

« Nous prions pour que ce conflit se termine dans les prochains jours — ou sinon… »

Une conclusion lourde de sens, interprétée par plusieurs analystes comme un avertissement direct à l’Iran et au Hamas, voire à leurs parrains régionaux. Trump, qui multiplie les signaux d’une fermeté militaire retrouvée depuis son retour à la Maison Blanche, laisse planer l’idée que les États-Unis pourraient intervenir si les négociations échouent.

Une rhétorique du “bâton et de la prière”

Le ton du message, oscillant entre prière et menace, s’inscrit dans la continuité de la doctrine Trump : des mots de paix, mais toujours sur fond de dissuasion. L’homme qui avait supervisé la destruction du califat de Daech et signé les Accords d’Abraham entend réaffirmer son rôle d’architecte de la stabilité régionale.

« Nous voyons un avenir où le terrorisme et le bain de sang prendront fin, y compris dans des nations déchirées depuis des décennies. Que Dieu bénisse les otages, bénisse Israël et bénisse les États-Unis d’Amérique », conclut-il.

Entre reconnaissance et inquiétude

Le Forum des familles d’otages a salué le geste, remerciant Trump pour « son engagement sincère à ramener nos proches et à tenir tête à ceux qui veulent notre destruction ».

Dans les couloirs du pouvoir israélien, la missive a été reçue comme une promesse d’appui total à l’effort de guerre, à un moment où les pourparlers du Caire peinent à aboutir. Un proche du Premier ministre Netanyahu confie :

« Trump parle le langage que le Moyen-Orient comprend — celui de la force. »

Le message a également une portée symbolique : il réaffirme l’alliance indéfectible entre Jérusalem et Washington, deux ans après la nuit de terreur du 7 octobre. Au-delà de la compassion, c’est un engagement politique clair : pas de paix tant que le Hamas existera.


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés