Par Assaf Rosenzweig et Amit Segal | N12 | 25 juin 2025

À l’occasion d’une déclaration conjointe lors du sommet de l’OTAN à Washington, le président américain Donald Trump a révélé un détail explosif : des agents israéliens ont été déployés sur le site nucléaire ultra-sensible de Fordow, immédiatement après les frappes aériennes coordonnées par les États-Unis et Israël contre les installations nucléaires iraniennes.

« Ils [les Israéliens] étaient sur place après la frappe », a affirmé Trump, « et ce qu’ils m’ont rapporté est clair : il s’agit d’une destruction totale. »

Une preuve de l’ampleur des dégâts ?

Alors que certaines sources internationales avaient laissé entendre que le cœur des installations nucléaires iraniennes – profondément enfoui dans les montagnes de Fordow – n’avait pas été entièrement détruit, la déclaration de Trump balaie ces doutes : selon lui, les agents israéliens ont pu vérifier visuellement les effets de la frappe, et le verdict est sans appel : « La destruction est absolue. »

Trump a ajouté que des rapports officiels seraient prochainement publiés par les services de renseignement israéliens pour confirmer ce constat. Cette reconnaissance publique de la présence israélienne sur le sol iranien post-frappe constitue un tournant dans la transparence assumée des opérations secrètes.

L’Iran, ramené « des décennies en arrière »

Selon Trump, la campagne aérienne américaine, ponctuée de frappes chirurgicales sur Natanz, Ispahan et Fordow, a ramené le programme nucléaire iranien plusieurs décennies en arrière : « Ce qu’ils avaient mis 20 ans à construire a été effacé en 20 minutes. »

« L’Iran ne veut plus enrichir d’uranium, ils veulent se reconstruire », a affirmé Trump. « Je pense qu’à terme, il y aura une nouvelle relation. »

Le président a également précisé qu’en cas de reprise des activités nucléaires militaires de la part de Téhéran, les États-Unis n’hésiteraient pas à frapper de nouveau. « Si l’Iran reconstruit, alors oui, bien sûr qu’on frappera encore. »

Une reconnaissance implicite de la coordination avec Israël

Les propos du président américain soulignent une coordination étroite et inédite entre les États-Unis et Israël dans le cadre de l’opération « Avec un chien », qui a vu des bombardiers B-2 larguer des dizaines de tonnes de munitions de précision sur des cibles iraniennes.

Israël, pour sa part, avait annoncé via le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou que les objectifs stratégiques de la campagne avaient été atteints « au-delà de toute attente », incluant la destruction du site d’enrichissement de Fordow, de l’arsenal balistique, et l’élimination de plusieurs hauts responsables scientifiques et militaires.

Une guerre de l’ombre qui sort à la lumière

Le fait que Trump confirme la présence d’agents israéliens en territoire iranien marque un changement de paradigme dans la diplomatie discrète de la région. Ce type d’opérations, autrefois classifiées pendant des décennies, est désormais affiché comme preuve de force politique. Trump en tire d’ailleurs un bénéfice personnel, se positionnant comme le pacificateur de la guerre Israël-Iran.

« J’ai mis fin à la guerre », a-t-il déclaré. « Le monde, et le Moyen-Orient, sont les vrais gagnants. »

Et maintenant ?

Alors qu’un cessez-le-feu fragile est entré en vigueur mardi matin, la situation reste tendue. Israël a prévenu qu’aucune violation ne serait tolérée, et que toute tentative de relance du programme nucléaire ou de tir balistique depuis le sol iranien ferait l’objet d’une riposte immédiate.

Dans un communiqué officiel, Tsahal a confirmé que l’espace aérien de Téhéran avait été « totalement dominé » pendant les opérations, et que les frappes avaient visé « des infrastructures critiques du régime ».


En résumé : Donald Trump a non seulement revendiqué la victoire stratégique contre le programme nucléaire iranien, mais a également dévoilé un élément crucial : des agents israéliens ont pu confirmer sur le terrain que le site de Fordow avait été « totalement détruit ». Un aveu qui, s’il était encore nécessaire, montre que l’opération israélo-américaine a frappé au cœur du régime iranien — et que la guerre de l’ombre entre Téhéran et Jérusalem ne fait que prendre une nouvelle tournure.

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