Le 13 octobre 2025, Israël a vécu une matinée à la fois bouleversante et historique. Tandis que les premiers otages israéliens retrouvaient la liberté après plus de deux ans de captivité à Gaza, Donald Trump, tout juste arrivé à Tel-Aviv, a invité Benjamin et Sara Netanyahou à monter à bord de sa limousine présidentielle — “The Beast” — pour rejoindre ensemble Jérusalem.
Un geste rarissime dans le protocole américain, mais hautement symbolique d’une amitié politique et personnelle scellée dans la guerre et la paix.
Une arrivée synchronisée avec la libération des otages
À 9h50, alors que les hélicoptères Sikorsky de Tsahal rapatriaient les premiers libérés vers la base de Re’im, Air Force One venait d’atterrir. À 10h, les caméras filmaient simultanément deux images que le monde entier n’oubliera pas : des Israéliens sortant vivants des jeeps du CICR, et le président américain saluant Netanyahou sur le tarmac de Ben-Gourion.
Les chaînes israéliennes ont décrit ce moment comme “la fusion parfaite entre la diplomatie et la délivrance”.
Quelques minutes plus tard, Trump a invité le couple Netanyahou à l’accompagner dans sa voiture blindée, un privilège normalement réservé aux chefs d’État américains.
“Against protocol but in a token of great friendship,” a commenté Amir Tsarfati. “Les Netanyahou sont avec Trump dans sa voiture présidentielle.”
Le convoi s’est ensuite ébranlé vers Jérusalem sous escorte conjointe du Shabak et du Secret Service. Sur la route, des centaines d’Israéliens agitaient des drapeaux et scandaient “Todah Trump !”
La Croix-Rouge poursuit les opérations à Gaza
Au même moment, la Croix-Rouge confirmait qu’un second convoi d’otages était en route depuis le sud de la bande de Gaza.
Parmi eux : Rom Breslavski, Yossef Haim Ohana, Elkana Bohbot, Bar Kuperstein et Evitar David, qui ont pu parler à leurs familles avant même leur libération officielle, selon les informations partagées par Tsarfati.
(source : CICR, Ynet)
L’émotion dans tout le pays restait palpable : à chaque nouveau nom annoncé, des cris, des pleurs et des applaudissements retentissaient dans les rues, les synagogues et les bases militaires.
“C’est une renaissance nationale en direct”, écrivait un journaliste de Channel 14. “L’histoire se déroule sous nos yeux : les otages reviennent, et Israël relève la tête.”
Une libération controversée de prisonniers palestiniens
Mais derrière cette joie nationale, un chiffre continue de provoquer la colère : 3 985 prisonniers palestiniens ont été libérés au total dans le cadre des trois phases de négociations, dont 486 condamnés à perpétuité pour terrorisme.
Une caravane de véhicules du service pénitentiaire israélien a quitté la prison de Ketsiot à l’aube, escortée jusqu’à Gaza par les forces de sécurité.
“Ces libérations font partie du prix moral qu’Israël paie pour sauver ses enfants,” a déclaré un officier du Shin Bet à Infos-Israel.News. “Mais la différence, c’est que nous ramenons les nôtres vivants, eux ramènent la haine.”
Trump : “Nous voulons la stabilité, pas la vengeance”
Interrogé par les journalistes à bord d’Air Force One avant son atterrissage, Trump a déclaré :
“Nous avons autorisé le Hamas à agir temporairement à Gaza. Nous voulons qu’ils s’assurent qu’il n’y a pas de criminalité et que tout est sûr. Je pense que ça ira.”
Une déclaration pragmatique qui a suscité des réactions contrastées à Jérusalem. Pour certains analystes, le président américain cherche à favoriser une transition contrôlée vers la démilitarisation, en attendant que la Force internationale de stabilisation (ISF) prenne le relais.
(source : AP News)
Vers JĂ©rusalem, un symbole plus fort que la politique
L’image du convoi présidentiel quittant Tel-Aviv pour Jérusalem, avec les Netanyahou assis aux côtés de Trump, restera gravée dans les mémoires.
Ce n’était plus une visite d’État, mais un pèlerinage diplomatique : celui d’un leader américain venu consacrer la résilience du peuple d’Israël, au moment même où ses enfants reviennent du fond des tunnels de Gaza.
Des soldats ont filmé la scène depuis les positions sud, envoyant des vidéos à leurs familles.
“Nous voyons les otages partir, et Trump arriver. Le ciel s’ouvre sur Israël,” écrivait un combattant sur Telegram.
Pour la première fois depuis le 7 octobre 2023, Israël respire un air de paix, même fragile. Et sur la route de Jérusalem, entre les blindés et les prières, un message clair résonne : l’amitié entre les États-Unis et Israël n’est pas un slogan, c’est une alliance scellée dans le feu.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
© 2025 – Tous droits réservés
Â
